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L’épreuve des 24 Heures du Mans fait partie des courses mythiques comme le Grand Prix de Monaco et les 500 miles d’Indianapolis. Long de 13,629 km, le Mans est le théâtre annuel d’une des compétitions d’endurance les plus dures au monde. Les constructeurs automobiles rêvent de « gagner les 24 heures » ou « Win at Le Mans » et ce à grand renfort de technologies innovantes. Et pourquoi pas du « full électrique » pour les prochaines années ?
Depuis 2011, Automobile-Propre.com suit cette course, notamment avec l’arrivée en 2012 de l’Hybride dans la catégorie LMP1 (Le Mans Prototype 1)
En 2012, Audi a notamment mis en compétition son premier modèle Hybride Diesel, l’Audi R18 e-Tron Quattro, équipé du système de récupération de l’énergie cinétique (SREC) ou Kinetic Energy Recovery System (KERS), est basé sur un moteur électrique situé sur l’essieu avant. L’électricité est stockée au freinage dans un volant à inertie. A partir de 120 km/h minimum, le pilote peut restituer l’électricité dans le moteur électrique de l’essieu avant, sur des parties prédéfinies des 13,629 km du circuit, en général en sortie de virage (deux contraintes du règlement 2012). Le moteur Diesel est quant à lui situé sur l’essieu arrière.
En 2012, Toyota s’installe également aux 24 heures du Mans avec sa TS030, une voiture LMP1 Hybride essence. Ici, le SREC / KERS stocke l’électricité dans des supercondensateurs, via un moteur électrique situé sur l’essieu avant. Ce choix technique a été fait par Totoya, car l’énergie au freinage est plus importante sur l’essieu avant que sur le train arrière. Le pilote peut restituer l’électricité sur un deuxième moteur électrique situé sur l’essieu arrière.
Pour rappel, Peugeot devait aussi participer aux 24 heures du Mans de juin 2012 avec son nouveau LMP1, la 908 Hybrid 4 Diesel. Mais face aux difficultés financières, Peugeot renonce en janvier 2012, alors que le prototype était rodé.
En 2014, le règlement des 24 heures du Mans est beaucoup plus contraignant. Il impose une réduction de 30 % de la consommation de carburant par rapport à 2013. Le moteur électrique peut être utilisé en propulsion à n’importe quelle vitesse sur l’intégralité du circuit, et non les sorties de virage prédéfinies. Mais avec une limite de 2 Méga Joule (MJ) par tour de circuit.
Toyota présente en 2014 son nouveau modèle TS040 Hybride essence, en catégorie 6 Méga Joule (MJ), avec la même architecture : récupération et restitution de l’électricité sur les essieux avant et arrières avec deux moteurs électrique, moteur à essence arrière, et stockage dans des supercondensateurs.
C’est en 2014 que Porsche revient en LMP1 avec la Porsche 919 Hybrid Essence en classe 6 Méga Joule. Mais en plus du SREC / KERS électrique sur l’essieu avant, Porsche utilise un SREC / KERS thermique fonctionnant avec une turbine située dans la ligne d’échappement des gaz. L’énergie est stockée dans une batterie lithium ion.
En 2015, Audi présente une Audi e-Tron Quattro en classe 4 Méga Joule, en respectant la contrainte réglementaire de baisser de 2,5 % la consommation de carburant par rapport à 2014. Porsche présente quant à lui une nouvelle version de sa 919 Hybride Essence en 8 Méga Joule, qui remporte les 24 heures du Mans 2015. Toyota reste dans sa configuration de la classe 6 MJ.
Audi a revu de fond en comble sa LMP1 depuis 2015 :
Le système SREC/KERS permettra de récupérer 4 716 Joules sur les 393 tours d’une course type 24 heures du Mans. 4 716 joules correspondent à 1 310 kWh soit un tiers de la consommation moyenne d’une maison avec 2 personnes, soit 147 jours de consommation.
Le moteur diesel de 514 chevaux, avec le système hybride de 476 chevaux, représentent un total de 1 000 chevaux de puissance.
La nouvelle eTron R18 Quattro 2016 permet de réaliser les progrès accomplis par l’ensemble des constructeurs LMP1 : depuis 2011 la consommation d’énergie a baissé de 33 % par tour de circuit. La vitesse moyenne est passée de 239 km/h à 248 km/h (+3,77 %).
Elle reste dans la classe 8 MJ avec un moteur essence V4 Turbo 2 litres de 500 chevaux (train arrière), et un système hybride de 400 chevaux (train avant uniquement), soit un total de 900 chevaux. Le stockage est toujours basé sur une batterie lithium ion.
Avec sa TS50, Toyota passe à la classe 8 Méga Joule .Toyota a abandonné ses supercondensateurs pour le stockage de l’énergie pour des batteries lithium ion.
La TS50 dispose d’un nouveau châssis et d’un nouveau moteur V6 bi Turbo de 500 Chevaux, couplé à un système hybride de 500 chevaux pour un total de 1 000 chevaux.
Le 7 mai 2016 aux 6 heures de Spa, 2 ème manche du WEC, le championnat mondial d’endurance, Porsche, Audi et Toyota ont connus tous des problèmes : moteur, batteries etc..
Le scandale Volkswagen a touché indirectement Porsche et Audi avec un budget compétition réduit. Au lieu de 3 voitures habituellement, Audi et Porsche n’ont pur aligne que deux voitures chacun.
Depuis son entrée en compétition en 2012, Toyota a toujours choisi d’avoir deux voitures au Mans, ce qui minorait ses chances de remporter le trophée.
En 2016, Toyota pourrait faire jeu égal avec Porsche et Audi. Aux 24 Heures du Mans le gagnant est non seulement celui a eu le moins de problèmes techniques mais aussi celui qui n’a pas d’accidents majeurs.
Tout peut donc arriver aux « 24 heures »
Lors de la conférence de presse de ce jeudi 16 juin 2016, monsieur Pierre Fillon, le président de l’ACO, a marqué sa volonté de faire évoluer chaque année le règlement vers plus d’optimisation énergétique, avec des possibilités renouvelées pour des voitures basées sur de nouvelles technologies, notamment l’hydrogène.
Vous trouverez ci-dessous des extraits de la présentation qui a été diffusée.
Vous trouverez également ci-dessous notre interview réalisé lors des journées Tests (4 & 5 juin 2016)
NB : Pour les puristes : 1 cv = 736 W
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