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Dans le cadre de la restructuration du groupe, Alpine pourrait adopter un nouveau positionnement en s’orientant vers une offre 100 % électrique.
Chez Renault, l’ambiance n’est pas vraiment à la fête. Alors qu’elle annonçait ce vendredi 29 mai la suppression de près de 15.000 postes, dont 4600 en France, la firme au losange doit penser à son avenir. Si l’accélération des synergies entre les différentes marques de l’Alliance a d’ores et déjà été actée, c’est le futur patron de la marque, Luca de Meo, qui aura la lourde tâche de repenser l’avenir du groupe. Attendu début juillet, l’ancien dirigeant de Seat devra également décider du devenir d’Alpine. Relancée par Renault en 2017 en tant que nouvelle branche performance, Alpine produit aujourd’hui la A110 à Dieppe, en Seine Maritime. Dans le cadre d’un plan de restructuration visant à faire économiser 2 milliards d’euros au groupe, Renault indique avoir engagé une « réflexion ouverte » sur l’avenir du site de Dieppe une fois l’Alpine A110 arrivée en fin de carrière.
« Alpine est une belle marque et nous devons regarder très, très sérieusement l’avenir de cette marque pour voir comment elle peut apporter une valeur ajoutée au groupe » a déclaré le président de Renault, Jean-Dominique Senard.
Interrogé par Autocar, Laurens van den Acker, responsable du design du groupe Renault, a estimé que l’électrification d’Alpine était « inévitable ». « Nous ne le faisons pas uniquement en raison de la réglementation. Les attentes des gens vont changer et nous pousser dans cette direction » a-t-il expliqué.
Selon Autocar, le groupe envisagerait de faire d’Alpine une marque dédiée aux véhicules électriques à hautes performances. Une stratégie similaire à celle engagée par Volvo avec Polestar.
La rumeur d’une voiture électrique chez Alpine ne date pas d’hier. Il y a quelques jours, nos confrères de l’Argus évoquaient même l’arrivée d’un SUV 100 % électrique. Une façon pour la branche performance de Renault de se positionner sur un marché beaucoup plus large mais aussi de bénéficier de la nouvelle plateforme CMF-EV. Modulaire et dédiée à l’électrique, celle-ci sera commune aux différentes marques de l’Alliance.
Ce passage à l’électrique pourrait toutefois entraîner une délocalisation de la production. A moins que Renault n’engage des moyens conséquents pour réaménager l’usine de Dieppe, le site n’est aujourd’hui pas en mesure d’accueillir la production de voitures électriques. De fait, la production de cette future Alpine électrique pourrait se faire sur un autre site. Si l’utilisation de la plateforme CMF-EV se confirme, le site de Douai, où Renault prévoit de fabriquer son futur SUV électrique, serait le meilleur candidat.
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