AccueilArticlesÉtonnant mais vrai : les voitures électriques sont les meilleures pour affronter l'hiver, voici pourquoi

Étonnant mais vrai : les voitures électriques sont les meilleures pour affronter l'hiver, voici pourquoi

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Rétroviseur de voiture dans la neige

Photo : Thomas H – Pexels

Cela peut paraitre contre-intuitif, a fortiori dans le torrent de fausses informations autour de la voiture électrique, et pourtant c’est une réalité : une voiture à piles sera votre meilleure alliée pendant les grands froids. Explications.

Parmi les craintes – légitimes – et les fake news, moins légitimes, au sujet de la voiture électrique, il est un thème qui revient fréquemment, celui de la compatibilité de cette dernière avec l’hiver, le froid et la neige. L’une des absurdités les plus souvent véhiculées étant celle consistant à faire croire qu’en cas de circulation bloquée sur l’autoroute lors d’une tempête de neige, les voies de circulation seraient saturées de voitures électriques en panne avec à leur bord des passagers en perdition, frigorifiés, voire à l’article de la mort.

Ce joyeux – et en même temps sinistre – marronnier hivernal est évidemment régulièrement déboulonné avec de simples arguments factuels et chiffrés, ce qui ne l’empêche pas de refaire surface tous les ans à la même époque, et vous verrez que nous n’y couperons pas une nouvelle fois dans les prochaines semaines, dès les premiers flocons. Alors qu’une voiture électrique est probablement au final plus fiable qu’une thermique par temps froid. Rappelons juste qu’à l’arrêt, donc par exemple sur une autoroute mise HS par la neige, la consommation d’une voiture électrique est proche de zéro, contrairement à un moteur thermique qui continue de brûler du carburant, ne serait-ce que pour faire fonctionner le chauffage. Seuls les équipements accessoires comme la radio, les phares ou le chauffage demandent alors encore de l’énergie. Mais nombre de voitures électriques sont désormais équipées de pompes à chaleur qui compriment l’air froid sous haute pression à l’aide d’un gaz afin de le transformer en chaleur. Cela rend le processus beaucoup plus économe en énergie puisqu’il exploite la chaleur existante plutôt que de la créer à partir de rien. De fait, la consommation reste très faible, soit environ 1 kWh par heure de fonctionnement. Autrement dit, si vous vous retrouvez coincé avec une voiture ayant une batterie de 60 kWh, et qu’il ne vous reste plus que 50% de batterie, vous pourrez quand même encore compter sur plus de 30h de chauffage, au calme, sans avoir à brûler du mazout et faire tourner un moteur pour rien.

C’est un premier argument pour se convaincre que la voiture électrique est plutôt rassurante dans ces cas exceptionnels où vous passez une partie de la journée coincé sur la chaussée à attendre les déneigeuses et/ou le redoux, ce qui au passage – avec le réchauffement climatique – est censé se produire de plus en plus rarement.

Mais il y en a d’autres, et vous allez voir que c’est encore beaucoup plus intéressant que ce non-sujet de l’autoroute enneigée.

Aucune voiture thermique ne peut rivaliser avec contrôle de traction d’une électrique

D’une part, l’un des défauts des électriques peut devenir un allié quand ça glisse, celui du poids. Avec une masse supérieure sur chaque roue, l’adhérence et donc la traction sont améliorées, ce qui vous donne une chance supplémentaire de ne pas rester planté. Bien sûr tout n’est pas idéal, et une voiture plus lourde sera aussi plus difficile à manier et à rattraper en cas de dérive, néanmoins dans certains cas cela peut constituer un atout. Mais surtout, quand les conditions d’adhérence se dégradent, alors vous serez heureux d’être au volant d’une électrique, car rien ne peut rivaliser avec la finesse des dispositifs anti-patinage de cette dernière. Un avantage qui s’explique par la capacité des VE à ajuster instantanément la puissance délivrée à chaque roue, contrairement aux moteurs thermiques qui nécessitent plusieurs étapes (ajustement du carburant, étincelle, etc.), un VE peut réagir en une fraction de seconde, limitant ainsi le patinage des roues.

