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Depuis une trentaine d’années, BMW organise le Challenge Écoles pour trouver ses techniciens experts en maintenance automobile. Nous avons assisté à Rennes (35) le samedi 16 mars 2024 à la trente-troisième édition.
Il y a plusieurs voies pour participer à un événement. Ainsi répondre à une invitation presse collective, par exemple, pour l’inauguration d’une station multi-énergies. Ou accepter celle qu’un constructeur nous adresse de façon ciblée à la suite d’un article publié. Ça peut être en proposant de visiter, avec un lecteur que nous aurions interviewé, l’usine où est fabriquée sa voiture. Nous avons aussi la possibilité de nous rendre de façon incognito sur un site.
Pour assister au Challenge Écoles, j’ai sollicité directement le service de communication de BMW. J’avais vu passer un communiqué de presse sur cette opération de séduction des jeunes façon compétition. Curieux de nature, j’avais envie d’aller plus loin qu’un simple article réalisé à partir d’un support fourni.
Et aussi de comprendre comment une marque parvient à obtenir le meilleur de ses collaborateurs, en particulier au niveau de l’accueil des clients, sans montrer de jugement, et avec une belle liberté d’expression. Ce reportage complète l’interview accordée par Stéphane Gay, chef du service qualification et retail HR de BMW Group France.
S’agissant d’un événement organisé en interne en partenariat avec le réseau de concessions BMW, et incluant des épreuves de type travaux pratiques pour lesquelles la concentration des jeunes participants est importante, notre demande avait-elle des chances d’aboutir ?
Le service de communication nous a tout de suite indiqué que notre démarche apparaissait inhabituelle. Dans le sens où, d’ordinaire, les médias sollicitent le groupe sur le sujet au mieux pour obtenir une interview. BMW a accepté notre présence et a mis en œuvre tous les moyens pour qu’elle soit acceptée par tous. Déjà en obtenant l’aval du concessionnaire Huchet à Rennes, ensuite en préparant sans stress tout le monde à notre arrivée. Y compris les jeunes candidats qui ont signé une décharge concernant le droit à l’image.
Par ailleurs, Myriam Ahdjoudj, responsable de la communication pour le groupe BMW, est venue spécialement de Paris pour me faciliter l’intégration sur place et le contact. Son aide a été précieuse et efficace.
Entre les candidats au challenge, les professeurs accompagnants, les formateurs techniques du centre de formation BMW de Tigery et les collaborateurs de la concession, il y avait foule ce samedi 16 mars 2024 dans le très vaste atelier du garage Huchet installé au pôle automobile de Saint-Grégoire, en périphérie de Rennes. Une cinquantaine de personnes en comprenant les deux bureaux à l’étage aussi mobilisés pour l’événement.
N’imaginez pas que tous les jeunes présents ambitionnaient déjà de rejoindre BMW. Professeur en maintenance des véhicules automobiles à l’URMA de La Roche-sur-Yon (85), Régis Noblet accompagnait ses élèves Clément et Lucas, respectivement âgés de 19 et 18 ans : « Ils n’ont pas forcément pensé à rejoindre BMW. Ils comptent d’abord obtenir leur BTS. Très investis, ils sont venus aujourd’hui se frotter aux élèves d’autres établissements, voir comment ils se placent par rapport à eux. Dans le même esprit, ils ont aussi postulé pour un concours chez Alpine ».
L’enseignant n’a pas imposé un binôme forcément composé des meilleurs de sa classe : « C’est aux élèves de décider. Il faut qu’ils aient envie de venir. C’est important d’avoir des affinités et de la cohésion dans le binôme. Lucas et Clément sont positifs et excellents, avec de bonnes connaissances et un bon état d’esprit. C’est un groupe qui peut bien fonctionner aujourd’hui, mais connaître aussi le risque de résultats inférieurs à leurs attentes ».
À lire aussiEssai – BMW iX2 : question de packagingPour BMW, le Challenge Écoles est un excellent outil permettant de trouver ses futurs experts de la maintenance en automobile. C’est pourquoi, en plus des épreuves relativement simples, les jeunes candidats ont pu découvrir sur place quelques modèles phares du constructeur, comme les BMW i5 et des hybrides rechargeables. À travers cette sélection électrifiée, il s’agissait de faire rêver pour donner envie d’intégrer le groupe allemand.
C’était aussi le rôle de Julie Madic, à Rennes, ce 16 mars 2024. En plusieurs petits groupes, la chargée de projet marketing a reçu tous les candidats afin de leur présenter la formation en alternance TEAVA sur 15 mois, mise en place en partenariat avec le GNFA. Que retenir de son intervention ?
Tout d’abord quelque chose que l’on n’entend pas forcément ailleurs : « Ce n’est pas parce que vous avez une mauvaise moyenne que vous êtes mauvais ». Pour BMW, un excellent profil de futur technicien en maintenance, c’est quelqu’un qui aligne déjà ces qualités : « motivation, curiosité dont celle de l’actualité automobile, savoir-être ». Bien sûr, il faut aussi disposer d’un minimum de bases en mécanique et électricité.
