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Elon Musk n’aime pas le télétravail et l’a rappelé de façon abrupte cette semaine à ses employés. Mais il a visiblement oublié un peu vite qu’une usine de Tesla se trouve maintenant en Allemagne où les syndicats sont puissants.
« Stoppez le télétravail et revenez au bureau ou démissionnez », voici en substance l’ultimatum qu’Elon Musk a adressé mardi dernier aux employés de Tesla dans une série de mails rendue publique, ajoutant que la durée de travail minimum dans les locaux était de 40 heures. Une déclaration qui n’est pas vraiment du goût d’IG Metall. Présent chez de nombreux autres constructeurs automobiles, ce syndicat dans le Land de Brandenburg, où se trouve l’usine de Tesla, a en effet annoncé qu’il soutiendrait si besoin chacun des 4 000 employés, et bientôt 12 000, voulant s’opposer à la menace du patron de la marque américaine.
« Toute personne n’acceptant pas de telles demandes à sens unique et désirant s’élever contre elles a le pouvoir des syndicats derrière eux en Allemagne, comme le prévoit la loi », a affirmé Birgit Dietze, porte-parole local d’IG Metall. Les employés de l’usine, située à Gruenheide, ont en effet élu 19 représentants lors de la première assemblée des travailleurs en février dernier, un cas unique chez Tesla, Elon Musk s’y étant toujours fermement opposé.
À lire aussiTesla : pour tenir ses objectifs, Musk met ses employés sous pressionEn Allemagne, il n’y a actuellement pas de loi déclarant le télétravail comme un droit, mais le ministre du Travail souhaite augmenter cette flexibilité pour les employés, comme l’ont fait de nombreux grands groupes, dont des constructeurs automobiles allemands, pendant la pandémie de coronavirus et la maintenant dorénavant.
Interrogées sur la question, certaines marques n’ont pas hésité à monter au créneau. « Nous avons une vision fondamentalement différente sur la façon de créer un environnement de travail attractif et nous poussons nos équipes à atteindre un équilibre satisfaisant pour tout le monde entre télétravail et présentiel » a ainsi dit Gunnar Kilian, responsable des ressources humaines chez Volkswagen. Un porte-parole de Mercedes a renchéri : « Le travail hybride est le modèle du futur, plusieurs formes sont possibles, depuis le présentiel complet jusqu’au télétravail majoritaire ». Des attaques directes auxquelles Elon Musk a déjà répondu dans un de ses mails : « Il y a bien entendu des entreprises qui n’ont pas ces exigences, mais depuis quand n’ont-elles pas lancé un nouveau produit remarquable ? Depuis longtemps. »
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