Le Kia EV9

C’est pour ses besoins personnels et professionnels que Gaëtan a choisi le Kia EV9. Il cherchait un modèle convaincant à sept places qui lui soit accessible. Le SUV électrique coréen fait régulièrement le plein de passagers.

Son premier véhicule électrique !

Fondateur de la société de conseil en investissements immobiliers Locustone, Gaëtan est déjà un gros rouleur à titre professionnel : « Je parcourais à l’année de l’ordre de 40 000 km. Auparavant, j’avais un Volvo XC40 diesel qui ne me servait que pour les déplacements en rapport avec ma société. Le Kia EV9 est aussi la voiture familiale, celle que nous prenons en particulier pour les vacances. Ce qui fait pas mal de kilomètres en plus. Je l’ai reçu en janvier 2024 et déjà son compteur affiche dans les 42 000 km ».

Notre lecteur est passé au VE avec une certaine conscience environnementale : « Ça me dérangeait de plus en plus de consommer du pétrole. Passer à l’électrique était pour moi la solution me permettant de réduire les émissions de CO2 de mes déplacements. En Outre, en Belgique, les sociétés sont poussées à prendre des voitures électriques. Pour conserver les avantages fiscaux, il faudra être passé au VE d’ici à 2026 ».

Si le SUV coréen est sa première voiture branchée, notre interlocuteur avait déjà eu l’occasion d’en apprécier quelques qualités : « Le calme et la sérénité que les véhicules électriques apportent à la conduite me plaisaient. De son côté, ma collègue a choisi une Polestar 2 ».

Choix du modèle

Avant d’opter pour le Kia EV9, Gaëtan avait défini quelques critères importants : « Nous sommes une famille de cinq personnes avec trois enfants de huit, six et quatre ans. Nous voulions un modèle à sept places nous permettant d’emmener aussi quelques-uns de leurs camarades aux activités sportives et mouvements de jeunesse. Cette voiture se prête totalement au covoiturage. Nous sommes parfois sept adultes à bord ».

Notre lecteur souhaitait aussi disposer d’un grand espace de chargement : « En particulier pour les vacances. Je ne voulais pas avoir à ajouter un coffre sur le toit. Il me fallait aussi la possibilité d’installer un attelage, que ce soit pour transporter des vélos ou pour jardin ». Le Kia EV9 permet de tracter une remorque freinée jusqu’à 900 kg, et 450 si elle ne l’est pas.

La liste des voitures électriques répondant à tous les critères était limitée : « J’ai écarté le Tesla Model X en raison du prix délirant. Le Volvo EX90 était un bon candidat et j’étais très satisfait de la marque. Là aussi le tarif était trop élevé, mais surtout le modèle a eu du retard et mon contrat se terminait pour le XC40. Il me fallait donc une nouvelle voiture de suite. J’étais à un moment parti sur le Mercedes EQB. Il était plus compact et ça m’allait très bien. Mais il n’offrait pas la possibilité de l’équiper d’un attache-remorque ».

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Série limitée Earth Launch Edition

Le Kia EV9 a été disponible au bon moment : « J’ai été le premier de Wallonie à en prendre le volant en janvier dernier. J’ai bénéficié de la série limitée Earth Launch Edition. C’est un modèle à propulsion qui est très bien équipé. Il était déjà construit, donc pas trop de choix possible. Mais on y trouve des dispositifs qui sont habituellement de série avec la finition GT-Line ».

Ainsi, la possibilité de faire avancer ou reculer le véhicule depuis l’extérieur avec la clé : « Ça marche assez bien. Je l’utilise régulièrement pour garer l’EV9 dans les places un peu étroites. Nous sortons tous avant, ce qui évite de donner des coups de portes aux véhicules à côté. Le système évite les obstacles. Il est toutefois un peu trop prudent, refusant de se serrer sur un mur ou s’arrêtant pour ne pas toucher une simple branche ».

Gaëtan a pourtant hésité en découvrant l’EV9 à la concession : « J’étais réticent et je ne me voyais pas prendre cet énorme bac. Je l’appelle ‘Mon char’, à la québécoise. Nous nous sommes installés à l’intérieur, puis nous avons fait un tour avec, ce qui nous a permis de constater comment il est pratique. Dans la série Earth, la face est un peu moins agressive. Nous avons pris notre EV9 dans une couleur claire pour alléger encore un peu plus sa présentation ».

Le goût de l’électrique

La proposition de la concession Kia a convenu Gaëtan : « Le prix catalogue en Belgique était de 75 000 euros pour l’EV9 au début de l’année. Il m’a été proposé à 67 000 euros TVA comprise. Avec l’attache remorque et quelques petits accessoires, la facture a été de 70 500 euros. C’est à peu près le même prix qu’un Mercedes EQB qui aurait été toutefois un peu moins bien équipé. À la concession, ça s’est très bien passé. Le SAV est en revanche un peu pénible, pas très proactif. J’ai un petit souci de moteur sur un rétroviseur qui ne se rabat plus automatiquement. C’est long pour le faire réparer ».

Pour un empattement de 3,1 m, le Kia EV9 présente une empreinte au sol de 5,01 x 1,98 m : « Mon épouse le conduit de temps en temps. Au début, elle avait un peu peur à cause du gabarit, mais les caméras dans tous les sens aident bien. Nous pensons prendre en second véhicule une Citroën ë-C3. Nous habitons un village sans transport en commun et nous avons tous les deux un boulot avec des déplacements ».

