La suite de votre contenu après cette annonce
A peine plus de 10 % des ventes de Renault sont des électriques. Un résultat faible pour un pionnier de cette motorisation.
Le groupe Renault a publié son bilan des ventes du premier semestre 2024. De janvier à juin, il a écoulé 1.154.700 véhicules (VP et VU), un total en légère hausse de 1,9 %. Le résultat est porté par les utilitaires et la zone Europe, où le groupe a progressé de 6,7 %.
Le constructeur rappelle toutefois qu’il ne fait plus la course aux volumes, mais veut d’abord des ventes rentables. Et sur ce point, la stratégie mise en place par Luca de Meo fonctionne. Sur ses cinq principaux marchés européens, le groupe fait 62 % des ventes aux particuliers (ce qui rapporte le plus), soit plus de 20 points au-dessus de la moyenne du marché. Renault a aussi remis l’accent sur les plus grands véhicules, avec les Austral et Espace.
Ces derniers participent d’ailleurs au succès de l’hybride chez Renault. Pour l’ensemble du groupe, les ventes d’hybrides ont progressé de 59 % par rapport au premier semestre 2023 ! En Europe, le Losange est le deuxième vendeur d’hybrides (une vente sur trois), derrière l’incontournable Toyota.
En revanche, du côté du 100 % électrique, le bilan est moins reluisant. Renault indique que ces véhicules représentent « près de 12 % » des ventes de sa marque. Le constructeur est là en dessous de la moyenne du marché européen, avec sur le trimestre 12,5 % d’électriques. Chez Stellantis, on a mis en avant une part de l’électrique de 13,3 %.
Le bilan de Renault peut apparaître décevant en prenant en compte le statut de pionnier de la firme, qui a misé bien avant ses principaux concurrents sur l’électrique avec notamment la Zoé, et gardant en mémoire sa volonté d’être à 100 % de ventes en électrique en 2030 !
Le Losange peut se défendre avec un contexte particulier en 2024, année qui fait figure de transition. La Zoé a été arrêtée en mars 2024, avec une fin de carrière très difficile face à des concurrentes plus agressives en prix. Sa remplaçante, la R5, a ouvert ses carnets de commandes en mai, mais les livraisons ne commenceront pas avant la fin de l’année !
Le Scénic E-Tech est pour sa part arrivé dans les concessions au printemps. On note toutefois que Renault ne donne aucun chiffre de prise de commandes, comme il peut parfois le faire dans ses communiqués dédiés aux ventes…
Il faudra donc attendre 2025 pour un vrai (re)décollage des ventes d’électriques chez Renault, avec la montée en puissance des R5 et Scénic, mais aussi le lancement de la nouvelle 4L, version SUV de la R5.
On notera tout de même que la Megane et la Twingo ont repris des couleurs en 2024, grâce notamment au leasing social en France. La Twingo retrouve aussi de l’intérêt suite à la perte du bonus de la Dacia Spring, dont les ventes se sont écroulées en 2024, en raison également de l’attente du lancement de la version restylée en septembre. Mais sans bonus, elle ne se vendra plus aussi bien.
À lire aussiCes voitures électriques que personne n’achète : voici les plus gros flops de 2024La suite de votre contenu après cette annonce
Notre Newsletter
Faites le plein d'infos, pas d'essence !
S'inscrire gratuitement