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Née à Brooklyn de parents haïtiens la même année que le boxeur Mike Tyson, Shirley était infirmière avant que son goût des voyages ne lui donne l’envie de s’installer en France au début des années 1990. Dans sa « Happy Car » – une Tesla Model 3 -, elle continue à soigner les âmes et la bonne humeur. Si vous hésitez encore à passer à la voiture électrique, elle pourrait bien vous décider à franchir le pas.
Discuter avec Shirley a quelque chose de magique ! Sa vie est tellement riche en événements que vous pourriez monter dans sa voiture électrique une fois par semaine pendant un an en découvrant toujours davantage sa richesse intérieure. Elle vous parlera peut-être de sa « belle enfance heureuse dans la banlieue un peu chic de Long Island » ou de son expérience de chanteuse : « Je veux rester curieuse de tout et en particulier des nouveautés. J’ai beaucoup de plaisir à rencontrer des gens passionnés des voitures électriques. On y vient, mais il reste encore pas mal de réticences ».
Infirmière Diplômée, notre interviewée voulait découvrir plusieurs pays, dont la France : « J’avais envie de voir Paris, et j’ai vraiment aimé l’ambiance modérée par rapport à la frénésie de New York. J’ai de suite trouvé qu’en France les gens étaient plus tranquilles, pouvant vivre à leur rythme. Ils s’intéressent davantage à ce qu’il y a dans votre tête plutôt qu’au bling-bling. Je voulais en découvrir davantage et travailler ici ».
Un projet courageux qui a nécessité de suivre plusieurs étapes : « Il m’a fallu déjà repasser en France l’examen d’infirmière. Ce que j’ai fait à l’IFSI de Versailles. Aux États-Unis, j’avais appris le français pendant quatre ans de lycée. Mais j’ai dû améliorer mes capacités de conversation et développer mon vocabulaire. Pas trop pour le langage médical, car aux Etats-Unis, on s’appuie beaucoup sur les racines latines. ‘Anatomy’ devient ‘Anatomie’. Les noms des maladies sont plus ou moins pareils ».
Shirley a su franchir les étapes : « J’ai pu passer et obtenir mon examen d’infirmière en français. J’étais super fière de moi. J’adore les challenges. Avoir le diplôme ne me permettait pas encore d’exercer en France. Il me fallait aussi un titre de séjour. Le mariage avec mon compagnon français m’a permis d’accéder à l’emploi et à la Sécurité sociale. Comme les États-Unis ont aidé la France à gagner la Seconde Guerre mondiale, je bénéficie de la double nationalité française et américaine ».
C’est ainsi que la Francilienne a rejoint l’hôpital américain de Paris : « J’ai adoré travailler là. Puis j’ai eu quelques soucis de santé et j’ai voulu faire autre chose, par exemple dans la médecine du travail. J’avais besoin d’un emploi du temps assez flexible et adaptable à mes impératifs personnels. À mi-temps, j’ai voulu compléter avec une activité de VTC ».
Un souhait exaucé en rejoignant une plateforme connue : « Grâce à leur application qui met en relation les chauffeurs avec les clients, je peux décider du nombre d’heures de travail et de mes horaires. C’est une activité qui me plaît et que j’exerce maintenant à plein temps. Elle prolonge mon métier dans le médical par le côté relationnel et parce que je continue à aider pour la santé dans mes transports vers les hôpitaux et en remontant le moral à mes passagers ».
À lire aussiVoilà pourquoi ce chauffeur de taxi a préféré le XPeng G6 au Tesla Model YSa voiture, Shirley l’a baptisée « Happy Car » : « Je dis à ceux qui montent dedans que je suis là pour les aider et les amener sains et saufs à destination. C’est un havre de paix. J’ai commencé mon activité en 2017 avec une Peugeot 508 diesel dont j’appréciais déjà le look. Puis il y a eu le Covid, les prises de conscience concernant la pollution. Et si je changeais de voiture pour une moins polluante ? J’avais pensé à une hybride, à une Toyota Rav4 qui offre beaucoup d’espace pour les valises ».
