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Essai - Renault 5 électrique : fière d’être Française !

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Avec son design craquant, la Renault 5 électrique fait tourner toutes les têtes. Son châssis affûté donne aussi le sourire au volant. Dommage que cette adorable petite Française fabriquée à Douai reste réservée aux privilégiés.

Fabriquée à Douai, la nouvelle Renault 5 vient remplacer la Zoé, mais affiche un gabarit plus petit avec 3,92 m de long pour 1,77 m de large. Une taille idéale pour se garer facilement et se faufiler dans nos centres-villes escarpés. Mais la R5 n’est pas spartiate pour autant et exploite parfaitement son espace intérieur. Les places arrière peuvent accueillir trois passagers avec un espace aux jambes suffisant pour des adultes de taille moyenne. Le coffre de 277 dm³ (VDA, soit 326 litres) est très accessible grâce au grand hayon et se révèle assez spacieux pour la catégorie. En outre, il cache un grand double-fond pour loger ses câbles de recharge. En rabattant les dossiers de banquette (fractionnables en deux parties), la petite française peut atteindre presque 1000 dm³. Elle propose même un porte-bagage pour transporter trois vélos (420 €) et peut tracter jusqu’à 500 kilos.

Top model 

Côté look, Renault a mis le paquet avec de nombreux détails très « Frenchy » comme des coqs sur les vitres ou des drapeaux français dans les optiques à LED de série (qui incluent l’allumage automatique des feux de route). Dès le niveau d’équipement Techno, la R5 repose sur des jantes de 18 pouces et se pare d’une peinture vert métallisé très « flashy ». Les nombreuses possibilités de personnalisations avec des stickers de toit (600 €), des bandes latérales de toit (400 €) et des jantes spéciales (200 €) ajoutent une touche de fun à cette citadine néo-rétro décomplexée.

Un excellent rapport habitabilité/encombrement

À l’intérieur, la décoration de la Renault 5 est tout aussi réjouissante avec des sièges pétales en jean recyclé très enveloppant, un ciel de pavillon gaufré et une planche de bord moderne intégrant une instrumentation numérique et un écran tactile vertical fonctionnant sous Google Android. Comme les Mégane et Scenic électriques, la Renault R5 se pare de nombreux boutons physiques sur la planche de bord, les branches du volant et même la colonne de direction. Il y en a partout. Tout l’inverse d’une Tesla.

Faute d’être hyperspacieux, les rangements sont en nombre suffisant et peuvent être agrémentés de sympathiques couvercles de décorations ou de boîtes en plastique en accessoire. Si la présentation met en plein la vue, la qualité perçue reste légère, notamment au niveau des portes en plastique dur aux joints assez fins. Cela dit, la concurrence ne fait pas mieux dans cette catégorie, sauf peut-être Mini, mais à un autre niveau de prix. Nous y reviendrons.

La Renault R5 peut compter sur son équipement moderne et généreux avec l’accès et le démarrage main libre en série sur la finition Techno qui comprend aussi le chargeur à induction pour smartphone ou la pompe à chaleur. L’instrumentation numérique est sublime et offre une foule d’informations et même la possibilité d’afficher la cartographie. La sellerie type pétale se révèle aussi belle que confortable tout en assurant un excellent maintien. La version Techno reçoit un réglage lombaire électrique et permet d’ajuster la hauteur d’assise des deux côtés. Un détail très appréciable qui faisait défaut à la Zoé. Un pack Hiver à 400 € ajoute le chauffage des sièges avant et du volant.

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Bien connectée 

Côté multimédia, on retrouve le système R-Link basé sur Google et Android Automotive avec un système de navigation et un planificateur d’itinéraire très efficace qui indique toutes les bornes de charge avec des avis détaillés. Renault a aussi développé un assistant vocal baptisé Reno qui peut réaliser une foule d’actions comme ouvrir les vitres ou enregistrer une destination. Apple CarPlay et Android Auto figurent aussi au menu pour retrouver les applications de son téléphone. À cela s’ajoute une application My Renault pour contrôler sa charge à distance, localiser son véhicule ou encore programmer la température de l’habitacle.

Un petit moteur plein de jus

Côté mécanique, la Renault 5 inaugure une nouvelle génération de moteur synchrone à rotor bobiné qui délivre de 95 à 150 ch selon les versions. Capable d’offrir jusqu’à 245 Nm de couple, ce nouveau moteur « Cléon » plus compact et allégé de 15 kg dispose d’un onduleur et d’un réducteur optimisés. Selon Renault, les balais de ce moteur ne nécessitent aucun remplacement sur la durée de vie du véhicule. L’alimentation s’effectue via un pack de batteries d’une capacité oscillant entre 40 ou 52 kWh (nets utiles) selon les modèles. Ces accumulateurs en forme de poches exploitent une chimie de type Nickel Manganèse Cobalt et bénéficient d’un système de refroidissement liquide. Comme la Mégane et le Scenic, la batterie de la R5 bénéficie d’un système de sécurité spécifique permettant aux pompiers de la « noyer » en cas d’incendie.

Urbaine jusqu’au bout des jantes

Dès les premiers tours de roues, la Renault 5 donne le sourire grâce à son petit gabarit doublé d’une direction aussi douce que réactive. La pédale de frein électrique fait aussi preuve de progressivité. Le diamètre de braquage de 10,3 m n’a rien d’exceptionnel, mais suffit pour se garer facilement, d’autant que la visibilité naturelle est bonne et que l’on peut aussi compter sur une caméra de recul. Il faudra cependant rajouter 400 € pour profiter des radars avant et latéraux.

