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Acheter une voiture électrique à petit budget, c’est désormais possible. Voici nos modèles phares et les précautions à prendre avant de signer.
Jeune permis, deuxième, voire troisième voiture du foyer… Les voitures d’occasion à petit budget sont prisées. Mais il n’est plus nécessaire d’acheter une voiture thermique vieillissante : pour effectuer des petits trajets quotidiens, les premières générations de voitures électriques promettent facilité d’utilisation, fiabilité et économies à l’usage. Un tri s’impose cependant en fonction de vos besoins et du modèle visé.
À lire aussiContrôle technique et voiture électrique : voici tout ce qu’il faut savoirQuel que soit le modèle prisé, sa catégorie ou son millésime, des précautions sont à prendre avant de se lancer. De manière générale, et ce comme pour tous les véhicules, vérifiez l’état général de la voiture. Pneus, suspension, direction et autres organes doivent aussi être contrôlés à l’arrêt et lors d’un essai routier. N’hésitez pas à regarder sous le capot et à vous pencher pour scruter l’état des soubassements ainsi que du coffre à batterie. Si le contrôle technique de moins de six mois règlementaire donne des informations, un contrôle visuel peut quand même donner une idée sur le soin apporté à l’auto. Enfin, comme toujours, demandez l’historique d’entretien et les factures de réparations.
S’ils peuvent ne pas être présents au moment d’ouvrir le coffre (vérifiez l’état général de ce dernier et sous le plancher), les câbles de recharge doivent impérativement être fournis avec le véhicule au moment de l’achat. Assurez-vous qu’ils soient d’origine, à tout le moins compatibles avec l’auto : le type de prise côté voiture, le type de courant (monophasé ou triphasé) et l’intensité maximale acceptée doivent correspondre au véhicule. Si possible, effectuez un branchement afin de vérifier que toute la chaîne d’alimentation fonctionne correctement. Là encore, le contrôle technique peut le vérifier, mais ce n’est pas toujours le cas.
À lire aussiEst-il risqué d’acheter une voiture électrique d’occasion ?Enfin, en l’absence d’une réglementation ferme en la matière, l’état de santé de la batterie (SoH pour State of Health) n’est pas systématiquement communiqué avec la voiture électrique d’occasion. La plupart des vendeurs, conscients de faire fuir les clients en communiquant la valeur, refusent même la demande. S’il n’y a pas de raison d’être inquiet dans l’écrasante majorité des cas, des voitures accessibles à ce niveau de prix peuvent présenter des pertes de capacité. Pour faire le point, vous pouvez vous procurer un certificat batterie MoBa (66 €). Note pour les vendeurs : vous pouvez rassurer les acheteurs et accélérer la vente en fournissant vous-même un certificat avec les autres documents obligatoires.
C’est la référence absolue sous la barre des 7 000 € sur le marché de l’occasion. Mais, avec ce budget, seule la première phase est accessible. Ce qui laisse un large choix, depuis les premières Q210 de 2013 dotées d’une batterie de 22 kWh, aux ZE40 de 2019 équipées d’un accumulateur de 41 kWh. Les rares versions 52 kWh avec cette limite de budget concernent des modèles Société, sans banquette arrière ou avec une finition de base. Préférez des modèles plus cossus (Zen ou Intens), tout en vous assurant du bon fonctionnement du moteur Continental 5AGEN2 des Q210 et du chargeur Caméléon, souvent capricieux. Enfin, ces modèles peuvent encore être sous contrat de location de batterie dont vous pouvez trouver la grille des tarifs Mobilize 2024 ci-dessous. Cela peut faire fuir, mais rappelons que la batterie est garantie tant que le contrat n’est pas résilié.
A calculer et à réfléchir pour les modèles les plus datés. Une Q210 Zen de 2014 avec 60 000 km ne réclame pas plus de 5 000 €. Pour 2 000 € de plus, il est possible de repartir avec une ZE40 Intens de 2018 avec le même kilométrage. Préférez cette dernière, plus polyvalente et plus fiable.
