Premier trimestre 2025 : la chute des ventes est pire que prévu pour Tesla

Tesla a publié ses chiffres officiels pour le premier trimestre 2025. Le constructeur automobile annonce avoir livré 336 681 véhicules électriques (- 13 % en glissement annuel) au cours des trois premiers mois de l’année, un chiffre largement inférieur aux attentes. C’est environ 50 000 unités de moins que prévu.

Des chiffres inquiétants pour la firme d’Austin

En raison de divers problèmes, notamment une demande plus faible en Europe et la transition entre l’ancien et le nouveau Model Y, Tesla s’attendait à moins de livraisons au premier trimestre 2025. Le constructeur américain devait annoncer « entre 375 000 et 390 000 immatriculations » selon les analystes. Mais les chiffres définitifs sont bien plus bas. La marque n’a finalement livré « que » 336 681 unités au premier trimestre 2025.

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Dans le détail, Tesla a vendu 323 800 Model 3/Y et 12 881 « autres modèles » (S, X et Cybertruck). L’ensemble représente une baisse de 13 % par rapport au premier trimestre 2024 (386 810 véhicules livrés entre janvier et mars 2024) et de 21 % par rapport au premier trimestre 2023 (période au cours de laquelle Tesla avait livré 422 875 automobiles).

Et cela ne concerne pas que le Tesla Model Y

La chute est encore plus importante si on compare ces chiffres avec ceux du trimestre précédent (octobre-décembre 2024) : – 32 %. Dans son communiqué de presse, le constructeur a écrit que « le changement des lignes du Model Y dans nos quatre usines a entraîné la perte de plusieurs semaines de production au premier trimestre ».

Il assure que « la montée en puissance du nouveau Model Y se déroule bien ». Mais ce sont les ventes de la Model 3 qui inquiètent le plus. La berline électrique ne devrait normalement pas être affectée par les problèmes d’approvisionnement que rencontre le Model Y. Pourtant, ses ventes ont baissé de 30 % en Europe.

La fin de l’idylle entre Elon Musk et Donald Trump ?

L’autre raison qui peut expliquer ce trimestre catastrophique chez Tesla, c’est Elon Musk. Son rôle au sein du DOGE, le Département de l’efficacité gouvernementale aux États-Unis, et ses prises de position politiques suscitent de vives inquiétudes chez les clients. Des manifestations anti-Musk ont eu lieu samedi 29 mars un peu partout dans le monde.

Mais contre toute attente, le milliardaire pourrait finalement quitter son rôle au sein de l’administration Trump dans les semaines à venir. Dans un récent article de Politico, on peut lire que Trump a dit « à son cercle intime, y compris aux membres de son cabinet, qu’Elon Musk allait prochainement quitter ses fonctions au sein du DOGE ».

Suite à cette publication, l’action de Tesla a bondi. Les investisseurs semblent heureux qu’Elon Musk consacre potentiellement plus de temps à Tesla, même si les problèmes que rencontre la marque actuellement sont en grande partie liés à lui. En revanche, on ne sait pas si Musk est poussé vers la sortie ou s’il part de son propre chef.

Oui, non, peut-être

Quelques heures après cette révélation, Karoline Leavitt, attachée de presse de la Maison-Blanche, a démenti l’information. Selon elle, « ce scoop n’a aucun sens ». La porte-parole précise qu’Elon Musk et le président Trump « ont tous deux déclaré publiquement qu’Elon quittera le gouvernement lorsque son incroyable travail au sein du DOGE sera terminé ».

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Toutefois, la crédibilité de Mme. Leavitt laisse à désirer. En effet, elle a été prise en flagrant délit de mensonge à plusieurs reprises au cours des deux derniers mois. Au passage, le PDG de Tesla vient de dépenser plus de 25 millions de dollars pour tenter de faire élire un candidat Républicain à la Cour suprême dans le Wisconsin, ce qui s’est traduit par un échec retentissant.

On imagine mal Elon Musk quitter le navire aussi rapidement, surtout après tout ce qu’il a fait pour aider Trump. Même si c’était le cas, et qu’il le faisait pour « sauver » Tesla, il y a peu de chances que les consommateurs oublient son comportement.