Le freinage régénératif comparable à celui d’une Zoé se montre assez léger en mode normal. Le mode B est plus marqué, mais n’autorise pas la conduite à une pédale. Il faudra attendre de futures évolutions. Donnée pour 8 s sur le 0-100 km/h, la R5 de 150 ch est un peu plus vive qu’une Peugeot e-208 de même puissance, mais reste moins rapide que la Mini Cooper SE ou qu’une MG4 Standard.

Un châssis de qualité 

Un poil ferme à faible allure, la Renault 5 apparait tout de même bien plus confortable qu’une Mini et filtre bien les chocs lorsqu’on augmente l’allure. Comme sur la Mégane et le Scenic, le châssis doté d’un train arrière multibras assure un compromis entre confort et réactivité de très haute volée. Bravo aux metteurs au point.

Seul bémol, la R5 reste une traction et la motricité de son train est rapidement mise à mal par le couple instantané du moteur. Même si l’antipatinage évite de faire trop cirer les roues, mieux vaut y aller mollo avec l’accélérateur une fois les roues braquées. Si le poids de 1 449 kg est inférieur à celui d’une Zoé ou d’une Peugeot e-208, il demeure plus élevé que celui d’une petite voiture thermique. Cela ne se ressent toutefois pas du tout au volant ni sur les freinages d’urgence où la R5 fait preuve d’un bon mordant.

L’autoroute sans complexe

Sur voie rapide, la R5 réjouit par son insonorisation soignée. Les bruits de roulement et de suspensions se font un peu entendre sur chaussée dégradée, mais restent très bien filtrés pour une petite voiture chaussée de jantes de 18 pouces en série dès la finition d’accès « Evolution ». On notera quelques bruits d’air au niveau des rétroviseurs à partir de 110 km/h, mais le niveau sonore reste plus favorable que celui d’une Zoé grâce notamment à un pare-brise acoustique. L’autoradio est aussi de meilleure qualité et peut être optimisé avec l’ensemble Harman Kardon (9 HP) moyennant 900 €.

Assez stable sur voie rapide, la Renault 5 E-Tech électrique est limitée à 150 km/h et peut recevoir toutes les aides à la conduite actives en optant pour le pack Advanced Driving Assist à 1 000 €. Le régulateur de vitesse actif couplé au lecteur de panneau, tout comme l’aide au maintien de ligne, fonctionne à merveille et se régle facilement depuis le volant, de la même façon que dans le Scenic et la Mégane.

Une belle sobriété

Avec son nouveau moteur plus compact et son poids contenu, la Renault 5 électrique fait preuve d’une belle sobriété. Nous avons relevé moins de 13 kWh en ville et 15 kWh/100 km de moyenne sans se priver, ce qui autorise au moins 350 km d’autonomie réelle en usage mixte. Le petit moteur à rotor bobiné et sa transmission relativement courte réclament plus d’énergie à haut régime, mais il sera possible de rester sous les 20 kWh/100 km sur autoroute en respectant les limitations de vitesse pour atteindre 250 km. Il faudra cependant compter une bonne trentaine de minutes pour faire un plein de 10-80 % sur une borne rapide en courant continu (DC), sachant que la puissance de charge maxi reste limitée à 100 kW.

Sur du courant alternatif (AC) le chargeur embarqué de 11 kW permet de faire un plein complet en 4 h 30.

Fournisseuse d’énergie

La Renault 5 E-Tech électrique se distingue également par sa capacité à transférer de l’énergie vers l’extérieur pour alimenter un appareil électrique (3 kW en V2L) ou votre maison (22 kW en V2G). Avec une box Verso spécifique, cette citadine peut ainsi stocker l’énergie de vos panneaux photovoltaïques et vous assurer une véritable indépendance énergétique.

Trop cher, mon fils ! 

Parlons maintenant du tarif qui démarre à 33 490 € (hors bonus de 4 000 €), sur notre version Techno de 150 ch et 52 kWh, pour grimper à 35 490 € (hors bonus) sur la version Iconic tout équipée. Pas donné pour une petite voiture même si cela reste plus compétitif que la Peugeot e-208 et bien plus raisonnable que la Mini électrique ou la Honda e. Une version 120 ch de 40 kWh (dite autonomie urbaine) en finition « Evolution » viendra réduire la douloureuse à 27 990 € (hors bonus) en fin d’année 2024.

Un modèle « Five » de 95 ch est annoncé à la mi-2025 à moins de 25 000 € (hors bonus). Mais ce dernier sera sans doute dépourvu de prise de recharge rapide en DC (type Combo CCS). Notons que la garantie de la voiture se limite à 2 ans (kilométrage illimité), mais l’ensemble batterie/moteur va jusqu’à huit ans sans révision obligatoire dans le réseau.

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La Renault 5 E-Tech électrique reste donc encore une petite voiture « premium » comme les autres petites voitures électriques qui, malgré leurs qualités, n’ont pas trouvé leur public en raison de tarifs trop élevés. Souhaitons que la petite française de Douai puisse mettre fin à cette spirale et participer à la démocratisation du véhicule électrique. 

On a aimé
  • Le design craquant
  • Le confort et l’agrément de conduite
  • L’autonomie suffisante
On a moins aimé
  • La finition légère
  • Le tarif « Premium »
  • La recharge rapide, pas si rapide

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