C’est l’autre référence sur le marché de l’occasion. Et elle n’a pas à rougir face à la Zoé. Plus grande et plus habitable, ses prestations sont très correctes pour une voiture électrique d’occasion à petit budget : le coffre est vaste, la banquette arrière est accueillante et dispose d’un système de recharge rapide CHAdeMO. Certes, les bornes compatibles ne sont pas courantes, mais cela peut être un avantage si vous n’avez pas de solution de recharge à domicile ou au travail. Même chose côté recharge lente : privilégiez un modèle équipé du chargeur de 6,6 kW, en option d’abord, puis de série sur tous les niveaux de finition dès 2016. C’est aussi dès cette année qu’apparaît la version animée par une batterie de 30 kWh, pouvant assurer 180 km d’autonomie mixte. Avec ces critères, difficile de viser une Tekna équipée des sièges et volant chauffants. Mais une Acenta avec 100 000 km est accessible contre un chèque de 7 000 €. Comme pour les Renault, on trouve des annonces avec (Flex) et sans location des batteries, mais il y en a suffisamment sur le marché pour privilégier les secondes.
Tous ces modèles sont fabriqués sur la base de la Japonaise. On y retrouve donc les codes de la kei-car nippone, avec une citadine plus haute que large. La longueur, de seulement 3,48 m, est un véritable avantage en ville où la voiture se gare facilement. En revanche, les sièges fins et la suspension ferme ne participent pas au confort. Ailleurs, le comportement dynamique n’inspire pas toujours confiance. De toute manière, avec pas plus de 100 km d’autonomie en raison d’une batterie de 14,5 kWh (16 kWh jusqu’à fin 2012), elle ne devrait pas s’éloigner des villes bien souvent. Reposant sur une base du Pays du Soleil Levant, elle profite en série comme la Leaf du système de recharge rapide CHAdeMO. Faute d’image de marque, les Mitsubishi i-MiEV sont très rares sur le marché. Même chose pour la Citroën C-Zéro, toujours dans l’ombre du Lion. En revanche, la C-Zéro en profite pour être plus abordable : pour 7 000 €, on trouve davantage de modèles avec 20 000 km, contre 40 000 km du côté de Peugeot. Faites le tri.
Leur ligne n’est pas inconnue : utilisées pour le service Autolib à Paris, les Bluecar ont envahi les rues de la capitale, avant de faire la une des journaux lorsque le service a fermé ses portes. Derrière sa drôle de silhouette se cache un habitacle spacieux, mais rudimentaire. Une coquille vide dans laquelle résonnent les bruits de roulement et aérodynamique, même à basse vitesse. Plutôt mal finie, elle est aussi équipée d’une très mauvaise batterie LMP (lithium-métal polymère), où les cellules doivent être maintenues à un certain niveau de température. À l’arrêt, le système de régulation thermique fonctionne et vide la batterie en deux jours. Il est donc nécessaire de laisser la voiture branchée en permanence, avec une surconsommation d’électricité à la clé. À oublier, comme ses dérivés prétendument branchés, sans jeu de mot, comme la BlueSummer ou la Citroën e-Méhari, excessivement chers au regard de leur utilité.
Elle aurait pu figurer dans notre sélection, si elle n’était pas aussi grande. Car, avec une longueur de 4,75 m, difficile de caser cette routière dans les places étriquées des villes, où elle passera la majorité de son temps. C’est d’une part la vocation des voitures électriques d’occasion à petit budget. Mais c’est d’autre part ce que lui impose sa batterie de 22 kWh. Grignotant de l’espace dans le coffre de 317 l, elle ne permettrait pas à la berline de dépasser les 120 km d’autonomie. Enfin, la recharge peut être longue (6 à 8 h), même si vous disposez du câble adéquat : la Fluence ZE embarque des prises T1 (une sur chaque aile avant), et le câble domestique était en option. Bref, un choix qui pourrait seulement séduire les amateurs de curiosités automobiles. Si vous êtes l’un d’eux, sachez que, pour 6 000 €, vous pouvez repartir avec un modèle de 2011 avec 50 000 km, mais il ne faut pas oublier le budget de la location de la batterie si elle n’est pas en « Achat Intégral », particulièrement élevé pour les prestations offertes en échange.
