AccueilArticlesCoronavirus : Est-ce le moment d’abandonner sa voiture ?

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Différentes études réalisées pendant la période de confinement montrent un souci de plus en plus grand de la part des Français pour une meilleure consommation. Déjà avec l’idée de privilégier les productions sur le territoire, mais aussi en réduisant son empreinte de pollution. Et l’usage de la voiture dans tout ça ?

Modes de déplacements

Une personne active a souvent besoin de sortir quasi quotidiennement pour se rendre sur son lieu de travail ou d’étude, faire des courses, réaliser diverses démarches, etc.

Le mode de déplacement devrait théoriquement dépendre principalement de la distance à effectuer, depuis la marche jusqu’aux solutions de transport en commun, en passant par les petits EDP (Engins de déplacement personnels = trottinettes, électriques ou non, par exemple), le vélo, le scooter et la moto.

Une migration était déjà en cours vers des habitudes plus vertueuses. Mais la peur d’attraper le Covid-19 complexifie la donne.

Transports en commun

Dans la cacophonie actuelle entretenue par la bataille entre covido-sceptiques et covido-pessimistes, et surtout alimentée par un manque de recul et de connaissances sur le virus et sa dangerosité réelle, qui peut prétendre que l’usage des transports en commun est le moyen le plus rassurant et le plus sûr pour se déplacer aujourd’hui ?

C’est tout le contraire justement. Et pour au moins 3 raisons : Les gouttelettes infectées peuvent rester en suspension dans l’air pendant plusieurs dizaines de minutes, la plupart des masques touchant le nez et la bouche sont loin d’être efficaces à 100% dans ce cas, le risque d’être dépendant de véhicules qui ne seront pas à l’heure et dans lesquels la distanciation sociale sera très difficile voire impossible à respecter.

Les espaces en vase clos, ou quasiment, sont les plus propices à la transmission du Covid-19.

Report massif à la voiture individuelle ?

Les autorités en charge de la régulation de la circulation dans les rues des grandes villes et agglomérations craignent un report massif sur la voiture individuelle qui se présente quasiment comme la bulle de survie par excellence.

Covoiturer est une prise de risque, mais, en cette saison, il est possible de rouler avec les vitres un minimum ouvertes pour renouveler l’air et chasser rapidement de potentielles gouttelettes susceptibles de transporter le Covid-19. Masque conseillé pour tous les occupants et climatisation à éviter.

Et l’autopartage ? Avec une seule personne à bord on retrouve les inconvénients de l’usage de la voiture individuelle avec le risque de toucher des zones infectées par le virus, comme le volant, les différentes commandes dont le levier de vitesses, et les poignées des portes.

Se passer des voitures

Un article publié à la fin du mois dernier par Le Monde révèle que la baisse d’activité due au confinement a permis d’éviter 11.000 décès en Europe en 1 mois, dont 1.230 en France. Puisque la chute de pollution pendant la période de confinement a été très remarquée et très appréciée par nombre de Français, pourquoi revenir instantanément et sans réfléchir aux plus mauvaises habitudes lorsqu’il est possible de faire autrement ?

Privilégier un véhicule pour se déplacer seul ne doit pas systématiquement être synonyme de voiture individuelle. D’autres solutions existent qui isolent tout aussi bien du Covid-19. Tout en permettant ce qui a semblé le plus manquer aux citoyens pendant le confinement : pratiquer une activité physique, s’aérer, apprécier une meilleure mise en avant de la nature.

Quand c’est possible, pourquoi ne pas libérer au mieux les rues afin de faciliter le déplacement des personnels soignants et autres intervenants dans l’urgence, toujours très mobilisés, et qui auront, pour beaucoup, davantage d’utilité à disposer d’une voiture.

Le vélo grand gagnant du Covid-19 ?

Parce que, en écartant la marche, le vélo est le mode de déplacement doux que possède le plus grand nombre de Français chez eux, et qu’il est aussi de plus en plus disponible dans les grandes villes via des services de location, il bénéficie d’une grande attention de la part des pouvoirs publics et des collectivités.

Tout d’abord avec la mise en place de pistes cyclables temporaires qui devraient petit à petit permettre de redessiner un réseau pérenne plus étendu. Rien qu’à Paris, ce sont 50 kilomètres supplémentaires qui vont progressivement s’ajouter aux voies existantes, et une centaine dans les départements limitrophes. Le collectif Vélo Ile-de-France propose sur son site Internet une carte constamment réactualisée qui prend en compte les nouveaux tronçons.

Le gouvernement vient en outre de lancer le dispositif Coup de pouce Vélo qui rembourse 50 euros pour la révision ou la réparation d’une bicyclette, ainsi que des cours pour se remettre en selle quand la pratique remonte à loin déjà.

Forfait mobilités durables

Afin d’éviter que les Français se détournent de leurs voitures pour les trajets domicile-travail, le gouvernement précipite l’instauration du forfait mobilités durables prévu dans la loi d’orientation des mobilités (Lom).

Les employeurs sont incités à verser jusqu’à 400 euros par an, exonérés d’impôt et de cotisations sociales, aux salariés qui exploiteront pour cela le vélo, les EDP, électriques ou non, les scooters en location libre-service, les transports en commun, mais aussi le covoiturage (conducteurs et passagers), ainsi que les voiture électriques (y compris celles à PAC hydrogène) et hybrides rechargeables proposées en autopartage.

A ce jeu, les trottinettes et les scooters électriques se présentent comme des alternatives viables à la voiture individuelle dans bien des cas, selon la distance à parcourir. Les beaux jours arrivent : c’est le moment de s’y mettre.

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