AccueilArticlesTémoignage : Claude trouve son BYD Tang mieux fini qu'une Audi

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Le BYD Tang de Claude
Le BYD Tang de Claude

Ayant enchaîné les Audi A4, Claude est passé à l’électrique pour exploiter au mieux sa production photovoltaïque. Pour le modèle, il a choisi le SUV familial 7 places BYD Tang à la suite de la vidéo d’essai réalisée par Maxime Fontanier pour les lecteurs d’Automobile Propre.

Une installation solaire bientôt redimensionnée

Avant de commander son SUV électrique, Claude roulait en Audi A4 quattro Avant : « J’ai eu 4 Audi A4. Comme j’avais installé des panneaux solaires et que la production était déjà excédentaire pour ma maison à partir de mars, j’ai voulu utiliser le reste en roulant gratuitement avec une voiture électrique. EDF n’achète pas l’électricité quand les panneaux sont au sol ».

Notre lecteur compte prochainement redimensionner son installation : « J’ai actuellement une puissance maximale de 12,5 kWc, dont je tire plutôt 9 kW. Je vais passer à 18 kW et doubler la capacité de la batterie de 30 à 60 kWh. Pareil pour l’inverter. Avec 20 kW au lieu de 10, je vais bénéficier d’une plus forte intensité ».

Cette dernière modification va lui permettre de pouvoir régénérer plus rapidement le pack à cellules à lame LFP de son véhicule électrique : « Mon installation domestique est en triphasé. Jusque-là, je me contentais de 3,5 kW pour la recharge. Ça me bouffait tout le jus sur une phase et il me fallait 20 heures pour faire le plein de la batterie du Tang. Je vais passer en 32 A et pouvoir profiter d’une wallbox 7 kW ».

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Le choix du BYD Tang

Claude n’avait ni essayé ni vu en réel le BYD Tang avant de le commander : « J’ai ressenti un vrai coup de cœur pour cette voiture en regardant l’essai vidéo de Maxime Fontanier. J’ai fait confiance à votre journaliste. Je me suis renseigné sur la marque qui apparaît fiable. C’est le premier constructeur de véhicules électriques en Chine. J’ai commandé mon exemplaire en février ou mars 2023 et l’ai reçu début juillet suivant. J’ai parcouru environ sept mille kilomètres à ce jour ».

Grâce à ses deux moteurs qui peuvent développer de concert une puissance jusqu’à 380 kW (516 ch) pour 680 Nm de couple, ce véhicule familial bénéficie de la motricité intégrale. Pourquoi un grand SUV (4,87 x 1,95 m, avec une hauteur de 1,73 m) de 7 places pour un retraité de 74 ans ? « La voiture est régulièrement pleine. Je transporte des amis du club pour nous rendre aux nationaux de pétanque. Ils apprécient de voyager dans cette voiture électrique. Les deux places les plus à l’arrière sont cependant un peu justes pour des adultes ».

Il y a une autre raison : « Je dois tracter un bateau occasionnellement. La voiture a cependant été livrée sans l’attelage commandé. En attendant, j’ai conservé pour cet usage l’Audi A4 ».

Pas d’explication ni de prise en main à la livraison

Aujourd’hui, les concessions BYD se développent en France. Au moment de la commande, l’ancien réparateur en outillage électroportatif et en motoculture n’avait pas vraiment d’autre possibilité que de solliciter ByMyCar à Paris : « Je pensais qu’on me livrerait la voiture chez moi sans surcoût, mais on me demandait de l’ordre de 1 200 euros pour cela. Je suis donc allé la chercher ».

Sur place, il s’attendait à un petit accompagnement : « L’accueil a été correct, à condition de ne pas avoir une voiture à faire reprendre. On peut aussi espérer mieux pour la livraison d’un modèle qui débute en France à une personne qui passe à l’électrique. Je n’ai eu aucune explication ni bout d’essai de quelques kilomètres pour découvrir le véhicule. En outre, je ne suis pas sûr que les personnes qui m’ont reçu connaissaient bien cette voiture ».

Le défaut d’accompagnement a eu de désagréables conséquences lors du retour dans les environs de Vaison-la-Romaine : « Je suis tombé en panne de jus. Impossible de recharger par deux fois, dont la dernière dans une station Tesla. J’avais pourtant bien effectué la démarche d’abonnement. J’ai dû dormir à l’hôtel en attendant qu’une dépanneuse amène la voiture le lendemain jusqu’à une borne dans un centre Leclerc. Maintenant, je garderai une marge plus importante quand il faudra recharger à l’extérieur ».

