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Stéphane et son épouse possèdent une Volkswagen e-Up!, depuis quelques semaines et plus de 1 500 km à la date de la rencontre avec notre journaliste Max Freyss. S’ils apprécient cette citadine électrique pour des trajets quotidiens principalement en ville, ils espèrent cet été rejoindre la Normandie depuis l’Alsace.
Lancée en 2013, la Volkswagen e-Up! emprunte la base d’un modèle essence apparu un an plus tôt. « Son connecteur Combo CCS a tout simplement remplacé le bouchon à essence derrière la trappe située à l’arrière droit du véhicule », fait remarquer Stéphane. La citadine électrique s’est relativement rapidement déclinée en Seat Mii Electric et en l’éphémère Skoda Citigo e iV.
Six ans plus tard, pour une autonomie relevée de 141 km NEDC à 260 km WLTP, elle a bénéficié d’un important upgrade de la batterie lithium-ion (168 cellules réparties en 14 modules). Sa capacité énergétique utile a alors plus que doublé : 32,3 contre 16 kWh (36,8 vs 18,7 kWh en capacité brute). En parallèle, le chargeur AC embarqué est passé de 3,7 à 7,4 kW.
La petite taille de cette voiture électrique ne l’empêche pas de pouvoir goûter de série aux stations rapides DC, mais avec une puissance au mieux de 40 kW. « Recharger entre 20 et 80 % se fait en moins d’une heure. Ce qui est intéressant quand on fait plus de kilomètres, que l’on part en voyage », souligne notre lecteur.
La e-Up! est entraînée par les roues avant avec un moteur 61 kW (83 ch) qui développe un couple de 212 Nm. De quoi parvenir vivement à 100 km/h en 11,9 secondes, avant de flirter avec la vitesse maximale de 130 km/h. Plusieurs fois, l’avenir de la citadine 5 portes et 4 places s’est assombri. Elle semble cependant bien partie pour durer jusqu’en 2025, en attendant la relève dans la famille ID.
Disponible en finitions Business, Life et Style démarrant respectivement à 25 400, 26 750 et 28 250 euros (tarifs au 1er juillet 2022, hors bonus de 6 000 euros à déduire), elle est redoutable de facilité à conduire. En particulier en ville où son diamètre de braquage de 9,80 m facilite les manœuvres de stationnement. C’est pourquoi la e-Up! satisfera tous les types de conducteurs, depuis les jeunes permis jusqu’à des couples dont les enfants sont devenus grands et autonomes.
S’il apprécie les feux diurnes en forme de « C » sur le bouclier avant de la e-Up!, Stéphane trouve que leur association avec des feux de croisement légèrement jaunes « n’est pas super esthétique : il aurait fallu du Full Led ».
Immatriculée pour la première fois en mai 2022, la « Mini Up », comme elle est affectueusement nommée dans la famille de Stéphane, est un modèle qui était en stock et disponible lors de son achat.
C’est pourquoi notre lecteur n’a pas vraiment eu le choix sur sa présentation et sa finition. Il a ainsi reçu un exemplaire habillé de gris Tungstène métallisé, une option à 600 euros selon le catalogue en ligne. L’engin repose sur des jantes alliage Blade en 15 pouces montées en série avec la finition Life.
Notre interviewé ne précise pas à Max Freyss ce niveau de présentation, mais on le devine en tenant compte aussi des poignées de porte assorties à la couleur de la carrosserie, des vitres arrière surteintées, de la caméra de recul et du régulateur de vitesse. D’où la sellerie en tissu Fusion en noir Titane et Céramique, en sandwich avec une moquette noire et une garniture de pavillon gris clair.
Avec une empreinte au sol de 3 600 x 1,645 m, pour une hauteur de 1,492 m, son coffre de 251 litres apparaît un peu chiche. « Il n’est peut-être pas très grand, mais il est suffisant pour ranger ses courses. Il y a un double fond qui permet de loger les câbles de recharge fournis en série », commente Stéphane. En condamnant les places arrière, le volume total de chargement s’étend à 959 l.
« L’espace à l’avant est tout à fait correct, avec 2 sièges qui sont réglables, notamment en hauteur. Le volant peut aussi se lever ou s’abaisser. Une personne un peu grande, comme moi, peut ainsi trouver sa bonne position de conduite », estime-t-il. « Concernant l’arrière, il faut savoir qu’il n’y a que 2 places. Nous avons 2 enfants, de 18 et 16 ans. Pour les trajets urbains qu’on peut faire, ça ne pose pas véritablement de problèmes de place », assure-t-il.
« Cette compacité, c’est ce que nous recherchions : une citadine, facile à manier en ville, puisque c’est son utilisation principale pour nous. Remplaçant une Renault Clio diesel, elle fait parfaitement le job », apprécie notre lecteur.
Désormais la plus utilisée dans le foyer, la Volkswagen e-Up! de Stéphane a coûté 21 000 euros, bonus déduit. « C’est plutôt ma femme qui a poussé pour qu’on passe à l’électrique. Moi, ce qui m’a fait changer d’avis, c’est de voir en janvier la hausse des prix du carburant. Un plein me coûtait déjà 80 à 90 euros sur ma Clio diesel. Et puis à un moment, ça dépassait les 100 euros », avoue-t-il.
