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Un nouveau rapport de l’organisation Transport & Environment (T&E) révèle que la quasi-totalité des groupes automobiles devront électrifier lourdement leurs voitures pour respecter la future limite européenne en matière d’émissions de CO2.
La pollution automobile est autant dans l’actualité cette semaine que les nouveautés de Francfort. Ceci via un rapport publié par l’ONG Transport & Environment ce mardi 10 septembre. L’association européenne met en lumière le retard conséquent de l’industrie automobile sur la future réglementation de 2021 sur le CO2. Mieux, elle détaille groupe par groupe, et indique les solutions à adopter, dont une électrification massive.
Premier enseignement, T&E rappelle que le taux de CO2 baisse très peu en Europe (-5 g/km en 5 ans). Un constat souvent rapproché à la chute des ventes de diesel par rapport à l’essence, ce qui est faux. Cette cause n’est responsable que de 0,25 g/km supplémentaire en moyenne, contre dix fois plus (2,6 /km) pour la croissance des SUVs. La hausse de la puissance n’est pas non plus à négliger avec une moyenne passée de 110 chevaux en 2005 à 130 en 2018. Normal, il faut à la fois répondre aux exigences des gros SUV tout en compensant la hausse de poids des véhicules dont la moyenne a progressé de 120 kilos en 15 ans.
Le rapport illustre aussi la nouvelle dépendance au SUV chez les différents constructeurs sur les 5 dernières années. Chez Renault, la part a progressé de 17 à 32% de 2013 à 2018, de 13 à 37% chez PSA et de 7% à 27% chez Ford.
La majorité d’entre eux est toutefois parvenue à réduire l’augmentation de l’empreinte carbone relative de leurs SUV par rapport aux berlines classiques. Par exemple, Toyota a baissé de +45% à +10% la différence de rejets de CO2 en apportant les C-HR et RAV4 hybride. FCA a réduit la pollution de ses diesel et essence, passant de +46% à +14%. La moyenne actuelle a ainsi plongé de +24% à +14%, avec pour meilleurs acteurs PSA (+4%), BMW (+6%) et Kia (+8%).
En 2021, les constructeurs devront respecter une moyenne de 95 g/km de CO2. Un objectif qui restera toutefois variable pour chacun d’eux. Jaguar-Land Rover aura droit à 130,6 g/km, PSA et Renault à 91,3 et 91,7 g/km. Nous avions vu avec JATO Dynamics que ces objectifs seraient compliqués à atteindre, avec des pénalités lourdes à la clé. Ici, T&E appuie sur la part nécessaire de véhicules à électrifier pour ne pas subir le couperet et de lourdes amendes. En complément, d’autres méthodes comme la baisse du CO2 des moteurs thermiques et l’incitation à l’achat de véhicules propres seraient mineures et insuffisantes juge l’association.
En 2018, FCA, Ford, Mazda et Honda ne vendait encore aucune hybride rechargeable ou électrique. PSA, Toyota sont proches de 0%, Volkswagen à 1,4%. Mitsubishi se distingue avec son Outlander PHEV (15,3%), BMW avec l’i3 (6,7%), Volvo avec et ses rechargeables (6,4%) ou Nissan avec sa LEAF (6,2%).
Toutefois, pour 2021, il faudra que certains revoient totalement leur copie. Exemple, Honda va devoir écouler beaucoup d’unités de sa citadine « e », 16% exactement s’il veut respecter son taux, 11% si la marque applique de sérieuses réductions de CO2 dans sa gamme et la fin de vente des modèles les plus polluants. PSA et Renault semblent mieux lotis, nécessitant 10% sans mesures forcées, et 2 à 3% avec l’ensemble de méthodes.
Mais en comparant avec les intentions de ventes actuelles, Hyundai-Kia, Mitsubishi, Ford et Volkswagen sont cependant loin de l’objectif. Enfin Toyota et Mazda devraient passer le cap sans souci, tout comme Nissan et Daimler. Reste l’inconnue FCA, qui a déclaré récemment vouloir se passer de l’achat de quota de Tesla ces deux prochaines années.
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