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Profitant d’un séjour sur l’ile de la Grande Canarie début janvier, j’ai souhaité explorer ce petit bout d’Espagne dans l’Atlantique en Renault Zoé de location. Retrouvez ci-dessous le résumé de cette ballade en Zoé et le plaisir de conduire Zéro émission.
D’avance l’idée ne semblait pas des plus simples. Malgré l’importance des flottes de véhicules de location proposées sur les grands aéroports des Canaries, Tenerife ou Las Palmas, aucun véhicule électrique n’apparaissait au catalogue.
En explorant l’Internet Espagnol dans la langue de Cervantes, j’ai découvert un article de presse faisant état de l’acquisition d’une Zoé par une petite agence de location, Esparent, à Maspalomas, au sud de l’ile de la Grande Canarie. Une première selon l’article, témoignage de l’engagement de cette entreprise familiale en faveur du développement durable.
Premier contact très chaleureux avec Paco le gérant, la Zoé Q 210 est bien là, 12 000 km au compteur, en parfait état et d’un beau « Azul Celeste ». Pour la modique somme de 50 euros la location est établie, et j’expose au loueur mon projet de circuit Maspalomas/Maspalomas, 140 km, via la Croix de Tejeda à 1400 m d’altitude.
L’ile dispose de très peu de bornes de recharge, le site Espagnol electromaps.com, en répertorie une à 68 km du départ au restaurant grill Guiniguada à Vega de San Mateo à 800 m d’altitude ce qui me permettrait un appoint intéressant avant la haute montagne. Il m’a fallu convaincre Paco de la faisabilité du projet lui qui jusqu’à présent ne conseillait que des trajets de 130 km maximum et en parcours assez plat.
On a beau maitriser la Zoé et son autonomie souvent surprenante, se lancer sur des routes inconnues pour un trajet relativement long marqué par une forte ascension, incite à rouler cool. Je m’étais promis de ramener le véhicule à destination et une simulation sur Green Race me confortait dans la faisabilité du trajet à une allure modérée.
Après une première partie de trajet sur autoroute, j’aborde une montée douce et progressive, la route est sinueuse, le ruban routier très confortable. Arrivé au restaurant la consommation s’établit à 8 kW ce qui laisse une très bonne marge pour la suite du voyage. L’accueil d’Ernesto, le gérant du restaurant, est très chaleureux. Il m’explique qu’il a installé ce point de charge pour ses clients et qu’il considère que le véhicule électrique c’est le futur et que le futur n’attend pas, il faut aller à sa rencontre ! Je lui dis que je trouve singulier sa démarche dans une ile où je n’ai pas vu le moindre véhicule électrique. Il me rassure en m’informant qu’une vingtaine de véhicules se sont déjà rechargés chez lui, je suis le second de la nouvelle année et le premier Français. Fort d’un excellent pluma de cerdo ibérico je reprends la route après avoir complété un peu la batterie, le boitier de charge équipé d’une prise T2 ayant fonctionné aléatoirement.
Les iles des Canaries sont exposées à des conditions météorologiques très contrastées, il peut faire 10 ° d’écart du nord au sud au niveau de la mer. Alors que j’étais arrivé sous un franc soleil je repars dans le brouillard, le froid s’installe, la pente se durcit, la consommation croit vite. Passé sur le flanc sud de l’ile, au point le plus élevé, le soleil revient franchement et un long parcours retour commence dans un paysage magnifique et escarpé. Plus loin une longue descente vers la mer s’amorce sur plus de trente kilomètres. Bénéficiant de la récupération d’énergie, je peux – un peu – lâcher les chevaux et profiter du dynamisme de la Renault.
A l’arrivée, mon loueur, sûrement ravi de me revoir, est impressionné par ma consommation : 16 kW à une moyenne de 35 km/h, un score de 98/100 ce qui est très honorable en éco conduite et en montagne. J’aurais pu avaler une quarantaine de kilomètres supplémentaires, me rapprochant de la valeur du cycle NEDC de ce modèle (210 km).
Pris par son enthousiasme, Paco me propose une nouvelle location et gratuite de surcroit, alors j’ai forcément dit OK. Le surlendemain et sur sa recommandation, j’ai parcouru le Barranco de Guadayaque et visité la jolie cité d’Aguime.
L’expérience a montré que dans cette ile très touristique au relief prononcé, le véhicule électrique a toute sa place et permet d’ajouter au plaisir de la découverte le bonheur de rouler sans bruit et sans émissions polluantes. Un bon moyen de limiter son empreinte écologique. Il reste juste à convaincre là-bas, comme chez nous, des vertus de cet éco tourisme, sobre en énergie. Et, ce qui ne surprendra pas les habitués de la conduite du véhicule électrique, c’est, une fois l’autonomie réglée, son excellente aptitude en montagne et sa très grande facilité de conduite.
Je ne peux que recommander la location de ce type de véhicule et Esparent, un loueur qui mérite d’être connu sur l’ile de la Grande Canarie, et Paco son gérant à qui j’ai promis de faire une publicité méritée à mon retour en France.
Ma seule déception, c’est que je m’attendais à revivre ce que j’ai connu en Vendée en 2013 avec les premiers véhicules électriques du SyDEV, l’étonnement des piétons sur mon passage puisque les Canariens ne sont pas familiers de ces véhicules. Ces deux parcours se sont faits dans la plus totale indifférence, la Zoé en recharge au restaurant attirant à peine l’attention des clients de l’établissement. Sur Tenerife, la première semaine, je n’ai vu que trois véhicules électriques, et pas un seul, hormis celle de location, durant la seconde semaine du séjour sur la Grande Canarie. J’aurais aimé partager mon expérience de ce véhicule avec des locaux mais je n’ai jamais ressenti une volonté d’échanges sur ce sujet.
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Voiture électrique21 décembre 2024
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