Cette curiosité pour la culture automobile est-elle encore bien présente aujourd’hui en lycée pro et en BTS ? C’est une question que j’ai posée à Régis Noblet, pour rappel, enseignant à l’URMA : « Le niveau de culture et de curiosité a baissé de façon générale. Avec le biais d’Internet, les jeunes savent qu’ils trouveraient en permanence, au moment où ils en auraient besoin, la réponse à toute question ».
Concrètement, une concession prendrait-elle vraiment en alternance un élève en difficulté avec ses résultats scolaires ? Ronan Delacour l’a fait pour la concession Huchet où il est responsable après-vente. Lui-même est passé par le Challenge Écoles et le centre de formation BMW : « C’était il y a 17 ans, après des études en mécanique automobile. Nous avons pris récemment chez nous un technicien qui n’avait pas validé son diplôme de fin d’année. Si la personne montre un véritable intérêt pour la marque et pour notre métier, alors il n’y a pas de barrière. Le terrain reste très important pour nous ».
Ce 16 mars 2024, à proximité d’une Série 7 xDrive, il y avait aussi une BMW XM que l’on verra davantage rouler au Moyen-Orient que sur nos routes. Une sélection inspirante pour notre interlocuteur : « Quand je suis rentré dans l’atelier qui recevait à l’époque les jeunes dont je faisais partie, j’ai aussi vu des modèles très peu courants. J’ai le souvenir de m’être dit à ce moment-là : ‘Waouh, c’est bluffant !’ ».
Dans sa présentation, Julie Madic a ainsi résumé les avantages de la formation BMW TEAVA pour devenir technicien expert en maintenance : « C’est une formation courte en alternance sur quinze mois, gratuite, rémunérée, avec un diplôme [NDLR : De type CQP = Certificat de qualification professionnelle, Bac+3], une véritable possibilité d’évolution de carrière, et où l’on rencontre beaucoup de monde ».
La rémunération est variable, de 650 euros nets mensuels au niveau Bac Pro à 1 350 euros après un BTS. Elle-même en alternance, la jeune femme a conseillé de rejoindre le cycle TEAVA « après l’obtention du brevet afin de bénéficier de l’enseignant général un peu plus longtemps, ne serait-ce que pour être plus à l’aise avec l’anglais ». Mais aussi pour arriver « avec davantage de maturité et de concentration ».
Chaque mois, les étudiants connaissent une organisation récurrente : « une semaine au centre de formation BMW, suivie de trois semaines en atelier avec un peu de e-learning le matin » chez un concessionnaire pas trop éloigné du lieu d’origine de chacun. Lors de la semaine à Tigery, les jeunes sont hébergés dans un hôtel 4 étoiles. Bien traiter ses apprentis semblent être une recette payante pour obtenir à l’arrivée des collaborateurs passionnés, bien dans leur peau, capables de développer un véritable esprit d’équipe et de communiquer humainement avec la clientèle.
Se voulant très rassurante, Julie Madic a annoncé un taux incroyablement élevé d’étudiants satisfaits : « Entre 92 et 95 % des TEAVA restent en CDI à l’issue du cycle dans l’atelier où ils étaient en alternance ». Mieux encore : « Les autres vont rejoindre une concession plus proche de leur famille ou passer du côté commerce. Ce qui fait que 100 % des TEAVA restent chez BMW ».
Le responsable après-vente chez Huchet, Ronan Delacour, confirme cette stabilité : « Il y a très peu de turn-over. Les deux alternants que nous prenons cette année, c’est pour remplacer autant de nos techniciens qui vont partir à la retraite, dont l’un qui a fait toute sa carrière ici. Ce sont eux qui vont donc former leurs successeurs ».
Même chose du côté des commerciaux. J’avais essayé dans cette concession en novembre 2013 la BMW i3 lors de son tour de présentation. À l’époque, j’avais été reçu par Camille nouvellement arrivée et qui est toujours sur le site, s’occupant désormais de Mini, à l’autre bout du grand hall. La concession rennaise reprendra l’année prochaine deux TEAVA : « Ce sera pour agrandir l’équipe afin de suivre l’accroissement d’activité ».
Cet accroissement d’activité à Rennes n’est pas une exception dans le réseau BMW. « Cette année, nous accueillons 342 étudiants au Challenge Écoles [NDLR : contre 304 à l’édition précédente] pour 500 à 600 candidatures reçues. Par date, le nombre de binômes que nous accueillons a évolué de 20-21 à 24-26 », chiffre Julie Madic. Avec l’ajout d’un quatrième groupe, ce sont 48 jeunes au lieu de 36 qui vont désormais être formés chaque année.
Si elles restent encore peu nombreuses, les filles gagnent de la place dans la filière. Régis Noblet l’a constaté : « Depuis huit ans, en CFA, j’en ai toujours eu une ou deux sur 20 ou 22 élèves. Les patrons des concessions sont moins braqués sur leur présence, aménageant, par exemple, les vestiaires. Dans ce milieu encore assez macho, ces filles sont vraiment motivées par le métier ».
