eTrophées AM-AM 2024 : notre classement des véhicules les plus sobres de l'élection

Les eTrophées 2024 ont été une occasion de comparer les voitures sur les mêmes routes. Voici la liste des voitures les plus sobres en fonction de leur motorisation.

Pour la troisième année consécutive, l’Association des Médias Auto et Moto en France a organisé les eTrophées. Pendant deux jours, les journalistes de la presse spécialisée ont eu l’occasion de passer au crible 21 nouveautés électrifiées afin d’élire la meilleure d’entre elles selon plusieurs catégories. Mais ces deux jours ont aussi permis de mettre à l’épreuve les différents véhicules dans des conditions parfaitement identiques et sur les mêmes routes. Évoluant en convoi, toutes les voitures ont eu l’occasion de parcourir près de 500 km sur tous les types de terrains entre les mains de 25 journalistes chacune. Voilà qui permet d’avoir un aperçu très fiable des niveaux de consommation au terme de cet évènement. Grace aux données recueillies par l’organisation chaque jour et nos observations, nous avons dressé un classement des voitures les plus sobres.

Un système e-Tech qui souffle le chaud et le froid

Si la voiture électrique gagne du terrain, les voitures hybrides n’ont pas dit leur dernier mot. Et les prétendantes animées par cette motorisation ne manquaient pas. Et c’est notamment le cas de celles équipées de la technologie e-Tech de Renault. Mais si ce moteur de 140 ch à transmission à crabot semble identique sur le papier, il n’en est rien au moment de sauter de l’une à l’autre.

Voilà qui a permis de mettre en lumière les difficultés du Nissan Juke Hybrid sur les reliefs, quand une Mitsubishi Colt HEV faisait preuve de vigueur et de sobriété sur les mêmes routes : au bout des deux jours, le SUV a présenté une moyenne de 6,4 l/100 km contre 4,8 l/100 km pour la citadine ! Et le résultat du Japonais est d’autant plus surprenant puisque la Dacia Duster Hybrid s’est montré tout aussi sobre que la Colt. Cependant, si le système e-Tech présente des consommations intéressantes en fonction des réglages propres à chaque constructeur, la transmission est aux antipodes de la fluidité de la solution technique retenue par Toyota pour ses autos. Ainsi, les Lexus LBX et Toyota Prius ont été parmi les plus sobres.

Elue Meilleure Citadine de l’édition, la Suzuki Swift a montré que sa conception à base de recettes simples permet aussi de maintenir les consommations, et ce, malgré une motorisation hybride légère, ou mild-hybrid. Une solution qui sied assez bien à la petite japonaise, mais qui peut vite montrer ses limites avec des véhicules plus gros à l’image du Volkswagen Tiguan. Pour autant, le gros SUV a réussi à se montrer plus raisonnable que la Peugeot 208 Hybrid et ses 7,1 l/100 km de moyenne !

Toutes les hybrides rechargeables ne se ressemblent pas

Souvent critiquée pour leurs consommations explosives, les hybrides rechargeables ont démontré une fois de plus que leur appétit peut être mesuré en fonction de configurations mécaniques. Preuve en est avec le Honda CR-V e:PHEV et la Toyota Prius PHEV, dont le système de fonctionnement permettent de maîtriser les consos’, que ce soit avec la batterie vide ou pleine : les deux voitures ont bouclé les eTrophées avec 4,0 et 3,8 l/100 km de moyenne.

En revanche, force est de constater que ces deux japonaises sont des exceptions à la règle. Aussi présente dans la liste des prétendantes, la Porsche Panemara Turbo e-Hybrid qui faisait ses premiers tours de roue en France a montré toute l’ineptie de cette motorisation. D’une part, l’hybridation permet de tromper les radars de l’administration en permettant à une machine dotée d’un V8 4,0 l biturbo de 519 ch (680 ch cumulés) d’annoncer une moyenne de 1,7 l/100 km. D’autre part, si le mode hybride qui pompe généreusement de l’énergie dans le système chasse le naturel au départ, ce dernier revient au galop lorsque la charge est au minimum. Au final, la limousine a terminé l’élection avec une moyenne de 12,1 l/100 km…

Des surprises chez les électriques

L’édition 2024 des eTrophées a aussi été l’occasion de dresser une hiérarchie assez représentative du côté des électriques, avec de nombreuses surprises au rendez-vous. Parmi elles, on note l’excellente performance du nouveau Hyundai Kona Electric, qui sort en tête avec 13,2 kWh/100 km de moyenne. Il est suivi par le Honda e:Ny1 (15,5 kWh/100 km) et le Renault Scenic e-Tech (15,6 kWh/100 km). Si la consommation n’a pas directement été récompensée par un trophée dédié, nul doute que ses résultats ont penché sur la balance pour lui décerner le titre de la Meilleure Electrique.

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Le Subaru Solterra s’est fait remarquer avec une moyenne de 16,5 kWh/100 km. Ce qui n’est pas le cas du Volvo EX30, dont la consommation de 17,1 kWh/100 km parfaitement identique à nos mesures en Supertest, est bien trop élevée pour un véhicule de ce gabarit. Enfin, on retrouve au fond du classement les Kia EV9 et Nissan Ariya e-4ORCE avec 18,4 et 18,6 kWh/100 km respectivement. Rien de très surprenant au regard du gabarit de ces deux véhicules.

Durant ces deux jours, les températures et les conditions de circulation ont été très différentes. Ainsi, les consommations ont généralement été plus élevées lors de la seconde journée d’essai : ces dernières ont augmenté de 11,5 % (+1,8 kWh/100 km) en moyenne chez les électriques, et de 23,5 % (+ 1,4 l/100 km) du côté des hybrides rechargeables. Mais si les moyennes ont aussi augmenté chez les hybrides simples, les écarts sont toutefois bien plus mesurés avec 1,9 % de différence (+ 0,1 l/100 km). Enfin, les voitures mild-hybrid ont, au contraire, été plus sobres lors de la seconde session d’essai. Voilà qui prouve, si besoin est de le rappeler, que les technologies électriques sont très sensibles aux variations des conditions.