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Christian roulait déjà en 2008 avant de passer à l’électrique. N’hésitant pas à prendre quelques risques pour bien se familiariser avec sa déclinaison branchée, il aime aller de l’avant. Ainsi avec son achat coup de cœur d’une Peugeot e-3008.
Dans la famille de Christian, on ne pourra pas dire que l’on n’aime pas les Peugeot : « En 2016, j’ai pris en LOA une 2008 thermique que j’ai remplacée en 2019 par une Phase 2. Mon fils chauffeur de bus a voulu essayer une voiture électrique. Il a pris une Peugeot e-2008. J’en ai fait autant en décembre 2020. Je me suis dit : ‘Je tente et la prends en LOA pour l’avoir trois ans’. Mon ainé roule en 2008 thermique et va recevoir en septembre la même en hybride. Quant à ma fille, elle a une Peugeot e-208 ».
L’électromobiliste alsacien a choisi son VE en finition Style : « Elle a 33 000 km aujourd’hui. Quand je l’ai reçue, elle affichait les 320 km de l’autonomie WLTP. Maintenant, je n’ai plus que 280 km, mais je sais que ce n’est pas la batterie qui décline, mais simplement parce que je la branche trop tôt, sur ma prise renforcée Green’Up ».
Il utilisait sa voiture pour se rendre quotidiennement à son travail : « Quand j’étais encore en activité, j’étais serrurier-soudeur. Je parcourais 30 km sur autoroute pour aller et revenir de l’usine. Maintenant, c’est ma femme qui s’en sert, pour une dizaine de kilomètres, à la place de sa Renault Captur essence ».
Très rapidement, Christian a voulu jouer avec l’autonomie : « Mon frère avait acheté un Volkswagen Tiguan dans les environ de Forbach, en Moselle. Je lui ai proposé de l’emmener avec ma Peugeot e-2008 que j’avais depuis peu. C’est à 120 km environ depuis les environs de Strasbourg où je suis. Donc 240 km pour l’aller-retour. C’était mon premier déplacement aussi long, mais j’ai pensé que ça devait pouvoir se faire sans effectuer de recharge en cours de route ».
Ce voyage a été l’occasion de tester les limites de cette voiture électrique : « Nous étions quatre à bord. J’ai roulé sans faire attention, comme avec une thermique, sur un trajet tout en autoroute. Quand nous sommes arrivés à Forbach, je n’avais plus que 88 km d’autonomie. Je n’ai eu que 15-20 minutes de recharge sur une borne AC, le temps que mon frère récupère sa voiture ».
Le retour s’est déroulé d’une tout autre façon : « J’ai mis le mode Éco et utilisé le régulateur de vitesse en le calant à 110 km/h. J’ai d’abord vu l’autonomie qui remontait. Mais à 10 km de chez moi, j’ai eu un message indiquant ‘Batterie faible’. Le niveau d’énergie était de 10-11 %. J’ai continué sans recharger. Je suis rentré avec encore 8 %. Si j’avais roulé raisonnablement à l’aller, j’aurais pu revenir sans me faire peur. Mais cette aventure m’a donné confiance, et je ne suis jamais tombé en panne d’énergie en 33 000 km ».
À lire aussiTémoignage – Olivier est passé au Renault Scenic électrique après trois TeslaLe premier vrai long voyage de Christian avec sa Peugeot e-2008, c’était en Corrèze, à un peu plus de 700 km de chez lui : « Ma femme a eu un peu peur de la panne d’énergie à un moment. J’avais alors utilisé le planificateur Chargemap. À l’époque, il y avait beaucoup moins de bornes de recharge sur les aires de services d’autoroute, environ une sur deux ou trois. L’application nous a fait sortir de l’autoroute pour recharger à Thiers sur une borne 22 kW AC ».
C’est après que notre lecteur s’est joué d’un contretemps : « Nous sommes retournés sur l’autoroute. Plus loin, une des bornes chez Shell, où le planificateur voulait qu’on s’arrête, était en panne. Par prudence, nous avons dû aller plus loin que notre sortie pour être sûr de trouver à recharger. Puis, nous sommes revenus un peu sur nos pas. J’ai préféré faire comme ça dans une région que je ne connaissais pas et avec un dénivelé important ».
Un périple en Corrèze renouvelé cette année : « Cette fois-ci j’ai employé ABRP que je trouve supérieur à Chargemap et qui s’est encore amélioré en 2024. Auparavant, je devais rectifier le niveau d’énergie avec le smartphone quand je repartais d’une recharge. Maintenant ABRP est connecté à mon compte My Peugeot, ce qui lui permet de connaître sans que je l’indique le niveau d’énergie réel dans la batterie ».
Christian n’hésite pas à profiter des innovations : « J’ai apprécié de pouvoir exploiter chez Fastned le Plug&Charge. Il faut pour cela télécharger au préalable l’application sur son smartphone et s’inscrire. La première fois, on doit encore badger pour établir un lien entre le véhicule et le réseau. Mais ensuite, aux recharges suivantes, on n’a plus besoin de la faire : il suffit de brancher le câble et la charge démarre. J’espère que les autres opérateurs vont s’y mettre ».
Amusante anecdote : « J’ai voyagé cette année le 3 août, jour classé noir par Bison Futé. Pour la première fois, j’ai dû attendre pour recharger, environ 5 minutes. Pas parce que toutes les bornes étaient prises, mais parce que, pour y accéder, il fallait passer par la station-service. Ce sont les voitures thermiques arrêtées pour faire le plein aux pompes qui m’ont bloqué ».
