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Prise en main - Cupra Born VZ : la petite familiale électrique s'encanaille

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Nous avons pu tester la nouvelle version sportive de la Cupra Born à Monaco. La compacte adopte le badge VZ et se veut plus dynamique. Du circuit de F1 aux routes de la Turbie, nous avons découvert ce que cache cette dénomination.

Sur le papier, la Cupra Born n’est pas le premier véhicule auquel nous aurions pensé pour une version sportive. La compacte électrique espagnole est avant tout une cousine raffinée de la Volkswagen ID.3. Pourtant, le constructeur nous fait découvrir une fiche technique alléchante. La Born VZ affiche d’ailleurs ses ambitions : VZ est l’abréviation de veloz, « rapide » en espagnol. En matière de données, cela ne parait pas incompatible.

En effet, la Cupra Born VZ développe 325 chevaux, pour un couple de 545 Nm. Cela lui permet d’abattre le 0 à 100 km/h en 5,7 secondes, et d’atteindre 200 km/h en vitesse de pointe. Outre ces nombres, Cupra annonce un comportement bien plus dynamique grâce à des nouveautés. Nouvelle configuration de la pédale de frein, suspension raffermie, direction plus précise : la firme d’Abrera a sorti le grand jeu.

Dans l’habitacle, Cupra a aussi installé de nouveaux sièges baquet Cup. Ceux-ci sont fabriqués en textile Seaqual Yarn recyclé, et en Dinamica, une matière contenant 73 % de polyester recyclé. À l’extérieur, la déclinaison VZ de la Cupra Born se distingue par plusieurs différences visibles. Un logo est présent sur le coffre à l’arrière, deux teintes (Vert Esterel et Noir Minuit) s’ajoutent au catalogue, et deux modèles de jantes spécifiques à la VZ arrivent dans la gamme.

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Un châssis entièrement reconfiguré

Cupra indique qu’un travail de fond a été fait sur le châssis pour accueillir cette puissance supplémentaire. La nouvelle suspension DCC Sport offre un meilleur contrôle grâce à des réglages optimisés et de nouvelles barres antiroulis. Et de fait, nous avons pu constater que la voiture se comporte très bien en virage. Sur une route rendue humide par le déluge monégasque en marge de l’E-Prix de Monaco Formule E, l’amortissement gomme les défauts de la route en asseyant la voiture dans les virages.

Nous devons avouer que les conditions de l’essai n’étaient pas optimales car Cupra nous a fait rouler en convoi avec plusieurs journalistes, derrière une voiture de la marque qui nous guidait à une vitesse plus que raisonnable. Non pas que nous aurions aimé dépasser les limites légales, bien évidemment. Mais les routes sinueuses nous appelaient à quelques écrasements de la pédale de droite. Cela nous aurait permis de tester les limites de la voiture dans des conditions délicates. Nous avons toutefois pu tester le caractère joueur du modèle, avec une tactique issue du sport automobile. Cela n’a pas été possible sur le circuit de Monaco, même s’il était agréable de rouler sur cette mythique piste, mais les routes de montagne nous ont permis d’avoir plus de libertés.

Ayant choisi la première voiture du convoi, nous avons volontairement laissé notre poisson pilote creuser l’écart à plusieurs reprises, pour avoir ensuite tout le loisir d’accélérer un peu plus afin de le rattraper.

Résolument dynamique, mais pas sportive

Dans notre jeu du chat et de la souris avec la Cupra Leon FR qui nous précédait, nous avons ainsi pu constater que le châssis est très dynamique. La direction est précise dans l’attaque des virages et le train arrière ne se laisse pas distancer. Le freinage est également incisif et précis, ce qui est souvent un problème sur les voitures électriques. On n’échappe évidemment pas au traditionnel flou du début de course de la pédale.

Mais très vite, le dosage du frein apparait millimétré et l’on peut facilement jouer sur son intensité. Cupra explique que le freinage arrière est par ailleurs meilleur, et l’on n’a pas de mal à le croire. L’ensemble est très homogène, et l’on ressent aussi cela sur les phases de freinage. De nouveau, le train arrière n’est pas fainéant, et la sensation est très agréable sur la route. On n’est pas non plus face à une pure sportive, mais la Born VZ offre un vrai plaisir de conduite.

L’efficience subsiste face au dynamisme

Parmi les nouveautés sur cette nouvelle Born VZ, on découvre des palettes derrière le volant. Celles-ci servent à gérer le niveau de régénération, en augmentant le ralentissement. Le niveau le plus intense sera le plus agréable pour les habitués des voitures électriques et hybrides. Sans aller jusqu’à un mode ‘One Pedal’, cette régénération offre une gestion très fluide du freinage. Grâce à cela et à la batterie de 79 kWh, Cupra annonce une autonomie de 570 km entre deux recharges. La puissance de charge est de 170 kW sur les bornes DC. Il faut alors 30 minutes pour passer de 10 à 80 % de charge. La puissance de recharge AC est de 11 kW grâce au chargeur embarqué.

Compte tenu des conditions de test, nous avons eu des difficultés à constater l’autonomie indiquée. Néanmoins, sur un test comprenant des routes en montée et en descente, nous n’avons pas fait beaucoup mieux que 17 kWh/100 km. Dans ce cas, l’autonomie réelle serait d’environ 470 km, soit nettement moins que l’autonomie officielle. Certes, notre trajet était montagneux, mais notre vitesse était faible, et il comportait une grande partie en descente, qui offrait une bonne régénération.

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Entre dynamisme et efficience, trop de compromis ?

La conclusion de cet essai vaut pour les quelques dizaines de kilomètres parcourus au volant de la Cupra Born VZ. Cupra a très bien travaillé pour offrir un écrin premium à sa compacte. Et le travail pour faire d’une compacte une sportive se ressent au volant, on ne le nie pas. Mais malgré tout, quelques questions viennent à nous au moment de tirer un bilan de cette rencontre.

Le choix du modèle comme plateforme pour une sportive nous apparait toujours étonnant. De plus, on sent que Cupra a dû faire des choix pour trouver le bon compromis entre sportivité et efficience. Des choix qui ont forcément viré au compromis, compte tenu de la base de la voiture. Aucune des deux caractéristiques de la voiture n’est, de fait, parfaitement réussie. Et cet essai a soulevé des questionnements supplémentaires. Pourquoi le constructeur nous a-t-il imposé une voiture guide ? On peut légitimement se demander s’il y avait ainsi une volonté de ne pas dévoiler entièrement l’efficience du modèle.

Malgré cette critique finale qui semble négative, nous ne voulons pas être gratuitement incisifs. Certes, la Born VZ n’est pas la sportive de l’année, mais on ne s’attendait pas à ce qu’elle le soit. En revanche, on peut se féliciter du comportement que lui a conféré Cupra avec ses modifications. Et rappeler, au passage, qu’elle est la seule compacte spacieuse et sportive du marché.

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