Lexus a un nouvel atout pour progresser dans la voiture électrique

Lexus vient d’ouvrir de nouveaux locaux high-tech à Shimoyama, au Japon. Objectif : réunir toutes les personnes impliquées dans la conception, le développement, le design et la commercialisation des voitures électriques. C’est une grande première pour le japonais qui s’offre un peu plus d’autonomie vis-à-vis de Toyota.

Lexus s’apprête à changer de dimension

À proximité de Toyota city, l’usine géante du constructeur national, Lexus vient d’emménager dans un nouveau siège mondial flambant neuf. Juste à temps pour lancer son offensive dans le domaine de l’électrique. Dotés de plafonds cathédrales, de vues panoramiques sur les montagnes couvertes de cyprès et de tous les jouets numériques les plus récents, ces nouveaux locaux vont permettre à la marque de changer de dimension.

De quoi offrir aux designers et ingénieurs un environnement de travail idéal pour maintenir l’entreprise haut de gamme à la pointe de la technologie. Pour la toute première fois de son histoire, Lexus a décidé de rassembler toutes les personnes impliquées dans la conception, le développement, le design et la commercialisation de ses modèles. De quoi offrir un peu plus d’indépendance à la filiale de Toyota.

Une chance que n’ont pas Infiniti et Acura, deux marques concurrentes dont les activités sont toujours très liées à leurs sociétés mères, Nissan et Honda. « Avec la quantité de projets que nous avons en cours, il est extrêmement important de pouvoir rassembler tout cela en un seul endroit », précise Simon Humphries, chef du design au sein du groupe Toyota, et membre du conseil d’administration.

« Conduire, casser et réparer »

Les nouveaux locaux ont été pensés pour répondre à la doctrine du grand chef Akio Toyoda. Sa philosophie consiste à « conduire, casser et réparer ». Lexus dispose de 12 pistes d’essai qui serpentent autour des nouveaux locaux. Il y a notamment cette piste de vitesse appelée Country Road, mais mieux connue sous son surnom de mini-Nürburgring. De quoi tester les performances des différents prototypes électriques.

À lire aussiDéçus, des propriétaires de la Mirai portent plainte contre Toyota pour « tromperie »

Le nouveau campus de Lexus n’est pas simplement une jolie vitrine nichée dans un coin de Toyota city. Selon la direction, l’idée est née il y a près de 30 ans. Perché au sommet d’une montagne, les bâtiments offrent une vue imprenable sur l’océan Pacifique par temps clair. Comme pour montrer l’importance de Lexus dans la stratégie de Toyota. La maison mère prévoit justement de lui donner un rôle de premier plan.

En effet, Lexus sera le fer de lance de l’électrification du groupe Toyota. La marque haut de gamme prévoit d’offrir une option électrifiée pour chaque véhicule d’ici 2030 et de passer exclusivement aux voitures électriques d’ici 2035. Par ailleurs, la nouvelle plateforme du groupe dédiée aux électriques fera ses débuts avec Lexus à partir de 2026. Il s’agira d’une étape cruciale pour regagner la confiance des clients.

Les premiers modèles électriques de cette série ont été présentés en avant-première avec la berline LF-ZC et le LF-ZL. Deux concepts dévoilés au Japan Mobility Show en octobre 2023.

Un nouveau campus centré sur le design

Auparavant, Lexus devait partager les bureaux du design avec la marque Toyota dans un centre de conception mondial vieillissant. Une installation surpeuplée, où la filiale haut de gamme n’était pas prioritaire. Dans les nouveaux locaux, le design a été placé au cœur du projet.

Selon nos confrères d’Automotive News Europe, une atmosphère sereine se dégage du troisième étage, là où est situé le laboratoire de Koichi Suga, le designer en chef de Lexus. Il précise d’ailleurs que ces bureaux ont été pensés avant tout pour intégrer de nouveaux outils numériques. Des technologies en lien avec la réalité virtuelle et la réalité augmentée.

L’espace dispose de 9 machines capables de sculpter des voitures en argile 24h sur 24 et 7j sur 7. « En tant qu’entreprise à part entière, nous devons nous assurer que nos concepteurs disposent des outils dont ils ont besoin », précise Simon Humphries. En effet, on peut imaginer que l’autonomie offerte par Toyota va permettre à la marque premium de se défaire des standards habituellement imposés par le groupe.

À lire aussiChez Toyota, l’électrique n’a même pas représenté 1 % des ventes en 2023