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L’Allemagne s’est maintenant trouvée des alliés pour s’opposer à la décision européenne d’interdire la vente de nouvelles voitures thermiques à partir de 2035.
Les ministres des Transports d’Italie, République Tchèque, Pologne, Hongrie, Slovaquie, Portugal et Roumanie ont apporté leur soutien à leur homologue allemand cette semaine dans sa volonté de dernière minute de remettre en question le ban des nouvelles voitures à moteur thermique décidé l’année dernière par l’Union Européenne pour 2035.
« Cette proposition doit être modifiée de façon urgente » a dit l’allemand Volker Wissing, annonçant que son scepticisme était partagé par ces six autres pays. Il a de plus ajouté que le groupe qu’ils forment dorénavant souhaite la création d’une nouvelle catégorie après 2035 pour les véhicules thermiques fonctionnant au carburant de synthèse : « interdire le moteur à combustion alors qu’il peut fonctionner de manière neutre pour le climat nous semble une mauvaise approche » a-t-il ajouté, une idée qu’Olivier Blume, patron de Porsche, soutient particulièrement.
À lire aussiPorsche se félicite d’avoir brûlé les premières gouttes d’eFuel dans une 911 en driftPour l’Europe, la date de 2035 est cependant cruciale puisque la durée de vie moyenne d’une voiture est de 15 ans, repousser l’interdiction ne permettrait donc pas d’atteindre l’objectif du « zéro émission » en 2050, l’année fatidique que les scientifiques présentent comme la dernière pour contrer des changements climatiques désastreux. Pour rappel, le secteur des transports représente environ le quart des émissions européennes.
Mais cette opposition se fait aussi contre la norme Euro 7 à propos de laquelle les pays européens commencent à discuter cette année et qui réduirait un peu plus les émissions nocives, comme le dioxyde d’azote. Selon l’Union Européenne, les gains générés par l’amélioration de la santé de la population qui en découlerait irait bien au-delà du coût de la mise en place de cette norme, un argument contesté par ces nations frondeuses qui estiment qu’il s’agira d’un poids trop lourd sur les épaules de l’industrie automobile.
« Concernant Euro 7, il faut que cette norme soit atteignable » a déclaré Martin Kupka, ministre des Transports tchèque, confiant avoir des réserves sur le délai imposé, la mise en œuvre étant prévue pour mi-2025. Il demande donc une rallonge de quatre ans pour permettre à l’industrie de s’y préparer, en concluant : « si nous sommes vraiment sérieux dans notre volonté de rendre l’Europe neutre en CO2, je pense qu’il est indispensable de prendre des mesures technologiquement réalistes ».
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