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Il y a tout juste 20 ans, Volkswagen présentait pour la première fois une compacte – la Golf III – équipée d’une motorisation TDI. Qui aurait pu parier à l’époque que 20 ans plus tard, ce type de motorisation allait littéralement envahir le catalogue des constructeurs automobiles européens comme c’est le cas aujourd’hui ? 20 ans d’amélioration de l’efficacité énergétique diront certains. Mais pour quoi faire au juste ?
Contrairement à une idée faussement répandue par les professionnels de l’automobile notamment, ça n’est absolument pas la consommation de carburant qui a été la grande bénéficiaire des améliorations technologiques apportées aux voitures.
Ce qui a radicalement changé en 20 ans, c’est la qualité perçue des matériaux, le confort intérieur, le niveau de sécurité, les aides à la conduite (direction assistée, ABS, ESP, etc…), l’agrément moteur et enfin, les performances offertes !
Pour s’en convaincre, le mieux est encore de prendre le volant d’une voiture datant du début des années 90. En respectant les limitations de vitesse (une pratique qui n’était pas très répandue il y a 20 ans souvenez-vous…), il est assez frappant de constater que ces vieilles voitures – à condition qu’elles aient été correctement entretenues – sont loin d’être aussi énergivores que certains l’affirment. Du moins pour celles qui roulent encore1.
Fort heureusement, il y a quelques exceptions à la règle : c’est par exemple le cas des grosses berlines de luxe, des 4×4 ou encore des petites sportives. Des modèles qui tirent pleinement parti de l’amélioration des rendements moteurs puisque avant l’arrivée des technologies hautes pressions, des turbo à double étage, des boites de vitesse automatiques à 6, 7 voire 8 rapports et des systèmes de gestion moteur avancés, le moyen le plus répandu pour augmenter la puissance d’un moteur était d’en augmenter sa cylindrée. Quant à la boite de vitesse, le choix se limitait en général à 4 ou 5 vitesses, manuel ou automatique.
Un autre moyen de vérifier qu’à l’usage, la consommation de certaines mamies âgées de 20 ans n’a parfois rien à envier à des modèles beaucoup récents, c’est en parcourant l’excellente base de donnée allemande Spritmonitor : on y découvre par exemple qu’en version Diesel, la récente Peugeot 208 fait à peine mieux que la défunte 205 malgré des motorisations intrinsèquement beaucoup plus sobres que le vieux 1.8 D atmosphérique. En parcourant la base de données de manière un peu plus fine encore, on trouve même des modèles récents qui consomment plus en moyenne que les précédentes versions qu’ils remplacent2 !
La raison principale est connue : ces vieilles autos affichent en général plusieurs centaines de kg en moins que leurs descendantes. Or, lorsque l’on parle mobilité, dans bien des situations, l’ennemi c’est la masse.
Sous la pression de Bruxelles, l’autre point sur lequel les constructeurs automobiles ont beaucoup travaillé ces 20 dernières années, c’est le niveau des émissions de gaz polluants autres que le CO2. De ce point de vue, un véhicule neuf acheté en 2013, qu’il soit essence ou diesel, pollue beaucoup moins que son homologue d’il y a 20 ans, c’est un fait.
Hélas, aussi dépollué soit-il lorsqu’il sort d’usine, un moteur thermique a bien du mal à conserver un niveau d’émission durablement bas au fil du temps qui passe. Surtout lorsqu’il est équipé de systèmes de dépollution avancés (FAP, vanne EGR, SCR…) moins couteux à supprimer complètement qu’à entretenir.
C’est une des raisons pour lesquelles, la lutte pour la qualité de l’air semble être un éternel recommencement. La raison principale étant évidemment liée à l’exception française du tout gazole ou presque. Un sujet sur lequel j’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer à de très nombreuses reprises déjà dans de précédents articles.
La contrepartie de cette course à la sophistication des moteurs thermiques et aux technologies de pointes, c’est une fiabilité à la baisse. Certains modèles s’en sortent naturellement mieux que d’autres mais dans l’ensemble, la fiabilité a plutôt eu tendance à baisser alors que dans le même temps, le coût des réparations a lui plutôt augmenté.
L’électronique est souvent mise au banc des accusées mais elle n’est pas la seule. Sur les moteurs Diesel âgés d’une dizaine d’années environ, on ne compte plus le nombre de pannes mécaniques (turbo, pompe d’injection, injecteurs, vanne EGR, volant moteur, etc…) dont ont souvent été victimes les propriétaires. Parfois, il est vrai, due à une utilisation peu compatible avec les contraintes propres au moteur Diesel.
L’autre voie, très peu explorée jusqu’ici par les constructeurs automobiles, c’est celle de l’hybride et de l’électrique. Deux technologies qui s’inscrivent en rupture par rapport au moteur à explosion. Heureusement, depuis quelques années, ces deux technologies bénéficient d’un réel regain d’intérêt de la part d’une majorité de constructeurs automobiles.
Grâce à Toyota notamment, la voiture hybride est devenue beaucoup plus accessible qu’au tout début du siècle. Les années passant, elle a aussi fini par acquérir une belle réputation en matière de fiabilité. Un obstacle qui reste difficile à franchir pour les constructeurs qui proposent une nouvelle technologie.
Le but de cet article n’est pas de faire des projections ni de présenter différents scénarios possibles en matière d’évolution technologiques futures. Ce que l’on peut néanmoins affirmer, c’est qu’à l’avenir, un constructeur qui ferait un trait sur les technologies hybrides et électriques est probablement un constructeur amenait à disparaitre à terme. Du moins il faut le souhaiter.
À l’heure où il n’y a jamais eu autant urgence à réduire notre dépendance au pétrole dans les transports, l’hybride et surtout l’électrique constituent indiscutablement deux leviers technologiques majeurs pour préparer l’avenir. Rendez-vous en 2033… sur Automobile Propre !
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