Finition et confort supérieurs à Audi

La légèreté du scénario de livraison pour une voiture facturée 72 000 euros n’empêche pas Claude de bien apprécier son BYD Tang : « C’est une voiture vraiment très agréable à conduire, avec de bonnes accélérations pour pouvoir dépasser. Le confort est bien, sauf sur les ralentisseurs où les suspensions apparaissent dures. C’est aussi, du fait de son poids important, ce qui l’empêche de tanguer dans les virages. ‘Tanguer’, ah ah, c’est le cas de le dire, ce n’est pas volontaire ».

Parmi les points positifs : « J’apprécie la caméra à 360 degrés très bien faite. C’est très pratique que le siège se recule et que le volant remonte pour accéder à bord ou descendre du véhicule. Ça se fait automatiquement quand on ouvre la porte du conducteur ». Toutefois, notre lecteur pointe un défaut agaçant concernant son fauteuil : « La mémorisation n’est pas bonne, surtout au niveau des lombaires. Le réglage varie. Il est soit trop haut, ou la courbe ressort trop ».

Notre lecteur n’est pas déçu de la finition du BYD Tang : « On sent la qualité des matériaux. Le toucher est très agréable. Franchement, au niveau de la finition et du confort, BYD est au-dessus d’Audi ».

Un système en anglais

Certaines fonctions manquent à Claude sur le grand SUV chinois électrique : « Il y a plein de petites choses que je m’attendais à trouver, mais qui n’y sont pas. Par exemple l’ouverture du hayon en passant le pied sous le pare-choc arrière. C’est pourtant très appréciable quand on a les bras chargés. Le coffre est aussi un peu haut. C’est sans doute dû aux batteries. Je mesure environ 1,70 m. Pour les personnes qui dépassent à peine 1,50 m, il sera difficile à utiliser ».

L’écran central ne convainc pas le nouvel électromobiliste : « Je ne le trouve pas très pratique en utilisation courante. Ce n’est pas marrant de trifouiller dessus. Il me demande trop d’attention et me déconcentre de la route. Tout est en anglais. Je n’en ai plus fait depuis mes vingt ans. C’est un vrai handicap. On m’avait promis que le système passerait en français pour octobre 2023. Nous sommes en janvier 2024, et ce n’est toujours pas le cas. Heureusement qu’il y a des boutons de raccourci sur la console ».

Notre lecteur a toutefois une astuce pour ne pas se laisser divertir par la dalle numérique : « J’affiche la cartographie Coyote, comme ça je suis tranquille. Au départ, je ne l’avais pas et c’était vraiment gênant. ByMyCar m’a laissé tombé sur ce problème et j’ai dû me débrouiller seul. Maintenant ça fonctionne, mais là aussi tout est en anglais. Ce serait bien d’alerter vos lecteurs sur ce problème de langue ».

Une voiture à l’aise sur l’autoroute…

Claude emprunte régulièrement les autoroutes avec son BYD Tang : « Il est vraiment très silencieux, plus que l’Audi A4 qui n’était déjà pas bruyante. Bien sûr, on a des bruits d’air à 130 km/h, mais rien de gênant. La gestion des feux de route est très bien dans ce contexte. Moins sur des départementales sinueuses où on peut avoir besoin plus longtemps d’une visibilité maximale. Il est toutefois possible d’inhiber cet automatisme ».

L’automobiliste du Haut Vaucluse utilise peu les aides à la conduite : « Je conduis mon SUV électrique comme une voiture normale. Je ne me sers que du régulateur de vitesse normal. Je ne veux pas du système adaptatif qui se met à freiner trop tôt. J’apprécie beaucoup la régénération qui me permet de conduire principalement, en anticipant un peu, qu’avec l’accélérateur. Le système est opérationnel quasiment jusqu’à l’arrêt ».

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… Mais une consommation élevée

Avec une capacité énergétique exploitable de 86,4 kWh, le pack lithium dote le BYD Tang d’une autonomie de 400 km en cycle mixte WLTP : « Je n’ai jamais réussi à l’atteindre. Je me rends régulièrement à Palavas, ce qui représente 300 kilomètres aller-retour. J’ai 30 km de route et 120 d’autoroute dans chaque sens. En été, ça passe, avec une autonomie restante de 30 km affichée par le système ».

En hiver, ce n’est plus pareil : « Récemment, par 4° C, au bout de 270 km, il ne me restait plus que 4 % d’autonomie alors que je n’ai pas dépassé les 120 km/h sur l’autoroute. J’ai dû recharger à Orange où il n’y a pas de bornes rapides. Il m’a fallu attendre une heure pour récupérer 15 % d’énergie ».

Claude ne regrette pas son acquisition : « Je me suis bien fait à cette voiture électrique. J’en suis content, à part pour le système en anglais. Reste à voir comment les batteries et l’électronique vont se comporter dans la durée ».

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Claude pour sa grande réactivité, son accueil et son intéressant témoignage.

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