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Voici les premières impressions de conduite au volant de la ZOE et les premiers tests de recharge sur les bornes de recharge alsaciennes. Un bilan plutôt positif !
Quelques jours avant de participer aux essais officiels Renault au Portugal, j’ai eu la chance de prendre le volant de la ZOE chez moi, en Alsace. La concession Renault de Mulhouse a gentiment accepté de me prêter la fameuse voiture électrique durant une journée alors que cette dernière n’avait que 20 km au compteur ! Un grand merci à eux pour cette marque de confiance envers Automobile Propre !
J’ai été accompagné de Matthieu, un fidèle lecteur du blog et qui s’est improvisé caméraman pour l’occasion ! Nous avons pris possession de la ZOE à Mulhouse, chargée à bloc. Il faut dire que l’objectif de la journée était ambitieux : faire l’aller-retour Mulhouse-Strasbourg, soit 200 km environ. L’enjeu de la journée ? Recharger la voiture à Strasbourg sur une des bornes de recharge accélérée fraîchement installée. Sans cette possibilité, impossible de rendre la voiture pour 17h comme promis…
La ZOE nous attend juste devant la concession, avec une ligne toujours aussi séduisante ! Son look fait immanquablement penser à celui d’un prototype de salon ! Nous vérifions que le câble de recharge est bien présent dans le coffre et nous en prenons enfin le volant. Voilà plus deux ans que j’attends ce moment ! La ZOE aura su se faire désirer…
L’intérieur de la voiture est très clair, épuré. Les plastiques semblent d’assez bonne qualité même si les matériaux blancs laissent craindre un vieillissement un peu difficile… il faudra confirmer à l’usage ! Les sièges sont confortables et étonnent par leur design, qui semble aussi sorti tout droit d’un concept-car.
Nous démarrons la voiture et prenons la route : la voiture très silencieuse. Elle est peut être un peu moins bien insonorisée que la Nissan LEAF – mon point de référence puisque je roule avec une LEAF tous les jours. C’est principalement le bruit de roulement des pneumatiques qui est un peu perceptible, mais rassurez-vous, ça reste très léger.
La conduite, comme dans toute voiture électrique, est très apaisante. On est au calme et l’intérieur blanc participe à un effet de clarté même si aujourd’hui le temps est plutôt gris. Je roule dès le départ en mode éco et en usant des principes d’éco-conduite acquis au volant de ma voiture électrique. Nous avons une centaine de kilomètres à parcourir, dont 90% sur autoroute ou sur voie rapide.
La première chose que nous paramétrons, c’est notre itinéraire sur le GPS : le kilométrage restant à parcourir est une donnée essentielle pour bien gérer notre autonomie. D’entrée de jeu, le GPS nous indique que la capacité batterie est trop limitée pour effectuer le trajet. Confiant sur ma capacité à gérer l’autonomie de la voiture, nous continuons notre route…
Ne connaissant pas la voiture, je préfère faire attention et ne pas prendre de risques. Nous coupons le chauffage – il fait 1° à l’extérieur – et embarquons sur l’autoroute pour un long trajet à une vitesse entre 85 et 90 km/h. Pour ceux qui ne sont pas habitués à la voiture électrique, sachez que la vitesse à une incidence assez forte sur la consommation de la voiture. Nous découvrirons pendant cet essai que cela semble être un peu moins le cas avec la ZOE.
Le trajet dure environ une heure et demi, avec un petit crochet chez Matthieu. Sur la route, quelques voitures nous doublent en se demandant quelle est cette drôle de voiture, qui en plus ne roule pas vite. Je pense que certains ont reconnus la ZOE et ont compris que c’était assez exceptionnel d’en croiser une sur les routes. Et oui, nous sommes certainement les seuls à rouler avec en Alsace…
Pendant le trajet, Matthieu s’amuse avec la console R-LINK, qui mériterait un article à elle toute seule tellement il y a de choses à dire. Globalement, l’écran tactile est très agréable et les possibilités de R-LINK semblent très étendues : il va falloir un peu de temps pour tout appréhender ! Un peu inquiet au niveau de l’autonomie, Mathieu lance le système de recherche des stations de recharge pour voir s’il serait possible de recharge en cours de chemin, à Colmar.
Une minute passe. Deux minutes. Aucun résultat, R-LINK semble ne pas arriver à trouver des stations. Matthieu relance la recherche : rien ne change. Il réessaiera un peu plus tard durant le trajet et obtiendra finalement une liste. Il faudra être prudent avec cette dernière : certaines stations manquent tandis que d’autres ne sont clairement pas utilisables par la ZOE (elles ne permettent pas la recharge avec le câble de la ZOE). Bref, nous ne ferons pas d’arrêt à Colmar, il faudra optimiser la conduite.
Nous arrivons finalement à Strasbourg et à destination avec une autonomie restante d’une quinzaine de kilomètres : c’était juste ! Un nouveau réseau de borne est inauguré aujourd’hui à Strasbourg : celui du projet CROME (je reviendrai dessus dans un autre article). La ZOE est donc accueillie en star aux côtés des autres voitures électriques (Kangoo ZE, Peugeot iOn, Smart ED, Mia, etc). Il faut dire que personne ne s’attendait à voir arriver une ZOE…
Ce qui me préoccupe, c’est surtout de savoir si la ZOE va pouvoir se recharger sur la borne (Place du Schluthfeld), annoncée comme étant compatible avec toutes les voitures électriques du marché… et bien c’est ce qu’on va voir !
