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Malus plus sévère, bonus moins généreux : les mauvaises nouvelles du budget 2025 pour les automobilistes

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Le nouveau gouvernement prépare le projet de loi de finances 2025. Une chose est certaine : les automobilistes seront impactés, avec d’un côté des aides moins généreuses, et de l’autre des taxes renforcées. Automobile Propre fait le point sur ces mauvaises nouvelles.

Le gouvernement Barnier a un premier dossier épineux à gérer : le budget 2025. Le projet de loi de finances sera présenté au cours de la semaine du 9 octobre. Alors que le déficit pourrait dépasser 6 % en 2024, on s’attend à des choix difficiles. Parmi les cibles pour à la fois trouver des économies et faire rentrer plus d’argent dans les caisses, il y a les conducteurs. Plusieurs mesures budgétaires ne devraient pas être en leur faveur. Premier tour d’horizon.

Un bonus baissé ?

Le précédent gouvernement avait prévu de tailler dans les aides à l’achat des véhicules propres. Après y avoir attribué une grosse enveloppe de 1,5 milliard d’euros en 2024, notamment pour financer le coûteux leasing social, l’idée était de revenir à 1 milliard en 2025.

Avec un déficit qui a dérapé, le nouveau gouvernement doit trouver des pistes d’économies, il ne devrait donc pas revenir sur celle-ci ! Rien n’a été acté, mais on peut déjà s’attendre à une diminution du bonus en 2025. Il avait déjà été baissé en 2024 pour la moitié la plus aisée des Français, l’aide reculant de 5000 à 4000 €. On peut s’attendre à 3000 € pour eux. De plus, les ménages les plus riches pourraient cette fois ne plus rien avoir, une idée déjà évoquée par Bruno Le Maire en 2023.

On peut aussi s’attendre à un coup de rabot sur le bonus renforcé pour la moitié la moins aisée. Ce bonus a été maintenu à 7000 € en 2024. Ce pourrait être 6000 €, voire 5000 € en 2025.

Pour le leasing social, c’est le grand flou. Après son immense succès en 2024, l’ancien gouvernement avait promis son retour en 2025. Mais il y a donc eu un changement de gouvernement ! Celui-ci est toutefois né d’un accord qui englobe le parti du chef de l’Etat, attaché au leasing, qui pourrait donc peser pour le maintien de ce dispositif, avec toutefois des règles plus strictes.

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Un malus CO2 renforcé

Nouveau tour de vis à prévoir pour le malus CO2. Et franchement, cela ne surprend pas, car le barème est chaque année plus sévère. Le seuil du déclenchement est abaissé par tranche de 5 grammes. Ce qui devrait être à nouveau le cas en 2025 selon un document consulté par le journal Le Monde.

Le malus CO2 commencerait ainsi à 113 g/km le 1er janvier 2025 au lieu de 118 cette année. Des véhicules encore épargnés seront ainsi touchés par le malus. Et la grille sera forcément adaptée. Des modèles déjà « malussés » le seront encore plus. D’après le document vu par nos confrères, l’objectif du gouvernement serait une hausse « limitée pour les véhicules faiblement et moyennement émetteurs en CO2 et plus importante sur les véhicules très émetteurs ».

Il faut donc s’attendre à des premiers montants qui évolueront peu, mais la hausse de la taxe sera ensuite accélérée pour attendre encore plus rapidement son plafond, plafond qui sera lui même renforcé, de 60.000 à 70.000 € !

Si ce maximum délirant touche des modèles thermiques musclés, le fait que la grille démarre de plus en plus tôt impacte aussi des véhicules hybrides. Un Toyota Rav4 hybride a déjà un petit malus CO2 de 230 € en 2024, malus qui grimpera donc en 2025.

Un malus au poids qui n’épargnera plus les hybrides rechargeables

Ce point là est déjà officialisé, il a été voté avec la loi de finances 2024 et on imagine bien que personne n’y reviendra dessus. Pour rappel, depuis le 1er janvier dernier, les modèles thermiques de plus de 1599 kg sont taxés (avant c’était au-delà de 1799 kg). Les électriques et hybrides rechargeables restent épargnés.

Mais en 2025, fin du cadeau pour les PHEV. Ceux-ci auront quand même le droit à un ultime geste : un abattement de 200 kg sur leur masse en ordre de marche, dans la limite de 15 % de cette même masse.

Malgré l’abattement, des modèles vont particulièrement souffrir de ce changement de règle. Par exemple, le Peugeot 3008 hybride rechargeable a une masse en ordre de marche de 1980 kg. Avec 200 kg d’abattement, on dépasse toujours de 181 kg. Soit un malus au poids de 1810 € !

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Une assurance plus chère

Plusieurs études vont dans le même sens. En 2025, les primes d’assurance auto vont augmenter, de 4 à 6 % en moyenne. En cause notamment la hausse constante du coût des réparations, avec des véhicules de plus en plus technologiques.

Pour les conducteurs de véhicules électriques, attention aussi à la fin de l’exonération de la Taxe Sur les Conventions d’Assurance (TSCA). Si vous avez acheté un véhicule électrique en 2024, vous serez toujours exonéré à 75 %. Mais si vous avez acheté un véhicule en 2023, l’exonération devrait prendre fin, comme c’est déjà le cas pour les véhicules pris en 2021 ou 2022 (depuis le 1er avril 2024).

Pour éviter une hausse de sa prime d’assurance, le mieux est de faire jouer la concurrence, ou de revoir vos options selon l’âge et l’utilisation de votre véhicule.

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