Une nouvelle enquête menée par YouGov, un organisme britannique, démontre que l’ignorance autour des voitures électriques contribue à freiner leur adoption. Les utilisateurs de véhicules thermiques ont obtenu une note moyenne de 2/10 dans un quiz au sujet du fonctionnement des électriques.

Une grande méconnaissance autour des voitures électriques

Cette étude commandée par l’Energy and Climate Intelligence Unit (ECIU), une ONG britannique, a permis de montrer que la méconnaissance des voitures électriques était un vrai sujet. En tout, 1 000 automobilistes roulant en voitures thermiques (essence ou diesel) ont répondu à 10 questions sur les voitures électriques. Des questions qui reprenaient majoritairement les fausses informations véhiculées par certains médias.

L’enquête a révélé que la désinformation autour de l’électrification n’était pas un mythe. La majorité (57 %) des conducteurs interrogés n’ont su répondre correctement qu’à 2 questions sur les 10 posées. 90 % d’entre eux ont obtenu moins de la moitié des bonnes réponses. Enfin, 23 % des utilisateurs de voitures thermiques interrogés se sont carrément trompés sur l’intégralité du questionnaire.

Le réseau ne pourra pas faire face, les voitures électriques prennent feu…

Dans le détail, 62 % des sondés pensent qu’il est plus coûteux d’utiliser une voiture électrique. Seulement 14 % des britanniques sollicités ont su reconnaître que l’utilisation d’un modèle électrique est moins onéreuse que celle d’un thermique. Aussi, 41 % des conducteurs de voitures à essence pensent (à tort) que les voitures électriques sont plus susceptibles de prendre feu que les voitures à essence. Ils ne sont que 24 % à savoir que c’est faux.

Plus de la moitié (59 %) des personnes interrogées pensent que le réseau électrique britannique « ne pourra pas faire face » à l’électrification du parc automobile britannique. Seulement 20 % d’entre eux ont correctement identifié cette affirmation comme étant fausse. National Grid, l’équivalent d’EDF au Royaume-Uni, avait déjà qualifié cela de « légende » et assure que le réseau sera en mesure de « faire face à l’arrivée de millions d’électriques ».

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Pour couronner le tout, 35 % des personnes interrogées pensent (à tort, encore une fois) que les émissions de CO2 d’un véhicule électrique pendant toute sa durée de vie ne sont pas inférieures à celles d’une voiture à essence. Et 46 % des 1 000 répondants ont même contesté l’affirmation selon laquelle les modèles électriques sont meilleures pour la qualité de l’air urbain que les voitures à essence. Bref, des réponses assez loin de la réalité.

Prouver que la désinformation joue un rôle négatif

Mais le problème n’est pas là. Non, l’objectif de l’étude n’était pas de pointer du doigt les conducteurs de véhicules thermiques. Ou de dire qu’ils sont ignorants. L’idée était surtout de montrer comment les fausses informations peuvent affecter l’adoption des électriques. Parmi les conducteurs qui ont obtenu le meilleur score (8/10 ou plus), 64,6 % ont déclaré qu’ils souhaitaient que leur prochaine voiture soit une voiture électrique. Cela fait sens.

En revanche, parmi ceux ayant obtenu un score de 2/10 ou moins, seuls 6,1 % souhaitent passer à l’électrique. Tout le problème est donc là. Pour faire simple, les personnes les mieux informées sont 11 fois plus susceptibles de vouloir acheter une voiture électrique que les autres. Il ne sera donc plus possible de dire que la désinformation ne joue pas un rôle important dans l’adoption des véhicules propres.

Des fausses informations qui persistent

Dans leurs conclusions, les auteurs de l’étude ajoutent que « les personnes les moins bien informées se privent donc de belles économies au quotidien ». Malheureusement, la diffusion de fausses informations au sujet des voitures électriques est récalcitrante.

Quoi qu’il en soit, le changement aura bien lieu. C’est une nécessité pour réduire notre impact sur le changement climatique. Un dérèglement causé majoritairement par la pollution rejetée dans l’air que nous respirons. Chez Automobile Propre, nous pensons aussi avoir un rôle à jouer à notre niveau. Nous continuerons, aussi longtemps qu’il le faudra, de démystifier et de contrer les fausses informations au sujet des voitures électriques.