Ronan Delacour a accueilli chez Huchet une jeune femme TEAVA : « Nous l’avons gardée deux ans avec nous jusqu’à l’année dernière. Elle était entrée dans la formation au niveau Bac Pro. Ça reste encore rare. Je n’ai pas observé de différence particulière à l’atelier dans son comportement par rapport à un garçon ».
Les jeunes qui se forment pour devenir technicien en maintenance sont-ils conscients du virage pris vers la mobilité électrique ? Pour Régis Noblet, « oui, ils sont conscients de ce virage, mais pas des tenants et des aboutissants. Ce qu’ils aiment avant tout, c’est le thermique ».
Ronan Delacour a constaté sur le terrain une ouverture un peu plus grande : « Cette très belle formation nous permet de recruter et former des jeunes à la marque, à nos outils et à l’électromobilité. Ils sont bien conscients du virage qui est en train d’être pris. Avec les professeurs, ils vont vers les véhicules électriques ». Il a aussi remarqué qu’une autre page se tourne : « Avant, les jeunes s’intéressaient beaucoup à la vente. Désormais, ils sont de plus en plus nombreux à se tourner vers l’après-vente. Ça arrive souvent qu’ils viennent directement à la concession pour déposer leur CV ».
La place grandissante de l’électromobilité, Julie Madic l’a également constatée : « Lors du Challenge Écoles, beaucoup de jeunes viennent nous rencontrer avec des questions très précises. Certains nous avaient déjà envoyé leur CV. En général, l’électromobilité est bien perçue par eux d’un point de vue général. C’est aussi parce que BMW a su montrer les capacités des électriques à préserver le plaisir de conduire ».
D’où deux façons d’appréhender l’arrivée dans l’après-vente : « Certains sont déjà prêts à le faire sur des voitures électriques. D’autres préfèrent d’abord passer par la mécanique avant de se consacrer aux VE ».
Autrefois assistant technique dans une concession, Jean-Philippe Cayron a décroché un poste de responsable chez BMW France, toujours en rapport avec le monde de l’après-vente. Il s’occupait ce 16 mars 2024 à Rennes de l’atelier consacré à l’électricité : « Les candidats en binôme commencent par réaliser un circuit simple sur papier en suivant l’énoncé. Ils vont ensuite devoir le reproduire sous la forme d’une maquette ».
Pour cela, du matériel est mis à leur disposition : « Ils ont reçu une plaquette sur laquelle on imbrique comme des Lego différents éléments dont des ampoules et des interrupteurs. Le circuit doit permettre d’allumer une lampe. Quand un binôme est prêt, j’arrive avec une batterie pour vérifier que c’est bien le cas ».
Ce n’est cependant pas la seule fois où Jean-Philippe Cayron intervient auprès de chacun d’eux : « Au cours de l’épreuve, j’ai un contact six fois avec chacun d’eux. Aujourd’hui, cinq binômes planchent en même temps par rotation ».
Lors de mon entretien avec lui, Ronan Delacour me disait : « Les jeunes commencent à montrer de l’intérêt pour les nouvelles technologies, par exemple ce qu’il est possible de faire avec les smartphones, comme guider le véhicule à distance ». C’est exactement le thème de l’épreuve de technologie pour laquelle trois BMW i5 sont alignées dans l’atelier de la concession Huchet.
Un des encadrants m’explique : « En binôme, les jeunes doivent commencer par appairer un smartphone avec le système du véhicule, puis découvrir toutes les fonctionnalités de l’application. Celle-ci permet, par exemple, de gérer à distance la ventilation, d’effectuer un appel de phare et d’obtenir différents statuts. Ainsi, comme là, pour savoir si une fenêtre est restée ouverte ».
Un test leur est demandé : « Ils doivent parvenir à faire bouger la voiture en avant et en arrière de façon télécommandée depuis l’extérieur ». Ce que j’ai pu expérimenter moi-même sur place : « Le véhicule peut avancer de la sorte sur une distance maximale de 25 mètres. Ce qui est suffisant pour le faire sortir d’une place de parking. Pour éviter les obstacles, le système gère aussi la direction ».
Automobile Propre et moi-même remercions le groupe BMW Mini et la concession Huchet de Rennes pour leur confiance et la bonne suite accordée à notre demande. Un grand merci également à Myriam Ahdjoudj qui a organisé ma venue sur le site, est venue de Paris et m’a très efficacement accompagné lors de ce reportage.
Je tiens également à mettre à l’honneur Julie Madic que j’ai sentie très impliquée dans sa séance de présentation de la formation TEAVA auprès des jeunes, ainsi que Ronan Delacour et Jean-Philippe Cayron. J’ai personnellement très apprécié l’accueil de tout le Staff à mon égard.
J’ai aussi été très sensible à l’ouverture d’esprit des jeunes candidats et de leurs professeurs. J’espère ne vous avoir occasionné aucune gêne pour le bon déroulement des épreuves. À tous ceux qui intégreront la formation TEAVA, je souhaite une belle réussite, faite de beaucoup de plaisir, de satisfaction et de passion en accompagnant le virage pris vers la mobilité durable, pas forcément full électrique.
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