Je me gare d’abord en marche arrière près de la borne, je sors le câble de recharge et je me rends compte d’une chose : le câble est trop court ! Après avoir garé la voiture en marche avant j’ai enfin la longueur de câble suffisante. La borne est bien équipée d’une prise de Type 3, je vais donc me pouvoir brancher. Je passe mon badge devant le lecteur, je déverrouille la trappe au niveau de la borne, je branche le câble, j’ouvre le clapet sur la ZOE et je connecte la voiture : tout fonctionne impeccable, la charge est lancée !
Un détail intéressant retient alors mon attention : le tableau de bord reste illuminé durant la recharge. Il permet de voir, de l’extérieur de la voiture, le niveau de charge en temps réel. Avec Matthieu, nous constatons que le pourcentage de charge évolue vite : pas de doutes possible, nous sommes bien en recharge accélérée. Ouf !
Matthieu remarque assez vite que le clapet de recharge de la ZOE semble assez fragile et n’est pas rassurant quand on imagine ce que des vandales pourraient en faire. Par contre, la prise semble bien verrouillée dans la voiture et il paraît difficile de la retirer par malveillance.
La ZOE attire les regards et intrigue. Nous la laissons aux yeux des curieux et nous en profitons pour aller nous réchauffer dans le restaurant où un petit apéritif est prévu à l’occasion de cette inauguration.
C’est l’occasion de faire connaissance avec Patrick GAGNOL, le responsable du projet CROME chez EDF. Il nous invite à l’accompagner en Allemagne pour faire un test de recharge avec l’équipe d’EnBW, l’opérateur allemand qui a installé les stations de recharge de l’autre côté de la frontière, à Kehl.
Arrivé sur place, nous tentons une recharge sur une borne tout se passe bien mais la borne semble ne pas vouloir recharger notre ZOE. Après un essai sur une autre borne, l’équipe d’EnBW comprend que la recharge ZOE ne fonctionne qu’avec le badge allemand… quelques coups de fil plus tard, le problème est réglé et nous pouvons recharger avec le badge français. Nous aurons donc permis aux futurs utilisateurs de ZOE de se recharger sur les bornes allemandes à l’avenir :-)
Avec Matthieu, nous en profitons pour tester l’accélération de la ZOE sur un parking : ça accélère fort ! J’ai bien du mal à comparer l’accélération à celle de la LEAF mais c’est assez proche, je pense. Nous ferons un test prochainement !
Point important sur une voiture électrique, la récupération d’énergie au freinage fonctionne bien avec un « frein moteur » bien dosé à mon goût. Le tableau de bord est très réactif et indique de façon lisible la proportion d’énergie récupérée.
Nous en profitons pour découvrir un peu plus la voiture, et notamment le coffre qui est généreusement dimensionné (338 l). Niveau habitabilité, on regrettera que la banquette arrière ne soit qu’en un seul bloc au lieu d’une banquette 2/3 + 1/3.
Nous retournons sur Strasbourg et, vu l’heure, nous décidons de retourner à la station de recharge où a eu lieu l’inauguration pour recharger. Et là, c’est le drame ! Une C-ZERO se recharge et nous ne pouvons pas accéder à la prise dont nous avons besoin… et oui, les places à Strasbourg sont de plus en plus utilisées ! Nous trouverons une borne libre quelques kilomètres plus loin et nous rechargerons en moins d’une heure avant de repartir sur Mulhouse.
Sur le trajet du retour, nous roulons en gros à la même allure que sur le trajet aller. Par contre, nous allumons le chauffage à certains moments et c’est une très bonne surprise ! Il chauffe vite et semble consommer peu d’énergie, ce qui est rare pour une voiture électrique ! En tout cas, il est plus efficace que celui de la LEAF.
Un peu plus confiant sur l’autonomie, nous décidons de tester la vitesse maximale de la voiture. En quelques secondes, nous sommes à 140 km/h (mais ne le répétez pas aux gendarmes). La voiture est bridée à cette vitesse.
À propos de bridage, nous avons remarqué que le mode ECO de la voiture ne permettait pas de dépasser les 95 km/h. Il nous a fallu le retirer pour atteindre la vitesse maximale.
En arrivant à la concession de Renault de Mulhouse, il nous reste encore une quinzaine de kilomètres d’autonomie. Trois personnes de l’équipe nous attendent… nous avons trois quart d’heure de retard sur l’horaire. Il faut dire qu’ils n’attendaient qu’une chose… pouvoir l’essayer à leur tour ! Je les remercie encore de nous avoir prêté la voiture en exclusivité pour notre essai !
En conclusion, la Renault ZOE est une voiture électrique qui me semble aboutie et qui est très agréable à conduire. Nous avons pu réaliser 250 km en une journée sans problème particulier. Bien sûr, l’autoroute n’est pas son terrain de jeu préféré mais en ville et en péri-urbain, elle est très à l’aise.
Les points positifs de la ZOE sont selon moi :
Les points à améliorer :
Renault semble donc en train de gagner son pari de proposer une voiture électrique accessible au plus grand nombre. Il reste à savoir si les consommateurs seront séduits et sauront faire le grand saut vers le 100% électrique… il faudra beaucoup de pédagogie pour bien les accompagner !
J’aurais le plaisir de faire un test plus complet de la ZOE la semaine prochaine en compagnie des équipes de Renault. N’hésitez pas à m’indiquer dans les commentaires les points que vous voudriez que je précise ou que j’approfondisse.
En attendant, je vous laisse avec la petite vidéo réalisée durant mon essai et les photos associées.
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