Stellantis est prêt à fabriquer des voitures électriques en Inde pour contrer MG et ses prix cassés

Pour Carlos Tavares, Stellantis a mis en marche le rouleau compresseur dans l’électrique ! De nombreux lancements sont prévus aux quatre coins du monde en 2023.

Stellantis vient de faire son bilan de l’année 2022. En matière d’électriques, on peut voir le verre à moitié plein. Les ventes de véhicules électriques ont bondi de 41 % par rapport à 2021, soit 288.000 livraisons. Sur ce marché, le groupe est numéro 2 des immatriculations en Europe, grâce au succès de la Peugeot e-208 (numéro 1 en France) et de la Fiat 500 (numéro 1 en Italie).

On peut voir aussi le verre à moitié vide en se disant que le bilan est faible pour un groupe de portée mondiale, qui compte 14 marques et proposait en 2022 plus de 20 véhicules électriques. Tesla a écoulé en 2022 plus de 1,3 million de voitures électriques dans le monde… avec cinq modèles.

Carlos Tavares, patron de Stellantis, a été mis face à ce constat par nos confrères des Echos. Pour lui tout va bien, il souligne d’ailleurs que Stellantis est devant Tesla en Europe ! Mais il ne nie pas le handicap du groupe : aucune électrique n’est encore proposée aux Etats-Unis. Cela va commencer en douceur en 2023, avec l’utilitaire RAM ProMaster EV, avant un vrai début d’offensive en 2024. RAM commencera les livraisons des 1500 BEV et Jeep lancera les Recon et Wagoneer S.

Ainsi, pour Carlos Tavares, en matière d’électriques, le « rouleau compresseur Stellantis est en marche ». Jeep vient ainsi de lancer chez nous l’Avenger, dont le début de carrière est prometteur. Sur le marché européen, Fiat va lancer un nouveau véhicule urbain branché, tandis que Peugeot dévoilera au second semestre l’e-3008.

Stellantis s’attaque aussi au marché de l’électrique low-cost. Il vient de présenter en Inde une Citroën C3 électrique, conçue et fabriquée sur place. Et à ce sujet, Carlos Tavares a de nouveau évoqué la possibilité d’une exportation vers le Vieux Continent : « Nous disposons d’une base de production à des coûts compétitifs pour éventuellement exporter depuis l’Inde vers une Europe où la classe moyenne aura besoin d’une offre électrique abordable ».

Il brandit ainsi d’une nouvelle menace en ajoutant « car si l’Europe ne décide pas de mieux se protéger des importations chinoises, il nous faudra disposer d’une offre compétitive ». Les prix cassés de MG font trembler en Europe !

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