Projet rétrofit : Skoda Voltavia d'Automobile Propre vs Projet X de Turbo, enfin la finale !

Avec un an de retard, l’heure de la finale a enfin sonné ! Aux termes de plusieurs épreuves et d’un passage devant un prestigieux jury, qui va l’emporter ?

Je vais vous demander un effort de mémoire qu’on n’a plus l’habitude de réaliser en ces temps d’informations qui se succèdent à la vitesse de la lumière, puisqu’il faut remonter à un an quasiment jour pour jour afin de voir ce qui était jusqu’ici le dernier épisode de notre série Voltavia. Mais si, vous savez, notre projet de rétrofit avec Rétrofuture sur une base d’Octavia Combi de 1968 dont la finalité était de le confronter à celui confié selon les mêmes conditions à Turbo, la plus célèbre des émissions automobiles du PAF, lors d’une finale programmée pour décembre. Mais le décembre de 2023.

Est-ce qu’on peut dire que les copains que sont Cyril Drevet et Etienne Bruet ont absolument explosé l’agenda alors que nous l’avons respecté scrupuleusement ? Oui, je crois qu’on le peut. Il a donc fallu attendre le dernier Mondial de Paris pour enfin découvrir ce monstre absolu réalisé en collaboration avec W-Autosport, préparateur connu et reconnu à qui on doit aussi le 1000tipla de feu la chaîne Youtube de Vilebrequin.

Est-ce qu’on reconnaît plus le lien de parenté de celle qui est surnommée « Projet X » avec le monospace Fiat surgonflé qu’avec la populaire tchèque d’origine ? Sans aucun doute. Et cela vaut autant pour l’esthétique que pour la fiche technique, jugez plutôt : un train avant de Nissan Skyline GT-R, un train arrière de Tesla Model S comprenant le moteur délivrant jusqu’à 800 ch et 1 000 Nm, huit modules de batteries de Skoda Enyaq pour alimenter ce dernier et un châssis entièrement tubulaire. Alors il est certain que l’on peut discuter sans fin de la ligne outrancière ou de l’esprit général, mais une chose est sûre : c’est une authentique voiture de course, une Hot Wheels à l’échelle 1, une œuvre d’art mécanique à la hauteur de la réputation de W-Autosport, avec une finition absolument extraordinaire jusqu’à la soudure la moins visible.

Pourquoi un tel retard ? Apparemment, le passage du design réalisé pour les élèves de l’école Strate de Lyon à la réalisation des panneaux de carrosserie puis à leur montage sur ce qu’il reste de la coque d’origine s’est fait dans la douleur, nécessitant de nombreux et complexes ajustements qui n’étaient pas prévus.

De notre côté, vous pouvez évidemment retrouver l’intégralité des épisodes sur le site si vous avee besoin de vous remémorer la genèse de celle que nous avons baptisée la Voltavia.

À lire aussiRetrouvez ici tous les épisodes du projet Voltavia !

En finissant dans les temps impartis, nous avons pu exposer la Voltavia pour la première fois en public à Rétromobile en février dernier. Nous avons aussi profité du délai supplémentaire pour faire un peu de nettoyage de câbles, modifier les suspensions pour parfaire l’assiette et redessiner légèrement les caches des roues arrière pour les rendre plus fonctionnelles.

Pour rappel, ce projet a vraiment été concocté dans ses moindres détails pour parvenir, et je pense que nous y sommes arrivés, à quelque chose de totalement cohérent par rapport à notre vision de ce que doit être un rétrofit et où chaque aspect a été l’objet d’une intense réflexion. Pour rappel, Skoda nous imposait à la base juste une chose : avoir une autonomie en une charge de 180 km. Mais, pour nous, ce n’était pas suffisant et nous nous sommes imposés des règles supplémentaires. Pour commencer, il nous paraissait inconcevable de partir d’une base roulante, il nous fallait la ressusciter pour lui donner une seconde vie, pas prélever les organes de quelque chose de toujours vivant et c’est pour ça qu’on est parti de ce break au moteur bloqué depuis des années. Si la mécanique était négligée, il en était malheureusement de même pour la carrosserie, le châssis et l’intérieur, et une partie substantielle de notre budget est donc passé dans la restauration.

Ensuite, pour nous, il était important de ne pas trahir l’esprit de la marque Skoda qui est connue pour son habitabilité et son volume de coffre, il fallait donc que la greffe n’entame aucun de ses aspects. On pourrait croire que ce sont des détails, mais c’est pourtant ça qui a dicté toute l’implantation mécanique, que ce soit le moteur ou les batteries.

Enfin, nous nous sommes imposés d’autres règles pour prétendre à une homologation officielle comme rester le plus près possible de la puissance, de la masse et de la répartition des masses d’origine et nous avons tout rassemblé dans un épais cahier des charges avant de le déposer sur les genoux de Rétrofuture, et donc ceux d’Alexandre Dutot qui est devenu alors notre chef de projet.

Alors, que nous réserve Skoda France comme épreuves en nous convoquant sur le mythique circuit de Montlhéry ? Une soutenance du projet devant un prestigieux jury (dont Cassandre Beaugrand, championne olympique et du monde de triathlon, et François de la chaîne Youtube Garage, Bagnoles et Rock n’Roll) qui prendra ensuite le volant de chaque voiture avant de donner son verdict, un 400 mètres départ arrêté, une vérification de l’autonomie et un test des aspects pratiques, le tout venant s’ajouter au vote du public qui s’est déroulé pendant le Mondial de l’Auto. Qui l’emporte ? La réponse dans la vidéo !