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Avec l’introduction de nombreuses versions hybrides rechargeables et l’annonce de ses futurs modèles électriques, BMW affiche des objectifs particulièrement ambitieux. Comment cela va-t-il se traduire au sein de la gamme du constructeur ? Nous avons interviewé le PDG de la filiale française du constructeur, Vincent Salimon.
L’automobile, ce n’est plus l’essence contre le diesel. Ces moteurs thermiques s’électrisent, par exemple avec une version hybride rechargeable, comme nous venons de tester rapidement sur les X1 xDrive25e et X3 xDrive30e. Il y a aussi l’électrique, voire l’hydrogène. Cela tombe bien, chez BMW, tout est sur la table, et bientôt en concession. Nous avons rencontré Vincent Salimon, PDG de BMW Group France et Ludovic Leguem, chef du service communication Marques, Produits et Technologies.
Le X1 hybride rechargeable arrive en 2020, 5 ans après le lancement, pourquoi avoir attendu ? Est-ce pour des raisons de contraintes CO2 ?
« L’intérêt du groupe BMW, c’est de susciter l’intérêt du client, notre approche n’est pas de pousser à acheter la bonne motorisation, on est là pour coller à leurs besoins. Pourquoi 2020 ? Car il fallait développer la technologie et cela tombe bien car c’est d’actualité, correspondant à la demande et à la maturité des consommateurs face à l’hybride rechargeable et aussi pour les émissions de CO2. C’est donc une somme d’éléments. Cela fait partie aussi de la stratégie de la gamme. On ne veut pas tout lancer en même temps. On aura 25 électriques et hybrides en 2023. On a aussi des échanges avec nos clients, on ne parlait pas du X2 il y a 2 ans, et le modèle [ndlr : hybride rechargeable, le X2 xDrive25e] arrive cette année. »
Ludovic Leguem : « Nous avons priorisé. Sur le segment du X1, il y a eu le Mini Countryman il y a plusieurs années, puis les Série 3 et 5 qui sont les modèles les plus vendus par le groupe dans le monde », ajoute Ludovic Leguem, chef de service communication, « on essaie de satisfaire le plus grand nombre de clients au départ, puis ensuite on comble toutes les cases. »
BMW évoque 25% de commandes en hybride rechargeable pour le X3. Est-ce un volume attendu ? Avez-vous des objectifs ? D’autres versions sont-elles à venir comme pour la Série 5 ?
« C’est inférieur à ce qui est attendu, car on fera plus. Le véhicule vient d’être lancé, donc il y a un besoin de communiquer et de notoriété. Cela va monter en puissance, au-delà des 25%, je peux même vous dire au-delà d’un tiers. Pour les autres versions, ce n’est pas d’actualité, mais nous ne sommes fermés sur rien. »
D’autres modèles comme la Série 1 vont-elles aussi se convertir à l’hybride rechargeable ?
« Nous devons d’abord capitaliser sur notre offre actuelle de 18 véhicules électrifiés. Sur le segment de la Série 1, ce n’était pas la priorité, car on a un certain niveau d’efficience des motorisations. Mais il ne faut jamais dire jamais. Cela peut varier en fonction des technologies et de la demande client. »
Sur le 100 % électrique, le BMW iX3 arrive bientôt. Que possède-t-il face à la concurrence déjà installée avec Jaguar et Mercedes ? La plateforme multi-énergies sur laquelle il repose sera-t-elle un risque ?
« La force et l’avantage du X3, c’est qu’un client n’aura pas besoin de choisir la motorisation et dépendre du modèle. Le client choisira la motorisation en fonction de son utilisation. On est d’ailleurs les seuls dans le premium et même un des rares dans l’automobile à proposer un tel avantage. »
« Pour la plateforme, c’est un engagement, un pari technologique. BMW a toujours été en avance. On croit à cette architecture flexible, car on voit bien que les besoins évoluent très rapidement, et l’approche des gouvernements aussi. Il est donc important d’avoir un outil industriel flexible. »
Outre l’hybride rechargeable, l’électrique arrive en force avec l’i4, l’iNEXT ou l’i7. L’i3 y a-t-elle encore sa place malgré son âge ?
« On confirme une gamme de 12 modèles arrivant en 2023, et on l’a anticipé. Nous sommes en avance car l’objectif était initial était fixé à 2025. Concernant l’i3, la question est : est-ce pertinent de conserver un modèle ayant fait +24% l’an précédent en France ? La réponse est oui ! L’i3 est pertinente et d’autant plus en France avec le plan de relance. C’est aussi le cas dans le reste du monde. Nous avons annoncé que l’i3 telle quelle ne sera pas renouvelée, mais il y aura une compacte premium électrique dans la gamme BMW. Aura-t-elle le nom i3 et sous quelle forme ? On ne sait pas. »
A l’opposé de l’i3, on sait que la performance tient à cœur chez BMW, des modèles « M » électriques ou en partie sont-ils au programme ?
« Notre approche technologique nous permet d’envisager des modèles fortement motorisés ou sportifs. Il y aura donc plus d’électrification dans nos modèles sportifs à l’avenir. »
BMW est un des rares constructeur à miser sur l’hydrogène, est-ce une énergie d’avenir pour l’automobile selon vous ?
« C’est une des solutions. Nous avons annoncé le X5 à hydrogène pour 2023 et une commercialisation en 2025 au plus tôt. On voit que la technologie à batteries est d’actualité, mais il faut la développer pour chercher l’autonomie. Il est donc important de travailler sur d’autres technologies. On ne le fait pas tout seul mais avec des spécialistes comme Toyota qui n’est pas n’importe qui en matière d’électrification et d’hybrides. »
La crise du Covid-19 bouscule la mobilité individuelle, notamment chez certains constructeurs reculant sur l’autopartage ou l’autonome, qu’en est-il chez BMW ?
« Le Covid-19 remet beaucoup de choses en cause, mais pas la stratégie de BMW qui est de travailler sur la mobilité. On est présent sur l’autopartage. Il ne faut pas oublier que l’on propose aussi des services comme ChargeNow »
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