AccueilArticlesFin des voitures thermiques en 2035 : 37 % des Français veulent l'abandon de cette décision européenne

Fin des voitures thermiques en 2035 : 37 % des Français veulent l'abandon de cette décision européenne

Photo de l'auteur
Par Florent FERRIEREPublié le 23 septembre 2024

La suite de votre contenu après cette annonce

Un sondage dans Le Parisien confirme que les Français rechignent à abandonner la voiture thermique. Il y a une nette opposition à l’interdiction de leur vente.

Ce dimanche, le journal Le Parisien fêtait ses 80 ans avec un numéro spécial, comportant notamment un dossier autour des résultats d’un sondage « dans la tête des Français ».

En matière d’écologie, on apprend que face au dérèglement climatique, 54 % des sondés se sont dits inquiets, et 21 % sont même très inquiets. Le réchauffement de la planète inspire l’anxiété pour 43 % des personnes interrogées. Mais si les Français semblent avoir peur, la fin de la voiture thermique n’est pour eux pas la solution idéale.

Une question portait ainsi sur la mesure européenne de l’interdiction des ventes de ces véhicules à partir de 2035. Dans le détail, 24 % pensent qu’il faut maintenir à la date prévue cette interdiction. Et 12 % pensent même qu’il faudrait l’avancer. Soit un total de seulement 36 % pour ces deux options.

Pour 26 %, il faudrait plutôt la reporter à plus tard. Enfin, et surtout, on a 37 % des sondés qui estiment qu’il faut l’annuler complètement ! C’est ainsi la proposition la plus citée, et cette solution radicale représente à elle seule plus d’un tiers des résultats.

À lire aussiComment être plus fier de sa voiture ? En achetant une électrique !

Si le sondage ne creuse pas davantage le sujet, on imagine que beaucoup de personnes s’opposent à la marche forcée vers la voiture électrique, ce que de précédentes études ont déjà pu montrer. L’électrique effraie encore une bonne partie des automobilistes avec ses prix élevés et ses autonomies moindres, même s’il y a chaque année des progrès dans ces domaines.

S’il y a une opposition ferme à la mesure chez les Français, l’Europe n’a pas l’intention de revenir en arrière. Les élections européennes n’ont pas changé les équilibres politiques de l’Union, Ursula von der Leyen, qui défend le calendrier, étant même restée à son poste de présidente de la Commission.

Après sa ré-élection, elle a toutefois fait une nouvelle ouverture aux carburants de synthèse, qui peuvent ainsi prolonger la vie des thermiques. Encore faut-il que les constructeurs s’y intéressent.

En ce moment, ces derniers sont plutôt inquiets par le ralentissement des ventes de voitures électriques en Europe et par le durcissement de la réglementation CAFE, qui pénalise les marques qui ne respectent pas les quotas de CO2 dans les voitures vendues. L’ACEA, l’association qui représente une grande majorité des constructeurs présents en Europe, a ainsi plaidé pour des actions urgentes avant le tour de vis de 2025 et une anticipation des clauses de revoyure dans la trajectoire CO2, qui ne sont pas prévues avant 2026.

À lire aussiNormes de CO2 plus sévères : des constructeurs demandent à l’Europe « une action urgente »

La suite de votre contenu après cette annonce

La suite de votre contenu après cette annonce



Nos guides