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Alors que la politique énergétique de la France est nucléaire depuis les années 1970, le Danemark, visionnaire, a développé au même moment une politique volontariste d’économie d’énergie et de développement des énergies renouvelables.
Tout en souhaitant conserver une croissance économique forte, on peut remarquer durant les vingt dernières années que le Danemark a réussi à stabiliser sa consommation énergétique alors que la tendance est plutôt vers la hausse pour les autres pays.
Pendant 40 ans, ces deux pays ont mené des politiques énergétiques totalement différentes. Le résultat est caractérisé dans la différence de leur mix énergétique respectif :
La production annuelle Danoise est de 36 Téra Watts heure (TWh) par an. Son mix énergétique est :
On remarque qu’aujourd’hui les Danois consomment déjà 30% d’énergies renouvelables. Ce résultat est une force majeure, une base saine et un socle pour augmenter encore la part des ENR. Le point faible de cette stratégie c’est les Gaz à Effet de Serre (GES) créés par 70% d’énergies fossiles.
Or, l’objectif du Danemark est de devenir totalement indépendant des énergies fossiles d’ici à 2050. C’est l’éolien, qui grâce à l’offshore, devrait fournir 50% des besoins d’énergie du pays.
On réalise donc que c’est une période de transition pour ce pays qui a toutes les chances d’émettre très peu de GES à l’horizon 2050 et d’être totalement autonome en énergie.
Pour avoir des éléments de comparaison la production annuelle Française est de 518 TWh/an (14 fois plus). Son mix énergétique est :
L’avantage de la stratégie Française est d’avoir une forte production d’électricité sans GES et sans pollution atmosphérique car nucléaire. C’est une bonne base aussi pour le véhicule électrique. Cependant, les sommes pharaoniques dépensées dans le nucléaire ne contribuent pas au développement des ENR sur le territoire Français.
Le coût facturé du KWh nucléaire semble aussi ne pas tenir compte du traitement total des déchets radioactifs et du démantèlement des vieilles centrales. Il faudra attendre quelques décennies avant de pouvoir statuer sur la pertinence de cette stratégie. En attendant, elle assure bel et bien l’indépendance énergétique de la France, de son industrie et donc de son économie…
Les objectifs de la France sont caractérisés par la réduction de 20% des GES, l’augmentation de 20% des ENR et l’augmentation de 20% de l’efficacité énergétique en 2020 (voir la convention des Maires) ainsi que du facteur 4 qui vise à diviser par 4 les GES de la France par rapport à 1990 et à l’horizon 2050.
Le Danemark est un petit pays bien adapté pour expérimenter le véhicule électrique. Avec des ENR fortement développées, on peut mieux parler de véhicules « Zéro Émission ». De plus, les Danois ont une fiscalité en faveur de la voiture électrique.
D’autre part, le Danemark fait partie du marché Nordpool qui réuni la Finlande, la Norvège, la Suède et l’Allemagne pour pouvoir plus facilement vendre et acheter de l’énergie en fonction de sa propre production et de ses propres besoins d’énergie.
Dans cette stratégie, la voiture électrique a un rôle majeur à jouer et la société Better Place souhaite en profiter pour accompagner la transition du secteur automobile et faire du pays une vitrine.
Automobile-Propre avait rencontré Shai Agassi, le créateur de la société Better Place en février dernier au salon de Francfort. Il nous avait expliqué que leur projet est de déployer une infrastructure de rechargement utilisant des ENR sur les lieux de stationnement, mais surtout de créer un réseau de stations d’échange de batterie en un temps record. L’autonomie du véhicule électrique deviendrait infinie, dans la mesure où les infrastructures sont disponibles…
En mars 2008, L’exploitant DONG Energy (Danish Oil & Natural Gas) et Better Place ont signé un accord avec l’ambition que le transport automobile devienne totalement indépendant du pétrole. Les véhicules électriques Renault-Nissan seront parmi les premiers à parcourir les routes danoises. DONG Energy pourra alors stocker les excédents imprévisibles de ses éoliennes dans le réseau de recharge électrique, assurant une source fiable en énergie renouvelable aux véhicules zéro émission.
Better Place et la ville de Copenhague seront partenaires dans la mise en place d’un projet visant à déployer rapidement l’infrastructure de recharge des véhicules électriques. Les premiers résultats seront exposés à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP15) en décembre.
Depuis la fin du mois d’août 2010 il semblerait qu’il y ait des tensions et des départs des membres de l’équipe dirigeante de Better Place Danemark. Nous espérons que cela ne va pas porter atteinte à la volonté de cette société de proposer quelque chose de totalement nouveau et qui ne peut qu’aller dans le bon sens. Les objectifs de la startup seraient de déployer des infrastructures pour 100 000 véhicules électriques.
La situation particulière du Danemark offre une réelle opportunité à des entrepreneurs et au gouvernement de créer ensemble, un nouveau projet de société. Alors que ces dernières décennies, partout dans le monde les villes se sont organisées autour de la voiture en élargissant les routes, en créant des zones commerciales à l’extérieur des villes et en urbanisant la moindre parcelle disponible, le Danemark pourrait devenir le premier pays où la voiture serait véritablement « propre » ou encore « zéro émission ».
Ce ne sera pas la fruit du génie d’un constructeur automobile seulement, mais celui d’une synergie entre industriels, pouvoirs publics et citoyens qui ensemble, veulent se donner les moyens d’un avenir différent.
Automobile-Propre compte bien suivre cette aventure et vous tenir au courant !
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