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Henry Ford aurait dit que la course automobile a été inventée lorsque la seconde voiture a été assemblée. Pas idiot… Pour les amoureux de la compétition, il est tout à fait normal de vouloir se confronter à ses pairs. Mais pour les inconditionnels des moteurs électriques qui n’ont pas le niveau d’intégrer l’une des onze écuries de Formule E, comment faire ? Il existe une solution !
Le Trophée Andros réclame la paternité d’une compétition 100 % électrique. Pikes Peak a déjà été conquis par l’énergie des batteries et le rallycross travaille sur de nouvelles solutions. La F1 et le WEC (avec les 24 Heures du Mans) ont déjà inséré une bonne dose d’électrification dans leur règlementation… Mais une autre catégorie s’avère bien plus abordable et populaire : le E-Rallye.
Depuis plus de dix ans, la Fédération Internationale de l’Automobile organise un championnat réservé à ce que l’on a pu appeler les « énergies alternatives » ou désormais les « nouvelles énergies ». Les voitures sont strictement de série et le classement est basé sur les règles ancestrales du rallye : aller d’un point à un autre en un temps imparti et en récoltant le moins de pénalité possible, que ce soit en étant en retard ou en avance.
Créé en 2007, la coupe FIA réservée aux véhicules 100 % électrique a d’abord vu briller les excitantes Tesla Roadster, autant que les affreuses Th!nk City… Le marché s’est ensuite formé petit à petit pour permettre aux reines des villes d’exceller. Depuis deux saisons, la compétition s’est transformée avec un calendrier plus étoffé. La Nissan Leaf était la référence en 2017 (3 victoires), avant que la Renault ZOE ne prenne l’avantage en 2018 (4 victoires). La saison dernière, les BEV ont aussi été battues pour la première fois par un FCEV grâce à une victoire de la Toyota Mirai à l’arrivée du eRallye Monte-Carlo. Représentant Automobile-Propre à cette occasion, Hugo Lara mon copilote.
Le règlement impose des épreuves d’au moins deux jours et un minimum de 250 kilomètres, dont 100 kilomètres de régularité répartis sur au moins six spéciales. La fédération conseille des boucles d’un maximum de 150 kilomètres entre chaque point de charge. De quoi permettre à tous les modèles électriques, même ceux d’ancienne génération, d’atteindre l’arrivée.
La saison 2019 est pleine d’incertitudes… Recordman du nombre de victoires dans la catégorie, l’Italien Walter Kofler continuera-t-il sa disette entamée depuis septembre 2017 alors qu’il délaisse sa Tesla Model S pour une nouvelle Audi e-tron ? La France conservera-t-elle le titre acquis par Didier Malga l’an passé ? Premiers éléments de réponses à Athènes (Grèce) les 4 et 5 mai, puis à Český Krumlov (République Tchèque) du 14 au 16 mai… Et pour ceux qui voudraient se tester en compétition, la manche française est programmée à Alès les 28 et 29 juin !
Je serai au départ de certaines épreuves, à commencer par les manches en Grèce et en République Tchèque pour vous faire suivre la compétition de l’intérieur sur Automobile-Propre.com.
L’objectif est de partager cette expérience de conduite avec différents types de voitures (Volkswagen e-Golf en Grèce et Hyundai IONIQ electric en République Tchèque pour entamer le calendrier) et d’apprendre du déploiement de l’écosystème de la mobilité électrique dans chaque région traversée.
Palmarès des manches ENEC (Electric and New Energy Championship) depuis 2017 :
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