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La société Rétrofleet a fait homologuer un bus électrique, après une transformation depuis un moteur diesel. Avec l’aide de Transdev et de l’Ademe, il entrera en fonction à la rentrée près de Tours.
Parmi l’ensemble des solutions appuyant l’électrification, le Rétrofit peine encore à décoller. Mais alors qu’il est difficile de le rendre très efficace sur la voiture individuelle, il pourrait aider à verdir les transports en commun.
C’est ce qu’a confirmé la société Rétrofleet, qui a présenté son premier bus électrique ayant subi un rétrofit. Il s’agit d’un ancien bus diesel, un Iveco Crossway Euro 6, un des modèles les plus répandus.
Il roulera dès la rentrée de septembre entre Amboise et Saint-Règle, près de Tours. Il effectuera deux aller-retours par jour, du lundi au vendredi, 170 jours par an.
La manipulation consistait en un retrait total du moteur diesel de 235 kW, qui pesait initialement une tonne et demie. À sa place, un moteur électrique de 250 kW a été placé au cœur du bus.
Transdev confirme que les modifications mécaniques n’ont aucunement réduit l’espace intérieur du bus. Le confort évolue en revanche vers le positif, avec un moteur plus doux et un silence de fonctionnement.
À lire aussiJusqu’à 700 km pour les autobus électriques Ebusco 3.0 dont les livraisons débutentUne batterie de 192 kWh fait également partie du nouveau groupe motopropulseur, conférant au bus une autonomie de 150 kilomètres. Rétrofleet produit la batterie dans ses locaux en France, et la garantit sept ans à ses clients. Selon l’entreprise, cette autonomie est largement suffisante pour la ligne qu’il desservira.
« En moyenne, l’autocar scolaire réalise 80 kilomètres le matin », note Emmanuel Flahaut, PDG de Rétrofleet. « Il ne roule pas de 10 heures à 16 heures, ce qui lui laisse le temps de se recharger. D’autant plus qu’en deux heures, il est prêt à repartir. »
Le financement de l’opération a été assuré par Transdev et l’Ademe, et coûte 170 000 euros. D’après Rétrofleet, c’est le prix d’un bus Iveco neuf à moteur diesel. Cela permet donc de donner une deuxième vie à un autocar, évitant le besoin de recycler le bus initial.
« Il y a un intérêt écologique et économique », a déclaré Édouard Hénault, directeur France de Transdev. « L’objectif est de faire la démonstration que le rétrofit fonctionne. Pas besoin de surcharger le véhicule en batteries. Ce sont ces véhicules qui vont assurer la transition de l’après-diesel à l’horizon 2028-2030. »
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