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Location batterie : et si Renault avait finalement raison ?

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La location de batterie imposée par Renault est un sujet qui fait l’objet d’innombrables débats et analyses en tout genre depuis la commercialisation de la ZOE. Très critiquée depuis l’origine, cette formule à mi-chemin entre l’achat et la location longue durée du véhicule n’en demeure pas moins une solution intéressante pour rendre le VE plus accessible tout en apportant une réponse aux incertitudes bien réelles qui demeurent sur la durée de vie des batteries. Une alternative plus intéressante encore depuis l’arrivée de la nouvelle batterie et la confirmation par Renault que les propriétaires de ZOE de 1ère génération pourront en bénéficier sans nécessairement changer de voiture.

ZOE, la star incontestée du marché du VE

Qu’on le veuille ou non, depuis bientôt 4 ans, plus de la moitié des VE neufs immatriculés en France porte le nom de ZOE. Visuellement parlant, le constat est plus net encore compte tenu de la proportion de ZOE en circulation comparativement à tous les autres véhicules électriques immatriculés sur la même période. Un leadership confortable que la nouvelle ZOE ZE40 entend bien consolider : en janvier 2017, les immatriculations ont renoués avec des plus hauts historiques, ZOE totalisant à elle seule près de 3/4 des ventes de voitures électriques neuves !

Une domination telle qu’on en arriverait presque à penser qu’en l’absence de location de batterie, le véhicule électrique serait probablement resté quelque chose d’assez confidentiel, réservé à quelques technophiles écolos, amateurs d’automobile. Une interrogation d’autant plus légitime que la Nissan Leaf, 2ème VE le plus vendu en France, est aussi disponible depuis 2013 avec la batterie en location et que cette possibilité à participer, dans des proportions moindres c’est vrai, à augmenter depuis les chiffres de ventes de la japonaise.

Avec 1646 exemplaires écoulés en janvier 2017, la nouvelle Renault Zoé ZE 40 s’est très largement imposée.

L’acquisition d’une Renault ZOE d’occasion

Dans les toutes prochaines semaines, la star du marché français du véhicule électrique fêtera son 4ème anniversaire. Or, on commence à entendre ici et là des témoignages d’utilisateurs se plaignant d’une baisse sensible de l’autonomie de leur ZOE, plus encore en période de grand froid comme cela fût le cas un peu partout en France le mois dernier.

Pour les propriétaires concernés, si la diminution de l’autonomie se traduit concrètement par des recharges un peu plus fréquentes, le stress généré par cette baisse de l’autonomie n’en reste pas moins supportable dès lors que la batterie ne leur appartient pas.

De fait, même en cas de revente sur le marché du véhicule d’occasion, une batterie ayant perdu entre 15 et 20% de sa capacité neuve, ne doit pas non plus occasionner le moindre stress du coté de l’acheteur étant donné les garanties offertes par Renault en cas de défaillance ou de chute significative de l’autonomie initialement offerte.

Or, c’est aussi pour répondre concrètement à cette problématique que Renault continue d’imposer à ses clients français la location de batterie, aussi rédhibitoire soit-elle vis-à-vis de certains clients potentiels, notamment ceux qui roulent peu.

Une nouvelle offre à venir : Renault ZOE d’occasion avec 300 km d’autonomie réelle

Vu les prix auxquels se négocient aujourd’hui les ZOE d’occasion mise en circulation en 2013 et/ou affichant plus de 50 000 km au compteur, certains acquéreurs potentiels ont sorti leur calculatrice pour se faire une idée plus précise du coût d’acquisition d’une ZOE d’occasion + changement de batterie.

Le chiffre est alors sans appel : pour moins de 12 k€ (auquel il faut évidemment ajouter le coût de la location mensuelle de la batterie), il est désormais possible de rouler dans un VE doté d’une autonomie réelle comprise entre 250 et 300 kilomètres. Une offre qu’aucun autre constructeur n’est en mesure de proposer à ce jour.

Un rempart efficace contre l’obsolescence

Autre avantage de la location de batterie imposée lorsqu’elle s’accompagne de la possibilité de changer la batterie pour un modèle plus capacitaire : éviter l’obsolescence des VE à faibles autonomies. Des VE qui d’ici quelques années trouveront difficilement preneur sur le marché de l’occasion compte tenu d’une autonomie réelle jugée trop faible par un très grand nombre de clients potentiels. Il suffit d’observer les prix très bas auxquels se négocie désormais une Citroën C-zero / Peugeot iOn de 5 ans et plus pour s’en convaincre.

S’agissant de la ZOE, outre le fait que l’acheteur ne porte pas le risque d’un éventuel changement de batterie en cas de défaillance, l’autre avantage évident en cas d’acquisition d’occasion, c’est la possibilité d’y installer la nouvelle batterie et s’offrir le cas échéant un VE ayant des caractéristiques semblables aux meilleurs VE neufs du marché à un prix très attractif.

Un système gagnant – gagnant

Si la location de batterie chère à Renault a réussi à séduire un grand nombre d’utilisateurs de ZOE, au fur et à mesure du temps qui passe, Renault y trouve aussi un intérêt en se constituant progressivement une véritable rente qui court pendant toute la durée de vie de la voiture, qu’elle soit utilisée ou non.

A ce jour, le gros des immatriculations de ZOE se fait au travers de contrats LLD. A supposer que Renault arrive à maintenir la location de la batterie y compris au-delà de la durée du contrat, ce système de location de batterie compense dans la durée le manque à gagner pour un constructeur automobile en entretien/maintenance entre un véhicule électrique et un véhicule thermique classique tout en offrant à l’acheteur une garantie sur la batterie en cas d’acquisition d’occasion.

Diminuer le coût de location mensuel des batteries de 4 ans et plus

Pour rendre la location de batterie attractive dans la durée et séduire de nouveaux clients potentiels et notamment les acheteurs de véhicules d’occasion, Renault va inévitablement devoir faire évoluer la grille tarifaire en vigueur. Car en l’état, en dépit des économies générées sur d’autres postes, le coût de location de la batterie est trop élevé, notamment lorsque les performances de la batterie commencent à diminuer.

D’un strict point de vue financier, le seul moyen de réussir à capter l’attention des acheteurs de Clio IV diesel d’occasion serait de leur offrir une voiture ne coûtant pas plus chère à utiliser. Pour y parvenir, il faudrait alors que Renault consente une réduction d’au moins 30% sur le coût de location de la batterie au delà de 4 ans ou 50 000 km. Une évolution attendue, qui montrerait la volonté de Renault de rendre la voiture électrique plus accessible encore, notamment vis-à-vis des ménages modestes. Et assurer ainsi une belle carrière à la ZOE sur le marché très convoité des voitures d’occasion…

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