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Réduire significativement le coût de ses dépenses automobiles grâce à l’éco-conduite, c’est possible. En diminuant sa consommation de carburant bien sûr, mais pas uniquement. Un cercle vertueux qui peine hélas à se généraliser malgré les difficultés financières de nombreux ménages…
Ces 15 dernières années, les constructeurs automobiles ont investis beaucoup d’argent pour améliorer l’efficacité énergétique des moteurs. Pourtant, à l’épreuve de la vraie vie, les économies sont loin d’être aussi spectaculaires qu’annoncées.
Si tout le monde s’accorde à dire que les conditions dans lesquelles sont effectuées les mesures de consommation sont très éloignées de la réalité, certains ne manquent pas de faire remarquer que de nombreux modèles réputés pour leur sobriété sont effectivement capables de consommations très basses. À condition bien sûr que leur utilisation corresponde aux usages pour lesquels ils ont été conçus et surtout, qu’ils soient conduits de la manière la plus économe possible.
À ce petit jeu, l’éco-conduite peut faire beaucoup. Beaucoup plus que l’économie réelle moyenne constatée d’une génération à l’autre d’un modèle donné.
En économisant jusqu’à 15 % de carburant, l’éco-conducteur peut très facilement réduire ses dépenses annuelles en carburant de 100 à 200 €, soit une économie de plusieurs milliers d’euros sur la durée de vie du véhicule.
À quoi il faut ajouter les multiples économies réalisées sur le poste entretien : plaquettes de frein, disques de frein, pneumatiques, embrayage…
En réalité, pour qui fait l’effort de mettre en oeuvre quotidiennement les grands principes de l’éco-conduite, l’économie engendrée va bien au-delà de quelques dizaines de litre de carburant par an. Car tous les bons éco-conducteurs ont souvent en commun le fait d’être également attentifs au fait d’utiliser le moins possible leur véhicule lorsqu’il s’agit par exemple de se déplacer seul en ville et/ou pour réaliser de petits trajets moteur froid.
L’éco-conducteur est également attentif au bon état de marche de son véhicule, à commencer bien sûr par la pression des pneumatiques. Il est également très attentif à ne pas circuler inutilement avec des barres de toit ou des charges inutiles dans le coffre de sa voiture.
Autre point très important sur lequel l’éco-conducteur fait la différence : le choix du véhicule et de sa motorisation. Sur ce point, il suffit d’interroger l’excellente base de donnée Spritmonitor pour s’en convaincre : en matière d’éco-conduite, les pratiques les plus vertueuses sont très souvent le fait d’automobilistes préférant circuler au volant de véhicules réputées pour leur sobriété plutôt qu’au volant de monstres de 200 ch et plus, dont le remplacement des seuls pneumatiques a un impact environnemental très supérieur à celui qu’il génère sur une berline compacte éco-conduite.
En matière de consommation d’énergie, les lois de la physique ont figé à jamais deux vérités absolues : en milieu urbain, l’ennemi c’est la masse. Sur la route, l’ennemi, c’est la vitesse (et le Scx…).
Sur cette question de la vitesse il convient néanmoins de distinguer clairement le cas des véhicules électriques dont le rendement du moteur demeure quasiment constant quelque soit l’usage, de celui des véhicules thermiques qui varie énormément en fonction de la vitesse de rotation, de la charge, de la température moteur, etc…
Si l’abaissement des vitesses en ville contribue davantage à augmenter l’autonomie d’un VE qu’à la diminuer, il en est tout autrement pour le cas d’un véhicule thermique, qui plus est équipé d’une boite de vitesse manuelle.
Car plus la vitesse est faible, plus il est difficile pour le conducteur de maintenir une vitesse constante. Conséquence : sur les rocades urbaines par exemple, la majorité des automobilistes considèrent que leur voiture consomme plus à 70 km/h en 4ème qu’à 90 km/h en 5ème.
Il est vrai que dans le cas des véhicules jouissant d’une bonne aérodynamique et équipés de boite de vitesse aux rapports très longs (Peugeot 208 BlueHDI, Clio IV dCi…), il est parfois plus facile d’approcher 3L/100km en roulant à 90 km/h en 5ème qu’à 70 km/h en 4ème (sauf à s’aider du régulateur et à ralentir les autres véhicules lorsque le trafic est fluide).
Considérant les économies de carburant réalisées grâce à l’éco-conduite et celles induites par l’amélioration des usages (moins de petits trajets effectués moteur froid, moins de circulation en ville, plus de covoiturage, etc…), l’éco-conduite pour tous constitue un gisement d’économie considérable à l’échelle du pays.
Un gisement théorique très difficile à atteindre puisqu’il repose sur la contribution de millions d’automobilistes pas toujours très enclins à changer leur habitude, surtout lorsqu’il s’agit de conduire une voiture ou de mieux l’utiliser.
Imaginons un instant que les 20 millions d’automobilistes qui utilisent tous les jours ou presque une voiture devenaient des éco-conducteurs en puissance : le pays verrait ses importations de pétrole diminuer de quelques 5 milliards de litres par an. Soit 3 milliards d’euros potentiellement ré-injectables dans l’économie nationale, les services publics, le développement des énergies renouvelables, etc…
Les inconditionnels du VE approuveront dans leur très grande majorité tant ils participent déjà, chacun à leur niveau, à désintoxiquer la France du pétrole. Reste encore quelques millions d’automobilistes à convaincre…
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