Ça aurait pu être pire encore : « À une autre aire, alors que j’avais terminé de recharger à une station accessible dans les deux sens, la circulation était bloquée depuis le rond-point pour ceux qui arrivaient ».
L’électromobiliste alsacien ne joue plus avec la panne d’énergie depuis longtemps : « J’ai programmé un plancher à 30 % d’énergie sur ABRP. En général, nous nous arrêtons environ 20-30 minutes, le temps de passer aux toilettes, de prendre un café et de flâner dans la boutique. Quand nous repartons, la batterie est en général de 80 à 90 % ».
Cette pause est aussi le temps pour Christian d’observer les lieux : « À une station Ionity où nous avons rechargé, sur les 10 bornes, l’une bénéficiait d’une place en longueur sur le côté pour les véhicules électriques tractant une remorque ou une caravane. J’ai trouvé dommage que des voitures sans attelage l’utilisent quand d’autres bornes sont disponibles ».
À noter que ABRP s’intéresse à ces stations : « En fin d’opération, l’application envoie un message avec un ‘Youpi, vous avez réussi la recharge planifiée’ et une animation avec des confettis. Et puis il y a un petit questionnaire de satisfaction. Cette année, ABRP nous demande s’il y a des bornes accessibles pour les véhicules électriques avec une caravane ».
L’année dernière, Christian est allé plus loin qu’en Corrèze avec sa Peugeot e-2008 : « Nous sommes partis à Sare, dans le Pays Basque, et nous sommes remontés par Toulouse pour une visite à la famille. Comme mon père de 84 ans était avec nous, nous avons effectué aussi le trajet en deux fois à l’aller en nous arrêtant à mi-chemin à Clermont-Ferrand. Là, nous avons pu recharger à l’hôtel sur une borne 22 kW AC. Le trajet total fait tout de même 1 200 km ».
Notre lecteur a réalisé un tableau Excel à télécharger pour ce déplacement et celui de cette année en Corrèze. Concernant son périple au Pays Basque, sa voiture électrique a avalé au total 3 475 km, pour 506,61 kWh de recharge. Ce qui donnerait pour ce séjour une consommation moyenne de 14,58 kWh/100 km. Nous avons aussi un coût à 7,93 euros/100 km.
Moins de distance pour la Corrèze, avec 2 775 km pour 513,21 kWh, soit 18,54 kWh/100 km de conso. Nous avons aussi une distinction entre l’aller-retour sur l’autoroute (1 462 km ; 241,40 kWh de recharge ; 17,20 kWh/100 km) et les déplacements une fois sur place (1 313 km ; 263,21 kWh de recharge ; 20,04 kWh/100 km). Pour ces derniers, le coût moyen est un peu plus élevé, à 8,21 euros/100 km. En rechargeant chez lui, il aurait été inférieur à 3 euros.
À lire aussiTémoignage – Jérôme nous fait son bilan de voiturier sur une station de recharge de l’A7Après 33 000 km effectués au volant de sa Peugeot e-2008, Christian ne lui trouve aucun point négatif : « C’est une voiture très confortable, relativement dynamique pour ses 136 ch et très silencieuse. Avec l’électrique, les grands trajets semblent moins longs, même si on s’arrête plus souvent. Un électromobiliste à une même station de recharge m’indiquait ressentir la même chose avec sa Ford Mustang Mach-E ».
Cet effet, il vient d’ailleurs de le vivre à nouveau tout dernièrement : « Pour ne pas faire trop tourner le compteur de la e-2008 du fait de la LOA, nous sommes allés en Isère avec la voiture de ma femme. Ce n’est qu’à 450-500 km de chez nous, mais, du fait des vibrations et du bruit du moteur, nous étions beaucoup plus fatigués à l’arrivée. L’électrique pousse à conduire zen ».
Aujourd’hui, Christian attend sa nouvelle voiture : « C’est un Peugeot e-3008 en finition Allure, un achat coup de cœur pour moi. Quand il est sorti, je l’ai trouvé génial et je me suis dit que c’était ce modèle qu’il me fallait. Déjà, le restylage du 2008 le faisait ressembler à un petit 3008. J’avais un peu peur, car on avait annoncé un SUV coupé. Mais non, il est très bien comme il est ».
Notre lecteur a suivi l’arrivée de ce modèle : « J’avais vu la présentation officielle en septembre ou novembre 2023, puis en février de cette année dans la concession où je vais. J’ai essayé ce e-3008 que j’ai trouvé confortable et silencieux. Je ne ressens pas l’intérêt d’avoir le système One-Pedal. J’aime bien la régénération avec les palettes. Au niveau trois, ça ralentit fort. J’ai pris une LOA sur 60 mois avec 10 000 km par an ».
Par curiosité, il a voulu essayer la déclinaison mild-hybrid : « Il avait une boîte automatique. On entend bien le moteur thermique. Sur 30 minutes d’essai, je n’ai été que 6 minutes en électrique. Vraiment, je ne trouve pas cette motorisation intéressante. J’attends mon électrique pour fin octobre ou début novembre prochain ».
Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Christian pour sa réactivité, sa confiance et son témoignage que nous avons sollicité.
Afin de ne pas décourager nos lecteurs de témoigner dans le futur, tout commentaire désobligeant à l’encontre de notre interviewé, de sa vie, de ses choix, et/ou de ses idées sera supprimé. Merci de votre compréhension.
Philippe SCHWOERER
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