AccueilArticlesPour Carlos Tavares, la voiture électrique est devenue "un clivage politique"

Pour Carlos Tavares, la voiture électrique est devenue "un clivage politique"

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Carlos Tavares, directeur général de Stellantis, déplore que la voiture électrique soit devenue un sujet politique. Selon lui, les constructeurs jouent désormais les « fusibles » face aux décisions des gouvernements.

Carlos Tavares n’a jamais porté la voiture électrique dans son cœur. Néanmoins, le DG de Stellantis n’apprécie pas de la voir devenir un outil politique pour les gouvernements. Il n’aime pas le fait qu’elle serve de leviers à certains coups bas entre différents pays et l’Europe.

« Aujourd’hui le soutien ou l’opposition au véhicule électrique, c’est un clivage de nature politique », indique Tavares. Il déplore d’être « le fusible des disputes entre l’Union européenne et certains de ses membres ». Il accuse des pays « comme l’Italie, qui veulent revenir sur les décisions prises. »

Tavares a aussi dénoncé les politiques internationales à l’encontre des constructeurs automobiles chinois. S’il soutient le fait de préserver une souveraineté européenne, il critique les méthodes pour y parvenir. « Fermer les frontières aux produits chinois est un piège. Ils contourneront les barrières en investissant dans des usines en Europe. Usines qui seront en partie financées par les subventions étatiques, dans les pays à bas coûts. »

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Des possibles fermetures d’usines

En revanche, Carlos Tavares confirme que l’arrivée massive des constructeurs chinois est une inquiétude. Car même si l’Europe parvient à limiter leur offensive, il pourrait y avoir des conséquences à long terme.

« Il ne faut rien exclure. Si les Chinois prennent 10 % de parts de marché en Europe au terme de leur offensive, cela veut dire qu’ils pèseront 1,5 million de voitures. Cela représente sept usines d’assemblage. Les constructeurs européens devront alors soit les fermer, soit les transférer aux Chinois. »

En attendant, Stellantis garde le cap et Tavares continue d’établir une feuille de route jusqu’à son départ : « Le soutien unanime du conseil d’administration et de son président John Elkann permet à tout le monde de retrouver sa concentration pour travailler sereinement jusqu’au terme de mon contrat début 2026. »

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