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Rencontre avec Gilles Vesco, adjoint au maire de Lyon et vice-président du Grand Lyon. Il est en charge des nouvelles mobilités urbaines et des nouveaux modes de vie urbains.
200 Smarts micro-hydrides vont être proposées en libre service dans le centre de Lyon, par le biais du projet Car2go, prévu pour mi-janvier 2012. Avant leur arrivée, j’ai pu m’entretenir avec Gilles Vesco, en charge du projet Car2go au Grand Lyon.
La Ville de Lyon, sollicité par un opérateur privé l’année dernière, en l’occurrence Daimler/Europcar, a convenu de lancer le projet Car2go dans le cadre d’une charte d’auto-partage lié à un label. Daimler s’occupe de fournir les véhicules (produit en Moselle à Hambach) et développe la partie software, tandis qu’Europcar s’occupe de l’ensemble des aspects logistiques. Ils se mettent ensemble justement pour cibler les villes de plus de 500.000 habitants.
Ce système se veut one way (sans station) : « ici, c’est la ville le stationnement » m’a expliqué Gilles Vesco. La ville de Lyon facture en effet 70 € par véhicule / mois à l’opérateur Car2go, ce qui correspond à un « tarif de permission de voirie ». Aucune infrastructure n’est donc à déployer dans un premier temps.
En parallèle, étant donné que Amsterdam et San Diego commencent directement avec des Smart électriques (5 Smart EV circulent déjà dans la ville de ULM), une veille technologique sera assurée. L’arrivée de véhicules électriques à Lyon, pour qu’elle soit complètement acceptée par les municipalités, « nécessite l’exigence d’électron verts, ce qui sera une condition probable aux financements d’infrastructures et aux autorisations des différentes municipalités ».
Ce projet Car2go se veut complémentaire au système lyonnais existant appelé Autolib, des voitures en libre service (infos : www.autolib.fr/autolib/). Ce service, dont la ville de Paris emprunte d’ailleurs le nom, dispose déjà d’un parc auto réparti entre 36 stations dont 14 sont situées en surface. A titre de comparaison, pour Autolib la location moyenne est 65 km et 9 heures et pour « Car2go » c’est 10 km et 25 minutes.
Pour Gilles Vesco, en cas de succès, l’extension du périmètre est inévitable. « Il est à noter que si ce système fonctionne, évidemment, il ne se limitera pas seulement à la ville de Lyon intra-muros mais il pourra concerner l’ensemble du territoire de Lyon, pouvant inclure la première couronne (Villeurbanne) ».
En s’adressant aux jeunes, l’idée sous-jacente de ce projet s’est de retarder l’achat du premier véhicule. L’expérience lyonnaise, une première française, bénéficie du benchmark de la ville allemande ULM. L’expérience à ULM, véritable laboratoire de Car2go, est la source d’inspiration du projet lyonnais : plus de 1 millions de km y ont été parcourrus (100 000 trajets) et 1/3 des usagers ont revendus leur voiture.
Aujourd’hui, « 80% de l’espace publique est occupé par véhicule stationné ou en circulation, un rééquilibrage qui passe par un réaménagement du territoire s’avère nécessaire » m’expliquait Gilles Vesco.
Le budget annuel moyen pour un véhicule tout compris oscille entre 4 000 et 5 000 euros. Ce service où la maintenance, l’entretien et le stationnement sont inclus peut être l’occasion « de passer d’un excès de possession à un excès d’usage ». L’idée est également de potentialiser les différents moyens de transport existants. Il n’en coûtera finalement que 29 € pour l’abonnement et 0,29 € facturés à la minute.
Les pré-inscriptions pour Car2Go à Lyon sont déjà effectives. Plus d’info : lyon.car2go.com/fr/.
Daimler et sa joint-venture Car2go Europe GmbH visent à moyen terme 40 à 50 nouvelles villes européennes. Dans les prochaines années, de nouveaux accords devraient être signés dans ce sens…
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