Des collègues de son mari lui ont demandé si une Tesla ne la tenterait pas : « Je suis allée essayer une Tesla Model 3 en décembre 2021 au centre commercial Parly 2. J’ai été conquise dès que je suis montée dedans, déjà par le côté très épuré. La vue n’est pas parasitée par 10 000 trucs : on peut se concentrer totalement sur la route. J’ai démarré et roulé, c’était silencieux et très apaisant. Puis j’ai appuyé un peu sur l’accélérateur en étant sur l’autoroute et j’ai vu que la voiture était très réactive ».
La Tesla Model 3 Propulsion était-elle cependant accessible à la chauffeure de VTC ? « J’ai versé les cent euros pour ouvrir le dossier. Le prix de départ était de 43 800 euros. En le diminuant des 6 000 euros du bonus, de la prime à la conversion de 2 500 euros pour une ancienne Renault Clio diesel et de la reprise à 6 000 euros de ma Peugeot 508, le prix tombait à 29 300 euros. En la prenant en gris à la place du blanc pour l’avoir plus rapidement, ça me faisait 31 700 euros. Why not ? ».
Shirley a reçu sa Tesla Model 3 en mars 2022. Sa clientèle est beaucoup composée de touristes : « J’aime beaucoup le look de cette voiture. Elle est spacieuse et basse, mais avec une bonne garde au toit, ce qui donne une sensation d’habitacle aéré. Beaucoup des trajets se font à partir ou jusqu’aux gares et les deux aéroports d’Orly et de Roissy-Charles-de-Gaulle. En général, je suis en activité huit heures par jour, entre 6 h 00 et 15 h 00 ».
Pour les bagages, une Tesla Model 3 est sans doute moins pratique qu’un Toyota Rav4 : « Le coffre est assez large. À mes clients dubitatifs, en particulier les Américains qui ont souvent de grosses valises, je dis que je fais le Tesla Challenge : ‘oh là là, est-ce que ça va entrer ? On va voir combien on peut mettre de valises dans cette voiture ?’. Déjà dans le sous-coffre à l’arrière, je peux mettre une valise cabine. Dans le coffre, je peux en glisser deux autres plus volumineuses. Je prends trois passagers au maximum. Grâce au plancher plat, je peux encore en mettre une entre deux personnes ».
Le toit vitré est un plus : « Il m’arrive de faire des visites guidées le soir, des ‘Paris by Night’. Les gens adorent le faire en électrique. Avec le toit vitré, ils ont une vue sur le ciel, sur les monuments et bâtiments éclairés. C’est un marché sur lequel la société chinoise de VTC CaoCao est très présente avec des voitures hybrides électrique/éthanol LEVC inspirées des Black Cabs londoniens ».
À lire aussiTémoignage : entre Jean et Bruno, qui a été le premier chauffeur à passer les 500 000 km en Kia e-Niro ?La première année, Shirley rechargeait toujours à l’extérieur : « Afin de promouvoir le véhicule électrique, l’État français a fait beaucoup d’efforts pour le déploiement de bornes que l’on trouve même à la campagne. Belib’, Metropolis, etc : j’ai voulu essayer un peu toutes les bornes pour bien les connaître. Grâce à Chargemap que je préconise, j’ai pu découvrir celles qui étaient autour de moi et leur puissance. On trouve des chargeurs sur les autoroutes, dans les centres commerciaux, à proximité des restaurants comme les McDo, etc. ».
La chauffeure VTC ne perd pas son temps : « Rien que sur une borne AC, pendant une pause déjeuner, je peux retrouver entre 10 et 20 % d’énergie. Quand je fais de longs déplacements vers la Normandie, la Belgique, les Pays-Bas, etc., je commence à chercher une station vers 25-30 %, alors qu’il me reste encore environ 110 km d’autonomie. Je n’éprouve aucune appréhension de la panne de batterie. Lors des recharges, je me repose, parfois en regardant sur l’écran une série, en écoutant de la musique, en faisant des jeux ou en appelant quelqu’un ».
Maintenant, la Tesla Model 3 peut être rechargée à domicile : « J’ai un box fermé dans une copropriété. Après avoir obtenu l’avis de tous les copropriétaires, Enedis a tiré une ligne dédiée qui arrive à un tableau électrique dans mon box. J’y branche ma voiture sur une tranche horaire qui peut s’étendre de 22 h 00 à 10 h 00, avec des heures creuses entre 1 h 10 et 7 h 10. J’ai choisi l’abonnement Vert EDF spécifique aux VE ».
