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Pour la neuvième année consécutive, le nombre d’immatriculations de véhicules 100% électrique est en augmentation. 14,5 % d’immatriculations en plus en 2017 par rapport à l’année précédente. Alors que nous évoquions en début d’année les résultats du marché par modèle, intéressons-nous à la répartition des immatriculations par département en France sur l’année écoulée.
Tout d’abord, présentons la tendance globale du marché de l’électrique en France. Le phénomène de croissance constante que nous connaissons actuellement a réellement débuté avec l’arrivée quasiment conjointe en 2010-2011 du trio i-Miev/ION/C-ZERO avec celle de la Renault Fluence Z.E. L’arrivée les années qui suivirent de la Nissan Leaf puis de la Renault Zoe permirent de maintenir la croissance des ventes.
Au niveau des départements, nous remarquons de manière générale que les départements les plus urbanisés sont ceux les plus peuplés et sont ceux où le nombre d’immatriculations est le plus important. L’autre facteur ayant une influence est la présence de grandes entreprises (cas en Île-de-France où de nombreuses flottes de véhicules d’entreprises sont immatriculées en 78 – 92 ou 75, de la même manière que les véhicules de location immatriculés en 60 ou 76). En dehors des trois départements franciliens précédents qui occupent le podium des ventes, les quantités les plus importantes se retrouvent dans le Rhône avec 908 immatriculations puis dans les Bouches-du-Rhône avec 774 immatriculations.
En 2017, la moyenne nationale est de 250 véhicules 100 % électrique par département. De manière attendue, nous retrouvons les plus faibles immatriculations dans les départements les moins peuplés. Il n’y a cependant pas de proportionnalité entre le nombre d’immatriculations et la population. Exemple : la Lozère, deux fois moins peuplée que le Territoire de Belfort, qui a eu plus d’immatriculations.
Au niveau des départements d’Outre-Mer, nous notons l’absence d’immatriculation de véhicule électrique à Mayotte et à l’opposé, un nombre plutôt important à la Réunion (255 immatriculations occupant 1 % des ventes de véhicules sur l’île).
L’augmentation des immatriculations de véhicules électriques par rapport à 2016 concerne la majorité des départements. Une situation de baisse est cependant remarquée dans 21 départements métropolitains (Cantal, Côte d’Or, Territoire de Belfort, Cher, Loir-et-Cher, Ardennes, Aube, Somme, Hauts-de-Seine, Val-d’Oise, Manche, Deux-Sèvres, Haute-Vienne, les Landes, Lot-et-Garonne, Pyrénées Atlantiques, Vienne, Tarn-et-Garonne, Loire-Atlantique, Mayenne et Vendée).
Au niveau des régions, près d’un quart des immatriculations françaises (24 %) sont effectuées en Île-de-France. La quantité par rapport à 2016 a augmenté de plus de 1000 unités pour arriver à 6080 immatriculations en 2017. Une forte augmentation est également remarquée en région PACA ainsi qu’en Pyrénées-Méditerranée (Occitanie). L’augmentation concerne toutes les régions à l’exception des Pays de la Loire et de la Bourgogne-Franche-Comté.
Le second indicateur est le pourcentage de véhicules 100 % électriques immatriculés par rapport à la quantité totale par département.
En France métropolitaine en 2017, les véhicules 100 % électriques représentent 1,20 % des véhicules particuliers immatriculés (1,10 % en 2016).
Contrairement à la quantité de véhicules immatriculés par département, la carte présentant le pourcentage est beaucoup plus harmonisé et les écarts plus faibles. Cet indicateur est beaucoup plus fiable et précis si l’on veut suivre l’évolution du marché électrique en France.
Le top 3 est composé par Paris (2,35 %) suivi, de manière surprenante, de la Lozère et l’Ardèche. La place de ces deux départements fortement ruraux montre que les véhicules électriques ont tout autant leur place dans les zones urbaines et suburbaines qu’à la campagne avec en plus, un relief plutôt marqué. Cependant, tous les départements ruraux ne présentent pas un tel pourcentage (exemple du Cantal où la part des VE est trois fois moins importante qu’en Lozère).
Au niveau des départements ayant la pénétration la moins importante, nous remarquons l’Oise (qui n’est pas représentatif tant que les sociétés de location n’effectuent pas de grosses commandes de VE) ainsi que les deux départements de Corse. Les départements situés au Nord et au Nord-Est de Paris sont globalement en dessous de la moyenne nationale.
Dans la moitié Sud de la France, les valeurs sont globalement au dessus de la moyenne. Nous notons cependant les chiffres plutôt bas dans les Landes et dans les Pyrénées Orientales. Fait assez ironique car ces département sont parmi les plus soumis à la photovoltaïsation non-contrôlée des terres agricoles qui certes, fournit une énergie propre pour les VE (en autres) mais au détriment de l’agriculture qui sert avant tout à se nourrir.
Certaines tendances sont observables mais il n’y a pas de généralisation possible, l’évolution d’une zone à une autre est indépendante et est soumise à des paramètres environnementaux et économiques qui lui sont propres (note : on retrouve la même tournure pour parler de la spéciation et de l’évolution des espèces).
Ainsi, dans la lignée des années précédentes, le marché du véhicule 100 % électrique 2017 augmente en nombre ainsi qu’en pourcentage.
Le bilan de l’année 2018 sera marqué par de nouvelles opportunités telles que :
Mais de nouvelles contraintes également apparaissent :
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