Avant d’opter pour la citadine allemande, d’autres voitures électriques avaient été envisagées par le couple. Ainsi la Peugeot e-208 : « Beaucoup plus chère ». Et la Dacia Spring : « On a abandonné à cause du délai de livraison pour l’automne prochain, du niveau de finition inférieur, et de l’essai limité à 30 minutes. Qu’est-ce qu’on veut essayer en 30 minutes, c’est ridicule !? On ne va pas lâcher 15 000 euros sur 30 minutes ».
Notre lecteur reconnaît cependant, avec humour, ne pas avoir essayé du tout la e-Up! avant d’opter pour elle. « Grâce à la Passat, nous connaissions déjà l’univers Volkswagen qui nous plaît bien. Et la Deutsch Qualität… », justifie-t-il.
À lire aussiEssai Volkswagen e-Up : la voiture électrique du peupleUn frein à main classique, un levier de vitesses comme sur une voiture thermique automatique, des cadrans à aiguille toutefois très esthétiques, une jauge d’énergie graduée comme pour un réservoir de carburant, et un démarrage au Neiman datent la Volkswagen e-Up! et trahissent son adaptation à l’électrique à partir d’un modèle essence. Sans être pour autant choquant, c’est ce qui se remarque de suite en prenant place au volant.
« Il y a 5 modes de régénération, avec D pour Drive et les réglages D1, D2, D3 de plus en plus puissants, auxquels s’ajoute la position B. Nous utilisons toujours cette dernière, qui nous amène quasiment jusqu’à l’arrêt complet du véhicule sans toucher la pédale des freins, si l’on anticipe suffisamment en ville », explique Stéphane.
« On a 3 modes de conduite : Normal, Eco et Eco+. Avec le premier, on a les 83 chevaux de puissance du moteur entièrement disponibles. En Eco, elle est réduite autour de 68 ch. Elle l’est davantage avec l’Eco+ qui coupe aussi la climatisation l’été et le chauffage l’hiver. En règle générale, en ville, sauf période de canicule, on roule en Eco+ parce qu’on ne ressent qu’à peine la perte de puissance », poursuit-il.
À noter que, en cas d’urgence, il est possible de retrouver toute la vivacité du moteur en appuyant à fond sur l’accélérateur.
Dans les premières semaines de son achat, la Mini Up a été principalement utilisée pour des déplacements urbains et un peu de périurbain.
« Elle nous sert pour nos trajets du quotidien, comme faire les courses, emmener les enfants à droite et à gauche, visiter la famille. Mais cet été, nous avons prévu, mon épouse et moi-même, d’aller en vacances tous les 2 en Normandie avec. Ça va être un peu l’aventure, car jusque-là, nous avons effectué les recharges dans notre garage équipé d’une prise standard 16 A ou sur les bornes proposées par Lidl et Leroy Merlin », appréhende un peu Stéphane.
« Pour les chargeurs en courant continu, ça va être un peu la découverte, même si nous avons effectué une fois un essai. Mais je trouve ça passionnant. On ne voyage pas de la même façon dans un véhicule électrique que dans un modèle thermique. Si on est dans l’esprit d’arriver au plus vite, la e-Up! n’est pas le VE qu’il faut envisager », prévient-il.
Il avoue être emballé par la conduite de cette voiture dépourvue de passage de vitesse, contrairement à la boîte de la DS7 qu’utilise son épouse et dont il sent les à-coups. « C’est complètement fluide, c’est linéaire. J’adore cette souplesse », rapporte-t-il.
La Volkswagen e-Up! est dépourvue de tablette tactile. Une griffe en haut et au centre du tableau de bord invite à utiliser à la place son smartphone personnel.
C’est un des très rares défauts pointés par Stéphane : « Le format téléphone est moins pratique que la tablette. Parfois, la connexion avec le système d’infodivertissement n’est pas toujours évidente à réaliser. Mais quand c’est fait, il est possible d’accéder à une carte GPS, et au niveau de la batterie qui est en bleu quand je consomme et passe en vert quand je régénère. On peut programmer la recharge, avec une heure de départ et une limite, par exemple 80 % ».
Concernant l’autonomie, il estime que la citadine électrique allemande pourrait aller en ville jusqu’aux 320 km annoncés après une recharge à 100 %. Pour comparaison, le constructeur communique sur 354 km WLTP dans ces conditions et pour ce modèle précis en tenant compte de sa dotation – notamment des jantes –, et 258 km en cycle mixte.
Et pour les consommations ? Notre lecteur a constaté 10 kWh/100 km en ville. Et 14 kWh/100 km en évoluant sur voies rapides et autoroutes, ce qui réduirait alors à environ 220 km le rayon d’action.
Si la Volkswagen e-Up! embarque de série différents systèmes d’assistance à la conduite, ils ne sont pas forcément très évolués. Ainsi l’aide au maintien dans la voie « qui effectue de petites corrections de sécurité en cas d’inattention, avec un certain effet ping-pong », décrit Stéphane.
Comme il nous l’explique, il ne faut pas compter sur un limiteur de vitesse : « C’est plutôt une alerte. Au-delà de l’allure paramétrée, il y a un bip, mais le dispositif n’empêche pas d’aller au-dessus. En outre, la vitesse programmée n’est pas affichée. On la fait évoluer avec un appui long sur un bouton », illustre-t-il. Quant au régulateur, ce n’est pas un modèle actif.
En contrepartie, notre lecteur aime le toucher du volant et la précision de la direction qu’il qualifie de « très agréable ». Ce qui contribue pour lui à trouver « rassurante » cette voiture électrique.
Toute l’équipe d’Automobile Propre remercie Stéphane pour son accueil et son témoignage.
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