AccueilArticlesL’affaire d’espionnage de Renault : une faute d’amateurisme ou une faute grave ?

L’affaire d’espionnage de Renault : une faute d’amateurisme ou une faute grave ?

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Espionnage Renault
Espionnage Renault

Dans le Canard Enchaîné du mercredi 2 février 2011, il est révélé le licenciement d’un salarié d’une société spécialisée dans le renseignement et la sécurité informatique, Geos.

Ce salarié est le fameux « détective privé » qui aurait collecté pour le compte de Renault, les preuves justifiant les récents licenciements pour faute lourde de trois cadres impliqués dans le programme de voitures électriques, cf nos précédents articles.

Le salarié aurait accepté de sous-traiter en parallèle une demande d’investigation sur les comptes bancaires des trois salariés du constructeur, alors que sa société avait refusé de traiter cette demande en provenance de Renault. Il aurait servit d’intermédiaire pour refacturer des prestations de personnes déjà en contact avec la direction de la sécurité de Renault

La direction générale de Géos a donc procédé à son licenciement.

Cette affaire Renault est pleine de rebondissements, mais ces faits récents, s’ils s’avèrent exacts, révèlent de l’amateurisme, pire une faute grave de la part de la direction Renault.

Dans le rappel des faits, il ne faut pas oublier que l’affaire a démarré par une lettre de dénonciation. Mais pourquoi la direction de Renault n’a-t-elle pas fait procéder à une enquête par la DCRI et la police judiciaire ? A-t-elle donné des directives à ses responsables sécurité afin de procéder seulement à une enquête parallèle, à usage interne ?

Cette volonté de la direction de Renault d’une enquête parallèle serait une faute d’amateurisme. Manœuvre de déstabilisation ou non, cette lettre de dénonciation n’a pas été traitée avec professionnalisme qu’il aurait fallu.

La faute grave de la direction de Renault aurait été de ne pas avoir reconnu son erreur et de réintégrer les trois salariés de Renault.

Mais il n’est jamais trop tard pour faire son éventuel mea culpa : l’honneur professionnel de trois hommes est en jeu.

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