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Habitant en Charente-Maritime, Martine et Gérard utilisent en seconde voiture une Renault Twingo électrique depuis deux ans. Si un tel choix tend à se banaliser en 2024, il reste parfois encore assez étonnant. C’est le cas pour ce couple de retraités plutôt habitués aux grosses voitures. Le souvenir de leur Renault 5 dans les eighties pourrait-il les conduire vers la future polyvalente branchée ?
Comme nombre de lecteurs d’Automobile Propre le savent, j’aime bien les interviews qui sortent de l’ordinaire. Celle-ci est pour moi une première après sans doute pas loin d’un millier de témoignages reçus, tous médias confondus. Je connais Martine et Gérard. Et ce depuis quarante ans cette année. À l’époque, j’étais dans l’Oise et j’avais 18 ans. Je venais de rejoindre la vie active comme grouillot de base dans un établissement bancaire.
Martine a donc été une de mes premières collègues, dans une agence d’une douzaine de personnes où la camaraderie et l’amitié étaient élevées à un niveau supérieur. Dernier jour de la semaine, le samedi était souvent l’occasion de fêter un événement, quand il n’était pas question de se retrouver tous en famille dans une salle communale à discuter, rire et danser. Je crois d’ailleurs que l’expression « éclats de rire » a été inventée pour Gérard, le mari de Martine.
Alors que leurs trois enfants grandissaient, la Peugeot 604 V6 a dû être remplacée par un des premiers Renault Espace. La R5 de Martine, on ne la voyait quasiment jamais, car elle préférait se rendre à pied au bureau à une distance pour laquelle beaucoup aujourd’hui prendraient la voiture.
Je dois au personnel de cette agence d’être devenu ensuite informaticien pour la même entreprise, mais en déménageant en région parisienne. Puis journaliste ensuite. D’où une pensée hommage particulière aussi en direction d’Annie et Yves, de Danièle et David. Les chemins se sont séparés avec le temps, au gré des changements d’affectation et de région. J’avais ainsi perdu le contact avec Martine et Gérard il y a plus de trente ans.
Jusqu’à ce SMS avec une photo il y a quelques mois. On s’est alors échangés des nouvelles, on s’est promis de se revoir. Et puis, on ne sait trop comment, la voiture électrique est tombée dans la conversation. Martine m’a ainsi appris qu’elle roulait en Renault Twingo E-Tech.
Comme sans doute pas mal de lecteurs, je n’ai pas beaucoup d’électromobilistes dans mon entourage. Je n’aurais jamais parié sur Martine et Gérard pour y passer de façon relativement précoce. Nous partagions plutôt un intérêt pour des véhicules spacieux. Les imaginer en camping-car à traverser les frontières, oui, sans problème ! Mais rouler en électrique, non, vraiment pas ! Ce qui m’a donné envie de gratter pour découvrir leur motivation et en tirer une expérience intéressante à partager ici.
À lire aussiTémoignage – Français expatrié en Chine, Cédric nous parle de sa Xiaomi SU7Particulièrement soigneuse, Martine conserve en général longtemps ses voitures : « J’ai utilisé ma Renault 5 une vingtaine d’années. Puis j’ai eu une Clio II de 2002 qui roule encore, utilisée par un gendre en région parisienne. Il y a quatre ans, je suis passé à la Clio IV. Celle-là, je l’ai vite revendue, car ce modèle est devenu trop gros. J’aime les petites voitures ».
Penser à adopter une électrique a été guidé par les circonstances, comme l’explique Gérard : « C’était pendant les pénuries de carburants, en raison des grèves. Ça nous a incités à penser à l’électrique. Nous nous sommes rendus à la concession Renault avec l’idée d’essayer une Dacia Spring. Très ouvert et à l’écoute, le conseiller clientèle nous a proposé de découvrir ensuite une Renault Twingo E-Tech ».
