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Le groupe chinois SAIC s’appuie sur le succès de sa marque généraliste MG pour se développer en Europe. En 2025, c’est la marque IM qui viendra chapeauter l’offre par le haut, avec une berline IM L6 bardée de technologies.
Sur un salon de Genève plutôt intime, MG s’est mis en scène avec une vague de nouveautés. Au sens propre, il s’agit du groupe SAIC, mais la communication officielle met bien en avant MG plus que les origines chinoises du constructeur. Et comme quatre nouvelles MG (MG 3, MG 7, MG 9 et MG S9) ce n’était pas suffisant, le salon suisse était aussi le théâtre de la première apparition européenne de la marque IM. Une marque destinée à se positionner sur le créneau du premium, face aux ténors allemands bien entendu. IM ciblera aussi son compatriote Nio, question de fierté.
Rappelons rapidement qui est IM, ou Intelligent Motors. C’est le fruit d’une collaboration ente SAIC, géant chinois partenaire de GM et Volkswagen, et Alibaba, géant de la vente en ligne, entre autres. Sur un marché chinois amateur de technologie, la cible du haut de gamme s’accompagne logiquement d’un assez haut niveau de contenu.
À lire aussiGenève 2024 : un salon bien décevantLa berline à hayon IM L6 qui est présentée en première mondiale coche donc toutes les cases nécessaires, avec par exemple la conduite semi-autonome L2+ identifiable au Lidar en haut du pare-brise. Et l’intérieur est dominé par un écran panoramique qui couvre toute la largeur.
Cet écran a pour particularité de monter et descendre selon les usages pour réduire ou augmenter la surface d’affichage. Il est séparé en deux sections : instrumentation + zone centrale et écran passager. Cet ensemble ne sert qu’à l’affichage, et il est accompagné d’un écran tactile sur la console centrale pour piloter les différentes fonctions. Quant au volant, il adopte le format Yoke. La voiture, fermée au salon de Genève, devrait proposer le même (très) haut niveau de finition que les autres modèles de la gamme IM.
Habillée de lignes tout en rondeur, cette grande berline de 4,93 m de long annonce une version propulsion de 250 kW et une autre à double moteur de 579 kW (200 + 379). Cette dernière pourrait accomplir l’épreuve du 0 à 100 km/h en moins de trois secondes. Mais c’est surtout du côté des batteries que la L6 marque sa différence. La version d’accès se contentera d’une unité NMC de 75 kWh en 875V, mais revendique « plus de 600 km » d’autonomie, en cycle WLTP.
Le plus intéressant est en haut de gamme. La IM L6 devrait proposer une batterie 100 kWh de type solid-state. À confirmer. Il s’agit en réalité assez probablement d’une batterie « semi-solide » comme celle de Nio. IM indique que les deux batteries seront disponibles au lancement en 2025. Avec cette seconde batterie, la berline clame une autonomie de plus de 800 km. On voit ici que les constructeurs chinois semblent s’intéresser au talon d’Achille de leurs électriques : l’efficience. À cette valeur plutôt flatteuse, elle ajoute une charge à 400 kW.
IM propose déjà trois modèles en Chine : la grande berline L7 et le grand SUV LS7, ainsi qu’un SUV d’un format similaire à celui de la L6, le LS6. Ils partagent leur contenu technologique et tous étaient présents à Genève. IM a visiblement prévu de lancer une gamme complète pour son arrivée en Europe. Si la L6 pourrait débuter entre 70 000 et 80 000 euros (logiquement au-dessus de la MG9), les prix du LS6 seront légèrement supérieurs à ceux de la berline. Ceux de la famille L7 pourraient approcher ou dépasser les 100 000 euros.
Si les ambitions de volumes sont forcément limitées, la volonté est de montrer le savoir-faire du groupe aux clients qui achèteront de « simples MG ». Et pourquoi pas profiter du ralentissement de certains constructeurs allemands pour glisser un pied dans la porte… D’autant plus que IM pourra vanter auprès des clients que « même Audi a acheté sa technologie« …
Malgré une récente désertion par les constructeurs locaux suivie d’un regain d’intérêt du côté de la Chine, l’Europe reste encore la dernière terre d’accueil pour les breaks. Ainsi, nombreux ont été les constructeurs qui ont tenté de séduire les clients européens en ajoutant un break à leur gamme. Parfois sans succès. Citons par exemple Cadillac avec le très joli, mais quasiment invendu break CTS. L’exemple le plus récent est celui de Nio, bientôt suivi par Neta.
Le mouvement que l’on observe n’a pas échappé à IM. Et en particulier au patron du design de la marque, Xu Dengtao, qui a partagé quelques illustrations de ce que serait un dérivé break de la L7. Cet IM L7 Cross GT n’est qu’un rendu numérique, et il n’y a aucune certitude qu’il se concrétise, même si la réactivité des constructeurs chinois pourrait en théorie mener à un lancement d’un tel objet dès 2025.
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