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Nouvel épisode dans la déconfiture des constructeurs étrangers en Chine. Jaguar Land Rover essaye de sauver les meubles en lançant une nouvelle gamme de produits sous le nom de Freelander, avec l’aide de son partenaire Chery.
Il y a quelques mois, JLR (Jaguar Land Rover) annonçait la séparation de Land Rover en trois marques bien distinctes : Range Rover, Defender et Discovery. Trois labels qu’il faut à présent alimenter tant bien que mal avec des produits aux identités différenciées. Mais ce n’est pas terminé, puisque le groupe britannique exhume à présent le nom de Freelander.
Le petit Land Rover né à la fin des années 90 sous le patronage de BMW ne va pas renaître tel quel, mais son nom sera utilisé en partenariat avec le groupe chinois Chery pour une nouvelle gamme de produits. En clair, JLR cessera prochainement de produire les Evoque et Discovery Sport (qui ne se vendent pas) au sein de sa coentreprise, et ils seront remplacés sur les chaînes de l’usine de Changshu par de nouveaux véhicules dénommés Freelander. Les Range Rover, Discovery, Defender ou Jaguar ne seront plus que des modèles importés.
Cette nouvelle gamme Freelander sera entièrement basée sur des technologies Chery. On évoque en particulier la plateforme M3X pour des véhicules hybrides rechargeables, et surtout la E0X pour des électriques. Cette plateforme E0X est actuellement utilisée par les modèles Exeed Sterra ES et ET (qui arrivent bientôt en Europe sous la marque Exlantix) ou par les Luxeed S7 et R7 réalisées avec Huawei. JLR aura principalement son mot à dire sur les aspects design, vente et marketing.
La venue en Europe de ces modèles Freelander reste assez hypothétique et n’aurait guère de sens alors que le constructeur peine encore à construire une gamme cohérente pour ses différentes marques, hormis Range Rover. Mais rien n’est exclu et les Freelander pourraient avoir un avenir à l’export sur les marchés internationaux.
À lire aussiJaguar dévoilera sa luxueuse GT électrique cette annéeCette opération confirme que les constructeurs non chinois sont tous en quête de solutions pour essayer tant bien que mal de sauver les meubles en Chine. Leur zone d’activité se réduit comme peau de chagrin entre l’augmentation des ventes d’électriques et d’hybrides rechargeables (47 % en mai) et une part de marché des constructeurs chinois qui reste stable à 80 % sur ce type de véhicules. Et même en matière d’électriques, ils peinent à séduire et sont contraints à des ristournes énormes sur leurs derniers modèles…
Tous tentent donc d’intégrer des technologies locales pour séduire un client qui croit désormais plus au potentiel de ses constructeurs nationaux qu’en celui des marques étrangères historiques. Mais cette stratégie doit encore faire ses preuves… Pourquoi le client achèterait-il un Freelander en sachant bien qu’il s’agit d’une technologie Chery, alors qu’il peut tout aussi bien acheter directement le modèle original chinois chez les revendeurs Chery, Exeed ou Luxeed…
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