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Aux États-Unis, la société d’analyse de données Bluelabs a mené une enquête qui témoigne d’une grande fracture entre les Républicains et Démocrates au sujet des véhicules électriques. Est-ce étonnant au pays du coal rolling ?
Bluelabs a récemment révélé une enquête menée en août 2023 afin de rafraîchir les résultats obtenus six mois auparavant. Deux informations n’ont pas varié. Tout d’abord, 3 % des sondés américains roulent déjà en voiture électrique et pensent à nouveau choisir un VE comme prochain véhicule. La proportion d’électromobilistes qui reviendraient en arrière est si infime que la société d’analyse est obligée de la valoriser à zéro. Elle n’est cependant pas aussi nulle que cela, comme nous le verrons ensuite.
Deux indicateurs sont en hausse de 3 % en six mois. Ainsi, la part des personnes interrogées indiquant qu’elles ne comptent pas acheter ou louer une voiture électrique est passée de 18 à 21 %, et celle des automobilistes qui ont assuré ne pas franchir le seuil de la mobilité branchée s’élève désormais à 39 %, contre 36 % en février dernier.
Si 3 % ne semblent pas une variation importante, elle accentue le risque d’une inversion de tendance en venant s’ajouter à la baisse des voix chez ceux qui pensent opter pour un modèle électrique lors de leur prochain changement de véhicule. Ils étaient 43 % en février (11 % souhaitant assurément passer au VE + 32 % pouvant choisir un tel modèle), mais plus que 38 % en août (10 +28 %). Grâce aux 3 % d’inconditionnels du VE, la bascule n’a pas eu lieu l’été dernier.
À la majorité absolue (57 %), les Républicains s’affichent anti-VE. S’y ajoute 1 % des sondés de ce parti qui roulent aujourd’hui en véhicule électrique et qui comptent ne pas en reprendre un autre. Ils sont toutefois autant à envisager l’inverse. Du fait de cette situation, la part de ceux qui veulent passer à l’électrique est très effacée (5 %). Les automobilistes Républicains ouverts au VE pour un prochain achat de véhicule sont également en retrait (14 %).
Ces chiffres connaissent en outre une variation très marquée selon le lieu d’habitation. Dans les grandes villes, la part des sondés Républicains qui veulent résolument adopter l’électrique et ceux qui sont prêts à le faire atteint respectivement 9 et 19 %, contre seulement 2 et 6 % en milieu rural.
Curieusement, ce sont les personnes proches de ce parti qui semblent le mieux connaître l’existence d’un crédit d’impôt aux Etats-Unis pour l’achat d’un VE : 25 %, contre 19 % des Démocrates et 11 % chez les Indépendants.
À l’inverse des Républicains, les Démocrates pensent majoritairement devenir électromobilites lors de leur prochain remplacement de véhicules : 15 % de façon certaine et 41 % qui envisagent d’effectuer ce choix. Ils sont déjà 4 % dans cette famille politique à rouler en VE. La part de ceux qui pensent fermement continuer à griller du pétrole est donc particulièrement basse (20 %).
Le décor de résidence influe moins sensiblement les Démocrates pour leur choix d’une prochaine voiture, avec même une tendance inverse par rapport aux Républicains. Les sympathisants de Joe Biden sont ainsi encore plus ouverts à l’électrique dans les campagnes que dans les villes : 60 face à 55 %.
Entre les deux groupes, les Indépendants ne souhaitent pas passer au VE à 43 %, contre 35 % à envisager ce choix. La part de ceux qui roulent déjà en BEV (Battery electric vehicle) outre-Atlantique est donc, comme on peut s’en douter, très faible : 2 %.
Document à télécharger : L’enquête de Bluelabs
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