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La marque italienne présente une réinterprétation électrique de sa célèbre 600. De quoi compléter une offre jusqu’ici très restreinte.
Fiat, c’est un peu plus que la 500… Passée de 8 à 2 % de part de marché en Europe en 30 ans, la marque transalpine entend étendre son offre au-delà de son traditionnel « pot de yaourt ». Voici donc la 600e, révélée ce 4 juillet au célèbre Lingotto, la piste d’essai historique située à Turin (Italie).
Evidemment, la référence est la Fiat 600 – dites « Seicento » – de 1955. Elle fut l’une des voitures star du miracle économique italien des années 50 et 60. Le service marketing de la marque ne cesse de nous abreuver de Dolce vita dans leur communication, mais il nous semble que le film de Federico Fellini – sorti en 1960 – était un brin ironique sur cet art de vivre à l’italienne.
Bref.
Parmi les éléments de style intrigants, remarquons l’utilisation alternée des chromes (logos 600e), du brillant et du mat (jupes et passages de roues).
Avec 4,17 mètres, il se montre un peu plus compact que la Fiat 500X et navigue dans des eaux légèrement inférieures aux Renault Captur hybrides (4,23 m) et Peugeot e-2008 (4,30 m). Le Fiat 500X (4,26 m) thermique ou micro-hybridé devrait d’ailleurs survivre à l’arrivée de la 600e et rester au catalogue turinois encore quelque temps.
Nous notons dans notre carnet qu’à aucun moment, Fiat n’utilise la catégorisation SUV, malgré une hauteur de 1,52 m. La marque évoque plutôt le segment B, abandonné dans les années 2000 avec le lent et douloureux déclin de la Punto. Voilà qui laisse à penser qu’il n’y aura pas de citadine polyvalente électrique de format classique dans la gamme sur base de Peugeot e-208.
À bord, on reprend l’ADN de la 500, à savoir clins d’œil vintage et présentation chatoyante. La 600e est équipée d’un siège conducteur réglable selon 6 positions… mais aussi de la fonction massage. La marque annonce 15 litres de volume de rangement intérieur. Le coffre peut embarquer jusqu’à 360 litres (selon la marque). Une fois la banquette 60/40 rabattue, le chiffre culmine à 1 231 litres.
La console centrale est dominée par un écran central de 10,25 pouces. L’interface est compatible Apple Car Play et Android Auto. Sur les versions d’entrée de gamme, il est remplacé par un rectangle lumineux (le dico des synonymes ne m’a rien proposé d’autre) de 7 pouces. Le tout est connecté à un système de navigation TomTom permettant notamment d’identifier des points de recharge publics en direct.
Parmi les fonctions de sécurité figure le régulateur adaptatif, la lecture des panneaux, le freinage d’urgence ou le détecteur de somnolence. Du classique, désormais, à ce niveau de gamme. La caméra n’offre qu’une vue à 180° sur l’arrière, mais pas sur tout le périmètre du véhicule. Dommage.
La 600e partage sa plateforme et ses technologies avec le récent Jeep Avenger. C’est plutôt bon signe : le SUV américano-italien a plutôt séduit lors de ses premiers essais et reçu le titre de voiture européenne de l’année (COTY).
À lire aussiEssai Vidéo – Jeep Avenger : que vaut le premier SUV électrique de Jeep ?Le moteur synchrone à aimants permanents est situé sur le train avant. Comme sur l’Avenger, cette machine développée par la coentreprise Emotors développe 156 ch. Cela ne devrait pas faire de la 600e une sportive, même si le 0 à 100 km/h en 9 secondes n’aurait rien de déshonorant sur une bombinette thermique d’il y a 10 ans.
Le couple est mesuré à 260 Nm et la vitesse maxi de la Fiat sera plafonnée à 150 km/h. Sur l’écran central, on pourra choisir entre trois modes de conduite très classiques : éco, normal ou sport. Le poids s’établit à 1 520 kg, soit une centaine de moins qu’un Avenger pourtant plus court de 8 cm. Ceci devrait permettre d’assouplir l’amortissement, au bénéfice du confort.
La batterie lithium-ion (nickel-manganèse-cobalt) offre une capacité brute de 54 kWh. Il s’agit là des nouveaux accumulateurs que l’on retrouvera bientôt dans un autre modèle star de la galaxie Stellantis, à savoir la Peugeot e-208.
Selon Fiat, la 600e est capable de parcourir 400 km en cycle mixte WLTP et 600 km en cycle urbain (ça tombe bien !). La consommation moyenne est annoncée juste au-dessus de la barre des 15 kWh/100 km. La voiture est équipée d’un chargeur 11 kW autorisant une recharge à domicile ou sur une borne classique en 5h45. En courant continu, Turin indique une crête à 100 kW et une recharge jusqu’à 80 % en moins d’une demi-heure. Tout cela est évidemment à vérifier lorsque nous en prendrons le volant cet automne.
À lire aussiVoiture électrique à 100 € par mois : on y est presque avec la Fiat 500Petite mention intéressante : la marque commercialisera en 2024 une Fiat 600 « hybride ». Les détails ne sont pas encore publics, mais il devrait s’agir d’une hybridation légère 48 volts, à l’image de celle qu’on devrait découvrir prochainement sur la Peugeot 208. Et donc pas d’un vrai système complet comme sur la Renault Clio E-Tech ou le Toyota Yaris Cross. On devrait également découvrir, à terme, une Abarth 600e à vocation sportive et exubérante.
Deux versions sont disponibles au lancement. La 600e RED constituera l’entrée de gamme tandis que la 600e La Prima sera l’édition spéciale célébrant les premiers mois de commercialisation. Les commandes sont ouvertes ce 5 juillet : pour l’instant, le premier prix est fixé à 35 900 € hors bonus. Ce n’est pas donné, mais c’est moins cher qu’un Peugeot e-2008 pourtant aujourd’hui doté d’un moteur et d’une batterie ancienne génération. Les premières livraisons en France de cette Seicento électrique auront lieu en octobre.
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