Autour de notre lecteur, l’EV9 n’est pas un modèle très connu : « Il suscite beaucoup de curiosité et fait tourner les têtes. Sur la côte belge, une personne est venue me poser des questions dessus. Un cousin qui a aussi une entreprise s’y intéresse. C’est autre chose parmi les parents des camarades de nos enfants. La voiture électrique est encore un sujet très clivant. Ceux qui y ont goûté ne reviendront pas en arrière. Pour les autres, il y a encore trop de désinformation concernant la pollution, l’autonomie et la durée de vie ».

450-460 km d’autonomie avec beaucoup d’autoroute

Dans la série limitée Earth Launch Edition, le Kia EV9 embarque un moteur électrique d’une puissance de 150 kW (204 ch) qui développe un couple maximal de 350 Nm. Il est alimenté par une batterie lithium-ion d’une capacité énergétique de 99,8 kWh. En cycle mixte WLTP, l’autonomie est annoncée à 541 km : « Avec mon utilisation qui comprend pas mal d’autoroute, un plein complet me permet de parcourir 450-460 km. Sur les 42 000 km, j’ai une consommation moyenne qui a oscillé ente 20 et 22 kWh/100 km ».

Peu de temps après l’avoir reçu, Gaëtan a effectué un premier long trajet d’environ 700 km avec son SUV électrique : « Depuis les environs de Namur où nous résidons, nous sommes allés en France à Chambéry. J’avais bien préparé ce voyage avec Chargemap. Mais c’est mieux de le faire avec le planificateur embarqué qui tient compte de la consommation réelle et gère le préconditionnement de la batterie. Deux fois, nous avons rejoint aussi Aix-en-Provence [NDLR : Près de 1 000 km depuis les environs de Namur]. Impeccable ! ».

Ce qui a permis à notre lecteur de constater : « En matière de recharge, la France a une longueur d’avance. Les réseaux en bornes rapides sont quasiment inexistants chez nous. Ce qui soucie peu la plupart des Belges professionnels, car le gouvernement leur paye le matériel. En revanche, si des étrangers, par exemple des Français, viennent en Belgique, il vaudra mieux faire le plein de la batterie avant de traverser la frontière ».

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Rapport qualité/prix sans concurrence pour son genre

Le nouvel électromobiliste recharge son Kia EV9 depuis chez lui : « J’ai une borne 11 kW qui m’apporte une autonomie suffisante pour mes déplacements de la journée. J’en ai installé une seconde pour notre gîte, ce qui permet aux locataires électromobilistes de brancher leurs voitures électriques ».

Avec le recul, Gaëtan recense dans les moins « un format qui peut être handicapant en ville dans certains cas au moment de se garer. Son look qui fait très SUV américain n’est pas très adapté si on veut avoir une conscience écolo plus poussée. Il aurait fallu à ce véhicule un meilleur aérodynamisme ».

Notre lecteur apprécie toutefois beaucoup ce véhicule : « L’espace à bord est excellent, avec une bonne capacité de charge à laquelle contribue le frunk de 90 litres qui nous a déjà bien aidés. L’autonomie est largement suffisante pour aller partout, y compris en prenant l’autoroute où les pauses sont déjà nécessaires pour le conducteur et les passagers. Le confort à bord est excellent. Venant d’une Volvo, je peux même dire qu’il est vraiment top. Enfin, en matière de rapport qualité/prix pour un véhicule familial à sept places, c’est sans concurrence ».

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Gaëtan pour sa réactivité, sa confiance et son témoignage que nous avons sollicité.

Afin de ne pas décourager nos lecteurs de témoigner dans le futur, tout commentaire désobligeant à l’encontre de nos interviewés, de leur vie, de leurs choix, et/ou de leurs idées sera supprimé. Merci de votre compréhension.

Avis de l'auteur

En découvrant l’EV9 dans une concession il y a une dizaine de mois, je me suis dit : « Qu’est-ce que c’est que ce gros machin alors que de nombreux automobilistes attendent des citadines électrique abordables ? ».

Puis j’ai ouvert la porte de conducteur et me suis assis dans le véhicule. Et là, une certaine magie a opéré. Autant je ne suis pas du tout sensible au look extérieur, autant j’ai été séduit par l’aménagement et l’ambiance à bord.

Mais tout de même, sur nos routes, cet engin apparaît quand même encombrant. J’y voyais toutefois de possibles utilisations pour les taxis, VTC et navettes vers les aéroports, mais aussi comme véhicule d’entreprise lors des déplacements de plusieurs collaborateurs ou pour aller chercher des visiteurs.

L’utilisation que fait Gaëtan de son Kia EV9 rejoint un peu ce dernier cas, puisqu’il transporte couramment six personnes en plus de lui-même, enfants et/ou adultes. La Citroën XM break GPL que j’utilisais pour voyager loin en famille n’était plus courte que de 4 cm. Ce n’était pas si contraignant avec des trajets principalement effectués sur autoroute et en milieu rural.

Mais aujourd’hui je suis bien content de ne plus avoir de raison pour conduire un aussi long engin. L’EV9 m’aurait en outre posé des problèmes pour le rentrer dans le garage que j’avais à l’époque, même avec une commande activable de l’extérieur. Il fallait rentrer de biais à travers une ouverture de 2 m avec un accès par une rue très en pente et sans beaucoup de visibilité.