Une voiture électrique est capable d’ajuster la puissance délivrée aux roues des milliers de fois par seconde, ce qui permet de maintenir un contrôle précis et immédiat, même sur des surfaces glissantes. Sa conception contribue également à sa stabilité : les batteries lourdes, placées au niveau du plancher, abaissent le centre de gravité et répartissent le poids de manière optimale. De plus, la conduite à une pédale, qui utilise le freinage régénératif pour ralentir le véhicule sans actionner les freins mécaniques, limite le risque de glissade. Enfin, grâce à leur couple instantané et constant, les VE offrent une accélération douce et maîtrisée, idéale pour évoluer en toute sécurité sur des routes enneigées ou verglacées.

Attention cependant au freinage régénératif. Il serait faux de penser qu’il est toujours un allié sur chaussée glissante. Il peut en effet se révéler être un faux ami dans certaines circonstances, notamment quand il est réglé avec la régénération maximum ou en mode one pedal. Dans ce cas, sur un sol sans adhérence, un lever de pied trop brutal peut s’avérer risqué, car il peut déclencher une limite de blocage des roues accompagné d’un transfert de masse susceptible de mettre la voiture en dérive, sans possibilité de la rattraper au frein en raison du déclenchement de l’ABS. Bref, à utiliser avec parcimonie.

Le préchauffage et le dégivrage instantanés, éléments de confort et de sécurité

Vous avez sûrement vu passer ces vidéos ridicules de poignées de portes de Tesla bloquées par le gel, rendant soi-disant ces voitures inutilisables par grand froid. Non seulement c’est ridicule, mais c’est faux. D’une part, les poignées gelées en hiver ne sont pas l’exclusivité des voitures électriques, et nombre de thermiques subissent le même inconvénient. Seulement, sur une Tesla par exemple, mais aussi sur nombre d’autres voitures électriques, il existe une fonction dans l’application, qui permet de préchauffer la voiture à distance, ce qui a pour effet non seulement de réchauffer l’habitacle, mais également de dégivrer l’extérieur, et aussi d’ouvrir la voiture d’un simple clic sur l’écran du téléphone. Le confort procuré par ces fonctionnalités est incomparable, d’autant que le réchauffement de l’intérieur de la voiture est quasi instantané, du fait que la chaleur est produite par une pompe à chaleur ou une résistance, contrairement à une voiture thermique, qui doit rouler au moins 20 minutes pour commencer à chauffer. Généralement, même par températures négatives, il suffit de lancer le processus avec l’app 10 minutes avant de partir et vous entrez dans une voiture chaude et dégivrée. Et si la commande permet en sus de chauffer les sièges et le volant, alors c’est bingo ! Et, non, cela ne consomme quasiment rien, vous ne verrez même pas la différence avant/après sur votre afficheur d’autonomie ou votre planificateur.

Le V2H dans les cas extrêmes

Et si par malchance votre région venait à subir une coupure d’électricité en raison de la neige abondante, et si par chance votre voiture est dotée du V2H, alors celle-ci pourra éventuellement vous sauver la mise en se transformant en centrale électrique capable d’alimenter votre maison pendant quelques jours pour vos besoins essentiels.

Chauffage sans pollution à l’arrêt, meilleure traction, dégivrage instantané, davantage de confort et une réserve d’énergie, voilà en résumé ce qui fait d’une voiture électrique votre meilleure alliée pour traverser l’hiver. Bien sûr, le tableau n’est pas complètement idyllique, et il reste la question de l’autonomie en baisse, de la recharge ralentie, et même de l’éventuelle perte de puissance par temps froid chez certaines marques pour qui la gestion de la batterie n’est pas encore très au point, comme par exemple BYD, pour ne pas les nommer. Par des températures inférieures à 5 degrés, une électrique va consommer entre 20 et 30% de plus, ce qui réduira son autonomie d’autant. Il s’agit donc un critère à prendre en compte lors d’un déplacement, ajouté au fait que la recharge sera plus lente.

Mais c’est finalement assez anecdotique en comparaison des importants avantages procurés par une électrique en hiver puisqu’il suffit d’anticiper un peu plus que d’habitude, et aussi parce que le réseau de points de recharges est désormais assez développé pour éviter les mauvaises surprises.

Un dernier indice ? Norvège, Suède, Pays-Bas… C’est dans ces pays au climat plutôt hostile et aux hivers les plus rigoureux que la voiture électrique possède la plus grande part de marché. De quoi vous réchauffer, euh pardon, vous rassurer un peu ?

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