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Dans deux ans, les groupes automobiles devront se conformer à de nouveaux niveaux d’émissions de CO2. Or cette règle 2021 est loin d’être atteinte, au risque de payer des pénalités pouvant atteindre plusieurs milliards d’euros, calculées par JATO Dynamics.
Les règles en matières de pollution vont s’intensifier en Europe, puisque tous les constructeurs devront respecter moins de 95 g/km de CO2 en 2021. Et il est clair que personne n’a atteint cette barrière. Les marques sont ainsi sous la menace de pénalités infligées par l’UE en cas de non-conformité.
Nous avons par ailleurs abordé cet aspect de manière stratégique cette semaine. Ici, l’organisme de données JATO Dynamics a approché le sujet sous un angle purement financier et omettant l’avenir électrifié. Le spécialiste des données automobiles nous révèle ainsi leurs potentielles sanctions, si l’on s’arrêtait aux taux de 2018. Il met aussi de côté le « super-crédit » 2020-2022 et la marche d’électrification.
Dans cette course, Toyota est de loin le meilleur élève, avec en moyenne 101,3 g/km de CO2 rejetés en 2018. Le Japonais, profitant de sa politique hybride, n’aurait à payer « que » 550 millions d’euros au taux actuel, et n’aura aucun mal à atteindre l’objectif 2021.
Ce sera plus compliqué pour son compatriote Nissan (112,9 g/km), qui risque 1,14 milliards d’euros d’amende. Renault et PSA ne sont pas loin, affichant respectivement 114,2 et 113,2 g/km, ayant pour cœur de gamme leurs citadines et compactes.
Ils sont toutefois les plus exposés financièrement, car les pénalités, calculées en fonction du volume de ventes, seraient de 3,57 et 5,39 milliards d’euros. Pour PSA, ce montant représente ainsi près de 3 fois ses bénéfices, et le double chez Renault.
La plus grande sanction théorique est celle du groupe Volkswagen. Avec un retard de 26,6 g/km, la pénalité serait de 9,19 milliards d’euros, soit 76% de ses bénéfices 2018. Les autres Allemands, Daimler et BMW, seraient exposés à environ 3 milliards d’amende (- de 50% des profits), à l’instar de Hyundai-Kia et Ford.
Enfin Volvo, à 130,2 g/km de moyenne, va devoir (et va) électrifier à outrance. Même si l’impact se limite à 770 millions d’euros, cela représenterait tout de même 82% de ses bénéfices.
Fiat-Chrysler a opéré un habile tour de passe-passe. Loin d’être vert (127 g/km), le groupe a négocié l’intégration de Tesla dans ses comptes de CO2, en l’échange d’une somme encore inconnue. Ce qui semble de la triche pour certains est parfaitement autorisé, l’UE ayant laissé cette possibilité.
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