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Respectivement lancées en 2013 et en 2014, les BMW i3 et i8 ne seront pas reconduites par la marque allemande.
« Il n’y aura pas de remplaçante directe pour l’i3 et pas de remplaçante directe pour l’i8 » a tranché Klaus Fröhlich, en charge du développement chez BMW, lors d’une interview accordée à Carsales.
Pionnière de l’électrique au sein du groupe allemand, la BMW i3 avait débuté sa carrière avec une batterie de 22 kWh avant de passer quelques années plus tard à un pack de 33 kWh. Relancée en début d’année avec un nouveau pack 42 kWh, la citadine électrique allemande n’aura donc pas le droit à une seconde génération malgré les quelque 150.000 unités écoulées depuis son lancement.
Une fin annoncée qui ne signifie par pour autant l’arrêt de l’électrique chez BMW. Alors que Mini lancera sa première voiture électrique en fin d’année, BMW arrivera avec le nouveau SUV électrique iX3 l’an prochain. Viendra ensuite une berline, la BMW i4, prévue l’année suivante.
Première GT hybride rechargeable du groupe, la BMW i8 n’aura également pas droit à une seconde version. Au lieu de cela, le constructeur se concentrera sur son nouveau porte étendard. Révélé lors de l’événement #NEXT, le concept Vision M Next devrait aboutir vers un futur modèle de série marquant les débuts de l’hybridation de la gamme M.
« A compter des années 2020, les voitures M seront équipées de groupes motopropulseurs à assistance électrique, principalement pour des raisons de performance » détaille Klaus Fröhlich qui réfute l’idée d’une version 100 % électrique. « Si vous faites une voiture de sport purement électrique, vous avez besoin d’une batterie si grosse qu’il s’agirait d’une voiture de sport de 2,1 ou 2,2 tonnes pour atteindre 600 chevaux. Et ces voitures de 2,1 à 2,2 tonnes ne se comportent pas bien sur le Nürburgring » justifie le représentant de la marque allemande.
Si le tout électrique n’est pas sorti des plans du constructeur, BMW estime l’hybride rechargeable bien plus prometteur. « En vérité, il n’y a pas de demande de véhicules électriques de la part de la clientèle européenne » juge Klaus Fröhlich. « Ce sont des voitures très chères, et les européens ne voudront en acheter qu’en fonction des aides gouvernementales et des subventions. De plus, en Allemagne, rouler en électrique devient plus coûteux que de rouler au diesel, au vu de la dynamique des prix de l’énergie. Sans même parler du manque d’infrastructure, qui est un vrai frein à la demande » poursuit-il.
Un plaidoyer anti-VE qui n’a pas manqué de faire réagir. Même le Comité des Constructeurs Automobiles Français (CCFA), habituellement en retrait sur ce type de débats, a critiqué l’approche de la marque allemande. « La marque tient là un discours de constructeur haut de gamme, avec ses préoccupations, ses impératifs de rentabilité et de prix. Et il est évident qu’on est loin de produits de production de masse » juge un représentant du CCFA qui souligne la dynamique déjà lancée par d’autres constructeurs pour faire en sorte que l’électrique soit accessible pour le plus grand nombre. « Renault et Nissan en sont les précurseurs, mais la demande existe réellement, et l’offensive de Volkswagen, via sa grande ligne 100% électrique ID, en est la preuve. Les premières dynamiques de commandes sont visiblement très encourageantes » a-t-il indiqué.
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