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Les fanatiques du thermique reprochent souvent à l’électrique son manque de caractère. Mais BMW a la solution.
BMW pourrait avoir résolu le problème des voitures électriques ultra-performantes, mais malgré tout ennuyeuses à cause de leurs courbes de puissance et de couple rectilignes. En effet, le site Carbuzz a repéré un brevet déposé auprès du service américain officiel dédié où BMW présente un système qui permettrait aux conducteurs de personnaliser différentes propriétés du groupe motopropulseur, y compris la cartographie de la pédale d’accélérateur et la courbe d’accélération de sa propre voiture.
Ce nouveau système va au-delà des modes de conduite prédéterminés que l’on trouve dans n’importe quelle voiture actuelle, où le mode Sport affine la cartographie de l’accélérateur de 20 à 30%, tandis que le mode Éco réduit les réponses de manière similaire. Au lieu de cela, BMW a imaginé un graphique où vous pouvez vous-même créer des courbes de couple personnalisées et des cartographies de l’accélérateur qui sont en corrélation avec votre vitesse, où chaque point de la courbe peut être adapté à votre convenance, exactement de la même façon qu’un égaliseur sur une chaîne Hifi.
Le fonctionnement du système se base sur deux graphiques : une courbe de vitesse et une courbe d’accélération. Les deux sont directement liés à la position de la pédale d’accélérateur. Comme les véhicules électriques reposent principalement sur des transmissions à entraînement direct à un seul rapport, vous pouvez régler une vitesse en fonction de la position de la pédale d’accélérateur – ou d’ailleurs de l’impulsion d’un contrôleur de type joystick, comme le prévoit aussi le brevet. Vous pouvez choisir parmi des préréglages une carte linéaire, progressive ou exponentielle et adapter une vitesse exacte à une certaine sollicitation de la pédale de droite. Ainsi, à 10% d’utilisation de l’accélérateur, vous pouvez toujours rouler à 30 km/h, tandis qu’à 50% d’accélérateur, la voiture se déplacera à une vitesse exacte de 130 km/h (ou toute autre vitesse que vous avez sélectionnée).
La courbe d’accélération ressemble beaucoup plus à la cartographie d’accélérateur standard à laquelle nous sommes habitués, où la pression sur la pédale est corrélée à la quantité de couple supplémentaire appliquée. Appuyez sur l’accélérateur à 80% de sa course, et vous obtiendrez 80% d’accélération par exemple.
À lire aussiFord F-150 Lightning : le pick-up électrique accélère à la vitesse de l’éclair, mais foudroie aussi ses freinsLes deux courbes peuvent être ajustées indépendamment sur l’écran tactile, où l’utilisateur peut faire glisser certains points de ces graphiques vers le haut ou vers le bas. De cette manière, vous pouvez choisir de limiter la vitesse maximale de la voiture en utilisant la courbe de vitesse ou de limiter la force de l’accélération à pleine puissance. De même, vous pouvez régler l’accélérateur pour qu’il soit très sensible avec une faible pression et stable si on appuie plus fort, ou inversement, doux en haut de sa course et brusque sous forte charge. Du plus confortable en ville au plus réactif sur une route en lacets, à vous de choisir. Évidemment, BMW veillera également à ce que les cartographies personnalisées restent homogènes et n’autorisent pas des changements soudains trop violents.
En bref, vous pouvez adapter l’expérience de conduite pour fournir l’émotion d’une courbe de couple progressive plutôt que la mentalité tout ou rien façon interrupteur que la plupart des fabricants de voitures électriques utilisent. Au lieu d’une poussée linéaire – qui est amusante au début, mais dont on se lasse très rapidement – vous pouvez avoir des courbes d’accélération permettant à la puissance et à la vitesse de se développer en fonction d’un certain nombre de données. Avec cela, votre voiture électrique peut imiter le comportement d’une voiture à moteur à combustion interne et vous pouvez choisir une courbe qui mimique n’importe quelle configuration mécanique, du 3 cylindres au V12 en passant par le 6-en-ligne cher à BMW. Vous voulez un caractère de moteur atmosphérique ou « ajouter » un turbo ou un compresseur ? C’est possible aussi.
En complétant avec d’autres technologies que le constructeur allemand a ou aura dans son catalogue, comme son différentiel actif, le bruit à la façon celui concocté par Hans Zimmer pour l’i7 ou les moteurs-moyeux, cela rendra la conduite d’une voiture électrique plus engageante. Autant que les innombrables thermiques extraordinaires que le blason M nous a offert ces dernières décennies ? Nous le saurons probablement avec la M3 électrique de 1 300 ch que BMW est actuellement en train de finir de développer.
À lire aussiEssai Vidéo – Tesla Model S Plaid : accélérer ou discuter, il faudra choisir !Mais en plus des avantages sympathiques pour les passionnés de conduite, il y en a aussi en matière de sécurité. Les parents, par exemple, peuvent limiter la vitesse maximale de la voiture de leur enfant ou même définir et verrouiller un profil d’accélération plus progressif, empêchant les embardées soudaines qui pourraient provoquer une perte de contrôle.
Une grande préoccupation concernant les voitures électriques est en effet que celles-ci mettent facilement des centaines de chevaux dans les mains de conducteurs novices avec des accélérations violentes pouvant les mettre en danger, ainsi que les autres usagers de la route. En programmant une carte d’accélération dite « paresseuse » et en la combinant avec une vitesse corrélée à la position de l’accélérateur, des voitures électriques de 1 000 ch pourraient être ainsi aussi dociles à conduire qu’une BMW iX1.
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