À mi-chemin entre la voiture et le scooter, le Twizy a été une petite révolution dans le monde de la mobilité électrique. Mais si son inutilité en fait un engin indispensable pour des petits trajets quotidiens, le rapport prix/services rendus ne sont pas à son avantage. Seuls deux passagers assis en tandem peuvent prendre place à bord. Les rangements sont peu nombreux, et les occupants sont exposés aux éléments en l’absence de vitres latérales. Il faut donc viser des modèles équipés des verres optionnels, ce qui permet aussi de laisser le véhicule garé à l’extérieur sans arrière-pensée. Enfin, la recharge n’est assurée que par une prise domestique solidaire de la voiture. Bref, sa polyvalence est extrêmement limitée. Preuve en est avec les exemplaires très peu kilométrés sur le marché. Qu’il s’agisse d’une version avec ou sans permis (Twizy 45), avec une autonomie moyenne de 60 km dans les deux cas, un modèle avec 15 000 km s’affiche à moins de 7 000 €. Mais un exemplaire équivalent avec 30 000 km peut tomber aux alentours des 4 500 €. C’est déjà plus raisonnable. Attention cependant à la location de la batterie qui peut s’ajouter.
Les Renault Kangoo Z.E, Smart ForTwo Electric Drive, Ligier Pulse 4 (essentiellement ex-La Poste) ou Citroën Ami sont autant d’autres modèles électriques que l’on retrouve sous la barre des 7 000 €. Si nous avons fait le choix de les écarter de la sélection en raison de leurs fonctions très spécifiques ou de leur polyvalence limitée, ces voitures électriques d’occasion représentent des alternatives en fonction de vos besoins. N’hésitez pas à fouiller.
En tout état de cause, trois modèles ressortent du lot pour entrer sereinement dans le monde de la mobilité électrique à moindre coût. Très populaire, la Renault Zoé permet de faire le tri au milieu des nombreuses annonces, et de repartir avec une valeur sûre : petite, maniable et habitable, elle dispose d’un chargeur Caméléon qui compense l’absence de recharge rapide DC. La Nissan Leaf ne démérite pas avec son gabarit certes plus gros, mais qui se révèle pratique au quotidien. De plus, elle dispose d’une prise CHAdeMO pour gagner de l’autonomie rapidement, même si le standard est moins courant que le Combo-CCS. De toute façon, aucune voiture de la sélection n’en bénéficie. La recharge rapide est aussi l’un des points forts de la Citroën C-Zéro (et ses jumelles). Utile pour bon nombre d’automobilistes, qui ne disposent pas tous d’un point de recharge quotidien. Mais il faudra garder un œil sur les prix à la borne dans ce cas.
Enfin, rappelons que ces voitures à petit budget ne s’adressent qu’à une utilisation pendulaire autour des villes. S’aventurer sur des longs trajets ne devra se faire qu’avec une connaissance des technologies électriques… et avec du temps devant soi. Non pas que l’autonomie limitée peut mener à la panne. Nous avons déjà prouvé que le réseau de bornes permet de traverser la France en Renault Twingo ZE (moins polyvalente qu’une Zoe ZE40). Mais les arrêts fréquents et les lents ravitaillements allongent considérablement le temps de trajet. Du côté de la Nissan Leaf, c’est le refroidissement passif à air de la batterie qui pourrait lui faire défaut. Bref, elles peuvent le faire, mais c’est à réfléchir.
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