Demander à tester une Dacia Spring n’était pas un hasard pour son épouse : « Une copine en a une. J’ai cependant vite perçu que cette voiture ne tient pas la route. Elle se baladait sur sa voie, trop sensible au vent latéral. Et ici, du vent, nous en avons souvent. En revanche, la Twingo électrique s’est comportée franchement bien dans ces conditions ».
C’est sous la forme d’une LOA que la Renault Twingo E-Tech est arrivée dans le couple : « Nous avons entendu dire que, pour une voiture électrique, il est préférable de passer par la location. Contre 225 euros mensuels comprenant aussi l’entretien, la Twingo est à notre disposition pendant 48 mois dans une finition haut de gamme Intens. C’était le modèle d’exposition. Il avait environ 800 km au compteur ».
La citadine branchée sert uniquement aux déplacements locaux dans un rayon restreint : « Elle n’a que 6 100 km au bout de deux ans chez nous. Nous l’utilisons pour les déplacements locaux et nos activités diverses. Par exemple pour aller à Royan ou à Saintes. Mais dès que ça dépasse 80 km, nous prenons notre voiture thermique. L’autonomie réelle est de l’ordre de 150-160 km ».
Gérard, lui, ne s’éloigne pas à plus de 50 km de la maison avec la Twingo : « C’est simple, elle a toujours été rechargée chez nous. Sur les conseils de la concession, j’ai installé moi-même une prise renforcée Green’Up dans le garage ».
En deux ans, le couple n’a pas rencontré de problèmes particuliers avec la Renault Twingo E-Tech. À part un épisode de l’ordre de l’anecdote : « La commande pour les feux est proche de celle pour les clignotants. Par mégarde, j’avais actionné les pleins phares. J’ai retrouvé la voiture avec la batterie 12 V à plat. Pas moyen de déverrouiller les portes. Maintenant, je fais attention. Pourquoi les phares restent-ils allumés quand on coupe le contact ? ».
Martine est globalement satisfaite de sa citadine électrique : « C’est une voiture qui se manie très bien, très facile à conduire avec beaucoup de reprise quand on appuie sur le champignon. Son système GPS n’est cependant pas top. Je trouve l’autonomie trop restreinte. Notre fille Isabelle la prend parfois quand elle vient nous voir. ».
Le rayon d’action est également mis en cause par Gérard : « Comme seconde voiture, pour tourner dans le coin, la Renault Twingo électrique est impeccable. Mais je ne me vois pas rouler des kilomètres et des kilomètres avec elle. Elle n’est pas faite pour les grands trajets ».
À lire aussiTémoignage – Jean, VTC : en route pour les 500 000 km avec son Kia e-Niro, batterie d’origine !Dans deux ans, la future voiture de Martine sera-t-elle électrique ? Pas si sûr : « Électrique ou thermique, ça dépendra du prix et de ce qu’il y aura sur le marché en citadines. En revanche, ce ne sera plus jamais avec une boîte de vitesses manuelle. J’aime bien aussi avoir une caméra de recul. La généralisation des voitures électriques, ça pourrait être bien si elles étaient moins chères. Les foyers au budget serré ne peuvent pas y accéder. Les modèles thermiques aussi sont devenus trop coûteux ».
Et la future Renault 5 électrique, en souvenir de la citadine du milieu des années 1980 ? « J’aimerais bien la voir. Elle pourrait être un coup de cœur pour moi. Mais j’ai besoin de concret. Lire des dimensions sur le papier, ce n’est pas suffisant pour moi. J’avais essayé une Renault Zoé dans laquelle je ne me sentais pas bien, car trop grosse. S’il faut en plus sortir 40 000 euros pour avoir une dotation moyenne sur une seconde voiture, ça sera sans moi ! ».
Gérard, lui aussi, imagine mal un rapide passage au tout électrique en France : « Aujourd’hui ça avance à coups de subventions, mais ces voitures sont trop chères. Et puis il y a tous ceux pour lesquels la recharge à la maison ne sera pas possible et sera donc trop coûteuse ailleurs ».
Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Martine et Gérard pour leur témoignage et leur disponibilité.
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