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Alors que les Jeux Olympiques de Paris viennent de se terminer, Los Angeles se prépare déjà à accueillir la prochaine édition en 2028. Karen Bass, la maire de la grande ville californienne, a déclaré qu’elle voulait des Jeux sans voiture. Est-ce réellement envisageable ?
Les Jeux de Paris s’achèvent et les regards sont déjà tournés vers Los Angeles, ville hôte pour 2028. Karen Bass, la maire de Los Angeles, dit vouloir « des Jeux sans voiture, où l’on utilisera les transports en commun pour se déplacer ». Elle explique que la ville travaille déjà au développement de son système de transport en commun afin de pouvoir organiser ces Jeux Olympiques d’un nouveau genre.
« C’est un exploit à Los Angeles, car nous avons toujours été amoureux de nos voitures, mais nous travaillons déjà à la construction d’un Los Angeles plus vert », a-t-elle précisé. En effet, Los Angeles est une ville qui s’est développée autour de la voiture. Fondée bien avant l’apparition de l’automobile, la ville n’a commencé à se développer qu’au début du 20e siècle, au moment même où l’automobile s’est imposée.
La ville a été l’une des victimes de la « General Motors Streetcar Conspiracy ». Une alliance entre General Motors, Standard Oil, Firestone Tires, Phillips Petroleum et Mack Trucks visant à racheter et à démanteler les systèmes de transport public dans tout le pays et à les remplacer par des voitures. Cela a contribué à l’étalement urbain et à la domination de la voiture à Los Angeles.
En France, Paris a déclaré que les Jeux de 2024 étaient les « plus verts de tous les temps ». Cette année, le Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 disposait d’une flotte de 2 650 véhicules électrifiés mis à disposition par Toyota. Au total, environ 60 % de ces véhicules étaient 100 % électriques (avec les Toyota bZ4X, Proace et Proace Verso et Lexus RZ. Il y avait également 500 Toyota Mirai, des voitures à hydrogène qui n’ont pas manqué de susciter la polémique.
À Paris, presque tous les sites olympiques étaient accessibles grâce aux transports en commun. Le métro parisien est plutôt efficace. Ce n’est pas le cas à Los Angeles. Pour concevoir des Jeux sans voiture, la ville a du pain sur la planche. Selon plusieurs médias américain, « c’est mission impossible ». Aujourd’hui, si la ville dispose tout de même d’un métro, les arrêts soient loin d’être aussi nombreux que dans une ville comme Paris.
Karen Bass encourage déjà les entreprises à promouvoir le télétravail afin d’être prêt pour 2028. Pendant 17 jours, il faudra que tout le monde travaille à la maison. Elle souhaite également mettre en service 3 000 bus. Ils seront empruntés dans tout le pays pour assurer la navette entre les sites olympiques. « Au lieu de conduire et de se garer sur les sites, les spectateurs arriveront par les transports en commun », explique la maire de la ville.
Mais Los Angeles n’est pas une ville comme Paris. La distance nord-sud la plus grande est de 71 km. C’est gigantesque et il y a beaucoup de maisons individuelles et de lotissements. Des zones difficiles à desservir avec des arrêts de métro. À Paris, les gens vivent dans des appartements. La différence avec la capitale de la France, c’est aussi que dans cette ville californienne, la plupart des gens ont une allée pour garer leur voiture.
À lire aussiLe patron de BMW pense que l’autorisation des carburants de synthèse après 2035 est bidonC’est aussi un problème de culture. À Los Angeles, il y a beaucoup d’habitants qui vivent et travaillent près des arrêts de métro et qui pourraient utiliser les transports en commun. Ils ne le font pourtant pas car ils sont habitués à rouler en voiture. Mais Los Angeles arrivera peut-être à utiliser l’événement comme un catalyseur pour construire le système de transport en commun que les habitants apprécieront à long terme.
Pour les Jeux Olympiques 2028, on aurait aussi pu imaginer une ville fermée aux voitures particulières, mais remplie de taxis autonomes. Plusieurs entreprises travaillent sur le sujet. Waymo propose déjà un service de robotaxis dans plusieurs grandes villes américaines et Tesla et Rimac projettent d’en faire de même. Ces voitures électriques et autonomes auraient aussi pu permettre à la ville de réduire son empreinte carbone.
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