Au 13 février 2025, à l’heure du recueil du témoignage de Shirley, le compteur de sa Tesla Model 3 affichait très exactement 117 997 km : « Je n’ai rencontré aucun problème. À part pour des pré-diagnostics que je fais réaliser régulièrement chez Tesla et dont le bilan est toujours que tout va bien, ma Model 3 n’a pas vu un garagiste en trois ans, sauf pour changer de pneus. Avec la Peugeot 508, il y avait souvent un voyant qui s’allumait, m’obligeant à l’amener chez Peugeot tous les trois ou quatre mois ».
D’importantes économies sont aussi au rendez-vous concernant l’énergie : « Ma voiture diesel me coûtait 400 euros de gazole par mois. Avec la Model 3, je suis à 131 euros d’électricité. C’est vraiment très avantageux. Beaucoup de gens ne me croient pas. Je fais attention à ne pas trop solliciter la clim ou le chauffage et j’ai une conduite sage. Pour ne pas trop me servir des freins, j’utilise beaucoup la régénération ».
La chauffeure apprécie bien les assistances à la conduite : « Si quelqu’un se jette devant ma voiture, elle freine toute seule. Les aides m’aident à conduire plus zen et à minimiser les risques d’accident. La détection des angles morts est importante, notamment pour détecter les vélos électriques qui arrivent vite par les voies cyclables et celles des bus ».
Bien sûr, l’évolution comportementale d’Elon Musk affecte Shirley, et ça se sent au changement de timbre de sa voix : « Je suis triste d’entendre qu’Elon Musk aurait viré à l’extrême droite. Je suis également triste d’entendre que des gens recevraient des menaces parce qu’ils roulent en Tesla. J’ai vu des stickers apposés indiquant que la voiture a été achetée avec que Musk devienne Dark Vador. Ce n’est pas à la marque qu’il faut s’en prendre ».
Pour l’électromobiliste, « il ne faut pas tout détruire et tout jeter à cause de Musk qui est maintenant dans d’autres sphères. Je pense à tous les gens qui dépendent de la marque. On ne va pas arrêter le mouvement à cause du changement d’un dirigeant. Ce serait bien que Tesla continue à exister et que Musk s’efface, qu’il aille sur Mars et nous laisse tranquilles ».
Vous l’aurez compris, notre interviewée adore sa voiture et la marque : « J’aime bien ses technos très fluides, le réseau des Superchargeurs, le dialogue avec les bornes qui permet de ne pas avoir à badger. J’adore le nom même qui vient du scientifique Nikola Tesla. La marque a été créée par deux ingénieurs, Elon Musk est entré dedans en businessman ».
À lire aussiTémoignage – Taxi autonome de Waymo : « Tesla est en retard là, clairement ! »Ce qui tient au cœur de Shirley, c’est de contribuer à son niveau au développement de l’électromobilité : « En descendant, il n’est pas rare que des personnes transportées me disent qu’ils veulent passer à l’électrique, en Tesla où une autre marque. Ce qui est génial, c’est que les autres constructeurs s’y mettent, ce qui permet d’avoir une diversité de looks et de tailles ».
Pour la chauffeure VTC, ce qui compte le plus, c’est ce qu’apportent les VE : « Je souhaite promouvoir la voiture électrique qui permet de réduire la pollution sonore et d’améliorer la qualité de l’air. En Inde, pendant le Covid, l’habituelle brume marron a cédé la place au ciel bleu permettant d’apprécier le Taj Mahal de loin. On retrouve une telle couche de pollution, plus fine, quand depuis Versailles on approche de Paris. Je veux apporter ma petite pierre éco-responsable. C’est devenu une passion pour moi ».
Ce qui guide cette femme humaniste, c’est cette vision qu’elle résume ainsi : « Je crois dans un meilleur futur environnemental avec les nouvelles technologies ».
Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Shirley pour son accueil au téléphone, sa disponibilité et son témoignage. Un grand merci également à Léa qui nous a mis en contact.
Pour rappel, toute contribution désobligeante à l’encontre de nos interviewés, de leur vie, de leurs choix, et/ou de leurs idées sera supprimée. Merci de votre compréhension.
Philippe SCHWOERER
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