Essai – BMW i7 xDrive60 : les temps de recharge et de voyage de notre Supertest

La BMW i7 n’a pas peur de l’autoroute avec sa grosse batterie. Et elle le prouve bien lors de l’étape finale de notre Supertest.

La BMW i7 représente ce qu’il se fait de mieux en matière de technologie chez BMW. Pour être à la hauteur de ses promesses, elle embarque une grosse batterie de 101,7 kWh de capacité nette et une puissance de recharge maximale de 195 kW. Voilà qui lui permet d’assurer 611 km d’autonomie mixte selon le cycle WLTP (625 km maximum en fonction des configurations) et un plein de 10 à 80 % en 34 minutes. Avant d’entrer dans le vif du sujet, rappelons que nous avons observé une consommation de 25,2 kWh/100 km au terme de notre trajet autoroutier de 500 km, ce qui se traduit par une autonomie totale moyenne de 404 km, ou de 283 km sur un plein utile.

Courbe de recharge de la BMW i7 xDrive60 : un plein utile en 33 minutes

Sans surprise, la BMW i7 a tenu ses promesses sur les bornes de recharge rapide. En matière de puissance, d’abord, avec des valeurs consistantes sur la première partie de la recharge. C’est à 32 % de charge que nous avons observé un pic à 199 kW, avant de voir la courbe chuter dès 35 %. Bien que les valeurs soient moins élevées, le profil de la courbe évoque celle de la Tesla Model S Grande Autonomie, que nous avons déjà pu mesurer. Ce n’est qu’à partir de 70 % que la puissance passe sous la barre des 100 kW, pour se stabiliser à 74 kW à 80 % de charge. C’est à peine plus que sur la Model S, et cela représente un écart de -62,6 % par rapport au pic observé sur cette courbe.

L’exercice de la recharge rapide est expédié en 33 minutes, soit une de moins que sur la fiche technique. Cela se traduit par une puissance moyenne de 138 kW selon l’énergie débitée par les bornes. La Model S Grande Autonomie et la Hyundai Ioniq 5 sont devant. La fin de charge est toutefois plus intéressante puisqu’il faut compter 9 minutes de plus pour aller chercher les 90 % et encore 21 minutes pour faire le plein complet. Soit une immobilisation totale de 63 minutes.

Autonomie récupérée : 271 km en 30 minutes

Cet exercice de recharge rapide rapporté à l’autonomie moyenne relevée sur autoroute permet à la BMW i7 xDrive60 de récupérer 271 km d’autonomie en 30 minutes. Nous ne pourrons pas faire de parallèle avec ses concurrentes que nous n’avons pas encore essayées sur notre parcours de référence. Cependant, notons la proximité avec la BMW i4 eDrive40, qui a récupéré 262 km en une demi-heure.

Coût des recharges de la BMW i7 xDrive60

La limousine électrique a ingurgité  76,04 kWh en moyenne entre 10 et 80 % de charge. Avec l’abonnement BMW Charging Ionity Plus (13 €/mois), le prix unitaire tombe à 0,30 €/kWh. C’est là que le plein utile coutera le moins cher avec un total de 22,81 €, soit 8,07 €/100 km.

Temps de trajet pour 500 km : 4 h 52

D’après nos estimations, nous avons décidé de partir avec un capital de 90 %. Suffisant pour nous permettre d’atteindre notre première station de recharge Ionity avec un peu plus de 10 % de charge restante (12 % exactement). C’est là que nous ferons notre seul plein jusqu’à 75 %, ce qui nous permettra d’atteindre notre ligne d’arrivée avec 22 %.

Au final, nous avons donc effectué un seul arrêt pour une immobilisation totale de 28 minutes. Cela porte ainsi le temps de trajet total à 4 h 52 pour effectuer ces 500 km de référence. Voilà qui la place en troisième position, juste derrière les Hyundai Ioniq 5 (4 h 51) et BMW i4 eDrive40 (4 h 49), la plus rapide à ce jour parmi celles que nous avons mesuré.

À noter que ni Chargemap, ni ABRP, ne proposaient la BMW i7 dans leur base respective pour planifier un trajet au moment de notre essai. Cependant, la limousine dispose de la dernière génération du système embarqué, qui prévoit les taux de charge à l’arrivée et au moment de débrancher, ainsi que le temps de recharge à prévoir. Si le temps de recharge est pessimiste de l’ordre de 4 minutes en moyenne, la prévision des consommations est légèrement optimiste avec un delta de 3 % de charge par rapport à nos observations réelles. Rien de pénalisant, les prévisions du planificateur étant plutôt fidèles à la réalité.