Audi va stopper la production dans cette usine dédiée aux voitures électriques

La décision était attendue, elle est désormais officielle : Audi fermera son usine de Bruxelles en février 2025. L’établissement qui abrite la production du Q8 e-tron devient ainsi le premier site de Volkswagen à fermer ses portes en Europe depuis des décennies.

C’est officiel, Audi va mettre fin à la production dans son usine de Bruxelles. En difficulté sur le marché de l’électrique, le constructeur allemand avait préparé le terrain tout au long de l’année 2024 pour que cette annonce ne soit pas une surprise.

Audi n’a aucune solution pour son site belge

Une recherche en interne, au sein même du groupe Volkswagen, concernant la production future de voitures ou d’autres utilisations de l’usine, est restée infructueuse. Selon Audi, « l’emplacement de l’usine entravait une éventuelle expansion et la logistique interne ».

Située directement sur une voie ferrée et à proximité du centre-ville, le site de Bruxelles n’offrait effectivement pas de possibilité d’agrandissement. Il manquait par exemple un atelier de carrosserie. Est-ce une simple excuse pour fermer l’usine ? Peut-être. Quoi qu’il en soit, le successeur du Q8 e-tron sera construit au Mexique et Audi ne sous-traitera aucun nouveau modèle à l’usine belge.

Le Q8 e-tron ne se vend pas

Mais Audi est également confronté à un problème de demande avec son grand SUV électrique. L’usine belge était taillée pour produire 120 000 véhicules par an. La firme allemande n’en a pourtant fabriqué que 37 400 exemplaires en 2023. Et seulement 23 900 unités du Q8 e-tron ont trouvé preneur depuis le début de l’année 2024. Ce n’est évidemment pas suffisant pour permettre à l’usine bruxelloise de s’en sortir.

Le groupe Volkswagen se trouve dans une situation délicate. D’autres sites de production sont également menacés. En tout, 30 000 postes sont menacés, ce qui correspond à 10 % de la masse salariale de l’entreprise. Le géant allemand remet même en question plusieurs projets. La mise à jour de la plateforme MEB, dont l’objectif était de maintenir en vie les ID.3 et ID.4, ne se fera peut-être pas.

Pour les 3000 employés du site, il reste un espoir, celle d’un repreneur. La piste d’un constructeur de véhicules utilitaires a été avancée.