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Chauffeur de car, Loïc aspirait à ne plus entendre de moteur diesel pour effectuer ses déplacements privés. C’est pourquoi il a abandonné sa Renault Laguna pour la Volkswagen ID.3. Au bout de presque 9 000 km parcourus, il nous donne son avis sur la compacte électrique.
Au départ, Loïc aurait bien aimé s’équiper d’une Tesla Model 3. Au moment de changer de véhicule, la berline américaine ne lui était cependant pas accessible. Il a alors un temps hésité avec un Kia e-Niro. En comparant avec la compacte allemande, il a tranché pour la meilleure motricité et le rayon de braquage plus court de cette dernière.
Il dispose ainsi d’une Volkswagen ID.3 Pro Business, juste au-dessus de la finition d’entrée de gamme Life. La motorisation de cette voiture électrique développe une puissance de 150 kW (204 ch), pour un couple maximal de 310 Nm. Le pack lithium-ion d’une capacité énergétique utile de 58 kWh est crédité d’une autonomie de 425 km en cycle mixte WLTP l’été, et 311 km l’hiver.
Loïc a fait le choix d’équiper en option son ID.3 d’une pompe à chaleur alors facturée 1 190 euros, et de jantes alliage de 18 pouces.
Dans les attentes de notre interlocuteur : une autonomie suffisante, et la possibilité de transporter 3, voire 4 personnes, et 2 chiens. « En ayant un petit coffre d’attelage, ça m’a permis de voyager normalement », se réjouit encore Loïc. Nous avions d’ailleurs eu la chance de le rencontrer avec tout son équipage, mi-juillet, à la station Ionity de l’aire de Kergoët, dans les Côtes-d’Armor.
Lors de l’interview vidéo menée par Maxime Fontanier, l’ID.3 affichait au compteur près de 9 000 km. Une distance cumulée réalisée sans rencontrer de problèmes majeurs à la recharge, en dépit d’une certaine appréhension à la livraison du véhicule. « Il suffit juste de bien programmer ses arrêts, et ça marche nickel », lâche notre témoin.
Pour cela, il utilise 2 applications. Tout d’abord ABRP pour identifier les bornes à exploiter, puis Chargemap afin de vérifier le bon fonctionnement du matériel au moment de partir.
En ne cédant pas devant les belles jantes alliage de 20 pouces aux flancs peu épais, Loïc a fait le choix du confort. Ce qu’a pu vérifier Maxime Fontanier lors du franchissement de plusieurs ralentisseurs.
Cette bulle de tranquillité, notre interviewé la recherchait aussi au niveau du silence de fonctionnement d’une voiture électrique.
Le bruit du moteur diesel de son ancienne Renault Laguna ne lui était plus trop supportable après plusieurs heures à conduire un car dans la journée. Voilà pourquoi il juge si reposante l’utilisation de sa Volkswagen ID.3.
Si le mot « soft » évoque la douceur du confort, il fait aussi le lien vers le défaut majeur que Loïc a identifié sur son ID.3. « Soft », comme « Software », en pensant à la série de logiciels qui pilotent le véhicule et ses différents équipements.
Notre interviewé pointe « des problèmes de déconnexions intempestives », qu’il sait désormais résoudre en retirant puis replaçant le fusible 19. « C’est le plus gros bémol, le soft qui rame, qui rame, qui rame », lâche-t-il. En précisant toutefois que depuis la dernière mise à jour, l’ensemble est devenu plus fluide et fonctionne plus correctement.
Cet épisode lui a permis de constater qu’il en savait souvent beaucoup plus sur l’ID.3 que le service après-vente rencontré lors du passage à la version 2.1. « Ils apprennent en même temps que nous chez Volkswagen », s’amuse-t-il.
Du côté de la consommation, Volkswagen a communiqué sur une fourchette qui démarre pour son ID.3 à 15,4 kWh/100 km en ville l’été et s’étend jusqu’à 28,2 kWh/100 km l’hiver sur autoroute.
Habitué pour des raisons professionnelles à l’écoconduite, le chauffeur de car affiche une valeur moyenne particulièrement basse de 15,8 kWh/100 km sur les 4 270 derniers kilomètres parcourus. « Je ne me prends pas beaucoup la tête avec cette voiture. J’ai l’habitude de beaucoup anticiper. J’ai sans doute une conduite un petit peu plus cool que d’autres personnes », justifie-t-il.
Loïc prévient cependant que l’hiver, les 5-6 premiers kilomètres sont effectués avec une consommation très élevée, sauf si l’on prend soin d’utiliser le préchauffage au préalable pendant 10 à 15 minutes.
Il estime l’autonomie de sa compacte électrique à 350-400 km en temps normal sur trajets mixtes, mais à seulement 200-250 km sur les autoroutes en hiver. Dans ces dernières conditions, il conseille de rouler à 123 km/h au lieu de 130 pour gagner 2 à 3 kWh aux 100 km.
L’été, Loïc profite des panneaux solaires installés sur le toit de sa maison pour recharger la batterie de sa Volkswagen ID.3. En automne et en hiver, il exploite une borne 22 kW AC installée sur le parking de la mairie de la commune où il réside.
L’opération est bien sûr limitée aux 11 kW de puissance du chargeur embarqué. « Je recharge le dimanche ou le soir après 20 heures pour bénéficier d’un coût divisé par 2 », souligne-t-il.
Les premiers exemplaires de ce modèle étaient par ailleurs limités à 100 kW sur les bornes DC. C’est le cas de l’ID.3 de Loïc. Mais une prochaine mise à jour devrait élever les chiffres à 120 ou 125 kW. « C’est ce qu’on nous a dit, mais on attend toujours », déplore-t-il.
Pour équilibrer son budget, notre interlocuteur a fait le choix de la location longue durée. Avec un apport de 4 000 euros, il règle un loyer mensuel de 342 euros. Est-ce économique ? « Je suis à moins de 10 euros d’électricité par mois en règle générale, alors que j’étais à plus de 90 euros de gazole. C’est donc rentable pour moi », répond-il.
Toujours dans l’idée de maîtriser son budget, Loïc a souscrit à l’abonnement We Charge de Volkswagen à 9,90 euros afin de bénéficier de tarifs préférentiels dans les stations Ionity. Le ravitaillement en énergie auprès de ces chargeurs ultrarapides ne lui coûte en général pas plus de 5-6 euros. « C’est vraiment négligeable », conclut-il.
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Focus sur Tesla24 septembre 2024
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